
OLIVE. (Oliva.)
Coquille suLcylintlrkjuc, enroulée, lisse; à spire courte;
dont les sutures sont canaliculées. Ouverture longitudinale,
écliancrée à sa base. Columelle striée obliquement.
Testa subcylindrica, convoluta, loevis ; spirâ brevi ;
suturis canaliculatis.Apertura longitudinalis, basi emar-
ginata, Columella obliqué striata.
O B S E R V A T I O N S .
Les oHues sont des coquilles très-lisses , brillantes , agréable •
ment variées dans leurs couleurs, et qui n’ont jamais de drap marin.
Elles sont distinguées des cônes cylindracés, qu’on nomme vulgairement
rouleaux ) par le canal qui sépare les tours de leur spire et
par les stries de leur columelle.
On ne peut les confondre avec les volutes ni avec les mitres,
les coquilles de ces genres n’ayant les tours de leur spire séparés
que par de simples sutures.
D'ailleurs, dans toutes les olives, le bord gauche ou columel-
laire offre à son extrémité supérieure une callosité en saillie qui
concourt à la formation du canal de la spire, et qui caractérise
éminemment ce genre. Enfin, à la base de leur columelle , on
aperçoit les vestiges de la callosité très-oblique qui forme un des
caractères des ancillaires, et qui montre les rapports entre ces
deux genres. Mais les ancillaires n’ont point leurs sutures canali-
culées, ni leur columelle striée.
La coquille de l'olive a l’ouverture longitudinale et étroite ,
comme celle du cône et des autres coquilles de la famille des enroulées.
Le test s’enroule autour de l’axe longitudinal', laissant
un vide à la place de cet axe, et le dernier tour recouvre tellement
les autres, qu’il ne laisse à découvert que leur partie supérieure,
et conséquemment qu’une spire fort courte. Or, cette ouverture,
étant étroite et allongée, montre que la cavité spirale qui
contient l’animal est comprimée dans sa largeur.
Il paraît que, dans la formation de Volive „ le test se compose
de deux plans differens de matière testacée, presque comme dans
les porcelaines: car, en enlevant le plan extérieur, ou trouve en
général' un plan différemment coloré ; et comme les olives sont
toujours lisses et privées de drap marin, il est probable que, pendant
la vie de 1 animal, elles sont souvent enveloppées ou recouvertes
par le manteau. Mais on ne voit pas sur les olives la
ligne dorsale qui indique la jonction des lobes latéraux de ce mante3^
comme on l’observe dans beaucoup de porcelaines.
Linné n’a pas distingué les olives de ses voluta , et même il
les a réunies presque toutes comme constituant des variétés d’une
seule espece, a laquelle il a donne le nom de voluta oliva. Il est
néanmoins certain que les olives maintenant connues présentent
un assez grand nombre d’espèces très-distinctes entre elles,
indépendamment des variétés que chacune d’elles peut offrir •
mais on ne saurait disconvenir que parmi la plupart de ces espèces
'les variétés ne soient souvent nombreuses.
Le genre des olives est facile a reconnaître par les caractères
que ] ai cites; mais il semble difficile a etudier dans ses espèces ,
parce que les différences de forme, quoique concourant avec les
divers modes de coloration à les caractériser, sont souvent peu considérables
ou tranchées. Et cependant ces espèces, leurs variétés
même, sont constantes dans les lieux d’habitation ou on les recueille
, ce que le nombre des individus des unes et des autres,
que j’ai observés, m’a forcé de reconnaître. Aussi chaque espèce de
ce genre, y compris ses variétés, est tellement circonscrite parles
caractères qui la déterminent, qu’en vain voudrait-on lui en associer
aucune autre; on ne le pourrait pas, tant les caractères qui lui sont
propres la séparent de ses congénères.
Ces coquillages, comme les cônes et les volutes, vivent dans
les mers des pays chauds. Les animaux qui y donnent lieu sont des
trachélipodes qui ne respirent que l’eau, et qui probablement sont
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