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leur formation, si l’on ne veut s’exposer à prendr e pour espèces
différentes trois individus qui appartiennent à la même.
Dans quelques espèces, le lieu de la spire présente un enfoncement
ou une fossette qui imite un ombilic ; mais dans d’autres,
çettç fossette s’efface insensiblement et se prête difficilement à une
division des espèces.
I l en est de même des deux bords extérieurs de la coquille, dont
tantôt l’un et l’autre sont dilatés, tantôt un seul est dans ce cas, et
tantôt ni l ’un ni l’autre ne sont saillans ou renflés.
L ’animal des porcelaines a sur la tête deux tentacules coniques,
effilés, à pointe très-fine, portant les yeux près de leur base à leur
côté externe. Le tube par lequel cet animal reçoit l’eau qu’il respire
est court, placé sur le cou, formé pap la partie antérieure de
son manteau , et logé dans l’écbanerure de la coquille, qui termine
son ouverture du côté de la spire. Enfin son pied est un
disque ventral, charnu, linguiforme, sur lequel il se traîne dans
ses mouvemens de translation. *
Les deux ailes amples et membraneuses dont cet animal est
muni dans son état adulte sont placées aux côtés du corps., et ne
sont que des extensions de "son manteau. Lorsque ce mollusque
sort de sa coquille pour se déplacer et chercher sa nourriture, ces
ailes se redressent et s’étendent sur la convexité de la coquille,
la couvrent ou l’envelopper** entièrement, et alors la coquille
n’est plus apparente. A l’endroit ou ces ailes se joignent par leurs
bords, on voit sur la coquille une ligne longitudinale d’une couleur
particulière qui indique leur réunion ; mais comme dans beaucoup
d’espèces ces ailes sont inégales, de manière que l’une recouvre
l ’autre, alors la coquille complète n’offre point la ligne dont il
s’agit.
Dans leur état de repos, les porcelaines, se tiennent enfoncées et
cachées dans le sable, à quelque distance des rivages de la mer,
dans les climats chauds et tempérés. On en connaît beaucoup
d’espèces; mais leur détermination est difficile, parce que les
caractères indépendans des couleurs de la coquille sont peu nombreux.
E S P È O ES .
i. Porcelaine cervine. Cypræa cervina.
C. testa ovatoventricosâ, fu lp â aut castaneâ; guttis albidis parvis
numerosissimis sparsis; lineâlongitudinali rectâ, p a llid â ; labro
intàs violacescente.
Lister, Conch, t. 697., f. 44.
Bonanni, Recr. 3. f. 267.
Knorr, Vergn. 1 . 1. 5. f. 3. 4.
Martini, Conch. 1 . 1. 26. f. 257. 258.
Chemn. Conch. 10. t. i 45. f. i 343.
Cypræa oculata. Gmel. p. 34o3. n°. 18.
Encyclop. pl. 351. f. 3.
Cypræa cerpus. Ann. du Mus. vol. i 5. p. 44y. n°. 1.
Habite les mers de l’Amérique. Mon cabinet. C’est une des plus ,
grandes de ce genre. Elle est ventrue, comme enflee, et se distingue
par ses taches petites, nombreuses et d’un beau blanc. Sa raie
longitudinale est droite, blanchâtre ou d’un fauve pâle, et à bord s
bien terminés, surtout dans les individus de taille moyenne. Longueur,
4 pouces une ligne. Vulgairement le firmament.
3 . Porcelaine exanthème. Cypræa exanthema.
C. testa opato-cylindricâ, f14.lvâ ; maculis albidis rotundis subocel-
latis tsparsis; lined longitudinali pallidâ ; labro intàs violacescente.
Cypræa exanthema. Lin. Gmel. p. 3397, n°. 1.
Jijusd. cypræa zebra, p. 54oo. n°. 8.
Lister, Conch, t. 669. f. i 5. t. 698. f. 45. et t. 699. f. 46.
Bonanni, Recr. 3. f. 257, 266.
Gualt. Test. t. 16. fig. N. O.
Seba, Mus. 3. t. 76. f. 4. 5.
Martini , Conch. 1. t. 28. f. 289. et t. 29. f. 298— 200.
Encyclop. pl. 34g. fig. a. b. c. d. e.
Cypræa exanthema■ Ann. ibid. n°. 2.'
[5] Eadem maculis perparvis ocellatis.
Favanne, Conch, pl. 29. fig. B 1.
Habite l’Océan des Antilles, etc. Mon cabinet. Elle devient aussi
fort grande, et est parsemée de taches blanchâtres, rondes, souvent
oculées et inégales , sur un fond fauve. Son intérieur est d’un
bleu yiolet, et les dents de l ’ouverture d’une couleur marron