
653 À'NIMAÜ'X
2. Poulpe granuleux. Octopus granulatus.
O. corpôre tulerculis sparsis granulato; cotyledonibus crebris bi~
serialibus.
A n sépia rugosa? Bosc, Act. Soc. Hist. Nat. p. 24. t. 5. f. i. 2.
Octopus granulatus. Lam. Mém. id. p. 20.
Habite.... Collect.'du Mus. Ce poulpe a de si grands rapports avec le
precedent? que peut-être n’en est-il qu’une variété. Il parait néanmoins
qu il ne devient pas aussi grand ; et comme sa peau dorsale
est toute chagrinée ou granuleuse, ce caractère Semble suffire pour
le distinguer. Le S. rugosa de M. Bosc, au lieu d’être réellement
ridé-, a le çprps chagriné ou parsemé de grains ou tubercules, ainsi
que l’expriment les figures et la description qu’il en a données lu i-
même. d e naturaliste lui attribue pour patrie les mers du Sénégal.
5. Poulpe cirrheux. Octopus cirrhosus.
O. corpore rotundato, ïêeviusculo ; brachiis compressis spiraliler
convolutis ; cotyledonibus uniserialibus.
A n Seba, Mus. 3. t. 2. f. 6?
Octopus cirrhosus. Lam. Mém. id. p. 21. pl. 1. f. 2. a. b.
Habite.... Collect. du Mus. Espèce bien distincte et peu commune,
qui a à peine un décimètre de grandeur à cause de l’enroulement
en spirale de ses bras. Son corps est petit, globuleux, presque ré-
niforme, long de 2 centimètres et demi sur une largeur de 3 et
meme un peu plus. La tête, qui est du double plus grande, va
en s’élargissant supérieurement comme un coin, et s’épanouit en
huit bras comprimés sur les côtés, roulés en manière de vrille,
et n ayant chacun qu’une seule rangée de ventouses sessiles et pressées
les unes contre les autres. Le bord supérieur du manteau ou
sac est libre et détaché tout autour; tandis que dans les autres
espèces il se confond avec la peau du dos, à laquelle il adhère. La
peau de ce poulpe est presque lisse, finement chagrinée, d’un gris
bleuâtre sur le dos, et blanchâtre du côté du ventre. Le seul individu
de cette espèce que j’aie observé fait partie de la collection
du Muséum d’histoire naturelle, et provient de celle du stadhouder.
4. Poulpe musqué. Octopus moschatus.
O. corpore elhptico, la?e 1 brachiis loreisprcelongis ; cotyledonibus
uniserialibus.
Polypus terda species. Gesner, Aquat. p. 871.
Eond. Fisc. 5i 6. et ed. gall. p. 3y3.
Eïedona. Aldrov. de Mollib. p. 43.
Octopus moschatus. Lam. Mém. id. p. 22. pl. 2.
Habite la Méditerranée. Collect. du Mus. Il est étonnant que Linné
n’ait point mentionné cette espèce , qui était déjà connue des anciens,
et qu’ils avaient même caractérisée d’une manière assez
précise. Ils lui avaient donné différens noms, tels que bolitoena,
ozolis , ozoena et osmylus. On l’appelait en Italie muscardino et
muscarolo, à cause de sa forte odeur de musc. Ce poulpe a la peau
lisse comme le poulpe commun ; mais il ne devient pas si grand,
et on l’en distingue aisément par ses longs bras grêles, qui n’ont
jamais qu’une rangée de ventouses. L’individu que j’ai sous les
yeux a environ 3 décimètres de longueur, en y comprenant celle
de ses bras étendus. Son corps est un peu déprimé, elliptique, obtus
à sa base, et à peu près de même grandeur que la tête. Ses
huit bras, longs d’environ 2 décimètres , ressemblent à des lanières
grêles , effilées, et presque filiformes à leur sommet. Les ventouses
de ces bras sont sessiles,-serrées les unes contre les autres , et disposées
sur une seule rangée dans la longueur de chaque bras.Par
tout la peau de ce mollusque est blanche, fine et très-lisse ; elle
e s t, en outre, adhérente, du côté du dos, avec la peau de la tête.
Tous les auteurs attribuent à cette espèce une forte odeur de musc
ou d’ambre, que les individus conservent même après leur mort et
étant desséchés.
CALMÀRET. (Loligopsis. )
Corps charnu, oblong, contenu dans un sac ailé inférieurement,
et légèrement pointu à sa base. Bouche terminale,
entourée de huit bras sessiles et égaux.
Corpus carnosum, oblongum, vaginâ basi subacutâ
et infernè alatâ exceptum. Os terminale, brachiis octo
sessilibus et oequalibus circumvallatum.
O B S E R V A T I O N S . .
Le calmaret constitue un genre particulier , qui paraît intermédiaire
entre les poulpes et les calmars. Il n’a effectivement
sur la tête que huit bras sessiles et égaux qui entourent
la bouche comme dans les premiers ; mais il se rapproche de*