. O B S E R V A T I O N S.
Lesphasianelles sont des coquillages marins, très-voisins des
turbos par leurs rapports, et dont la plupart étaient confondus par
les auteurs, soit parmi les hélices, .soit parmi les bulimes. Yoyez
les Annales du Mus. vol. 4 , p. 2g5, et vol. 11. p. i 3o.
La coquille des phasianelles est en spirale ovale-conique, dont
le dernier tourestbeaucoupplusgrand que les autres. Son ouverture
est dirigée obliquement vers la base de la columelle. Elle est entière,
ovale, plus longue que large, arrondie inférieurement, et
rétrécie dans sa partie supérieure, où Favant-dernier tour fait une
saillie. Ses bords sont désunis vers cet avant-dernier tour, et le
droit est toujours simple, tranchantJ sans bourrelet, et sans rebord
renversé.
La plupart des phasianelles sont lisses, brillantes, sans drap
marin, et ornées de couleurs vives -, variées, fort agréables. Il en
existe'déjà un assez grand nombre d’espèces dans les collections.
L ’animal de ces coquilles est un tracliélipode ayant deux longs
tentacules coniques, et les yeux portés sur des pédicules qui s’insèrent
à la base de ces tentacules. Sa cavité branchiale contient deux
branchies pectiniformes [M. Cuvier \
E S P È G ES.
i . Plrasianelle bulimoïde. Phasianella bulimoides.
Th. testa ohlongo-coniccî, tenuiusculâ, loevi,pallidèfu lvâ, irans-
versïm fasciatâ ; fasciis crehris diversimodè variegaiis et macu-
latis ; spirâ apice acutâ.
Chemin Conch. g. 1. 120. f. io 33. io 34.
Buccinum australe. Gmel. p. 34go. n°. iy 5.
Phasianella varia. Encyclop. pl. 44g. f. 1. a. b. c.
Habite les mers de la Nouvelle-Zéelande et de la Nouvelle-Hollande ;
commune près de l’ile Maria. Pérou. Mon cabinet. Vulg. le fa i san.
Cette espèce est la plus grande de ce genre. Autrefois fort
rare et très-recherchée, elle est devenue' assez commune par le
grand nombre d'exemplaires que Péron a rapportés de son voyage
à la Nouvelle-Hollande. Elle offre beaucoup de variétés dans la
coloration de ses fascies. Longueur, 2 pouces 9 lignes. Son opercule
est calcaire.
2. Pliasianelle rougeâtre. Phasianella rubens.
Ph. testa ovato-conicâ, Icevi, nitidâ, rubente, maculis albis parvis
inoequalihus adspersâ, lineis fusais tenuissimis distantibus,
cinctâ î anfractibus valdè convexis ; spirâ apice subacutd.
Encyclop. pl. 44g. f. 2. a. b.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou. Mon cabinet. Elle
est d’un rouge assez v i f , mais interrompu par de petites taches
blanches, nombreuses et irrégulièrement disposées. Longueur, 11
lignes 3 quarts. ,
5, Plrasianelle bigarrée. Phasianella variegata.
P h . testâ ovato-conicâ, Icevi, nitidâ, albo rubroque variegata,
fasciis angustis creberrimis albo et rubro arliculatis cinctâ ; anfractibus
valdè convexis ; spirâ apice obtusiusculd.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou.Mon cabinet. Longueur
, 10 lignes.
4. Pliasianelle élégante. Phasianella elegans.
P h . testâ parvulâ, obliqué conicâ , trcmsversè striata ; anfractibus
infernè argenteo-virentibus, supernè albis strigisque longitudin
a l e s aureo-rubris : ultimo subangalato ; infimâfacie albo et
rubro tessellalâ, subperforatâ.
Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Pérou. Mon cabinet. Le
bord inférieur des tours est un peu proéminent. Elle est très-
agréablement colorée. Longueur, 5 lignes 5 quarts.
5. Plrasianelle péruvienne. Phasianella perupiana.
Ph, testâ parvulâ, oblique conicâ, glabrâ, fusço-nigricante, maculis
albis oblongis inoeqiialïbus rares pictd ; anfractibus convexis.
Habite sur les côtes du,Pérou, près de Callao. MM. de Ilumboldt et,
lionpland. Mon cabinet. Longueur. 7 lignes.