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Leurs oeufs sont disposes en une multitude de grappes qui se
reunissent toutes et s’attachent à un centre commun, formant
une masse orbiculaire.
On connaît plusieurs espèces de calmars, parmi lesquelles,
nous signalerons les suivantes.
E S P È C E S . '
if Calmar commun. Loligo 'vulgaris.
L . ails semirhomheis, extremitati caudæ distinctis; limbo sacci
trilobo ; lamina dorsali anticè angustatâ.
Sepia loligo. Lin. Gmel. p. 3i 5o. n». 4.
Loligo magna. Rond. Pisc. 5o6. et ed. gall. p. 56g.
Loligo. Bellon, Pisc. p. 342. Ic. p. 345.
Salvian. Aquat. p. 16g.
Loligo major. Aldrov. de Mollib. p. 67. [g/utf/us] 6g. 7o et 71.7%.
animalis.
Gesner, Aquat. p. 58o. et 585.
Ruysch $ Theatr. 2. Exang. t. 1. f. 4.
ïonst. Hist. Nat. 2. Exang. t. 1. £.4 .
Lister, Anatom. t. g. f. 1.
Pennant, Zool. Brith. pl. 27. n®. 43.
Loligo vulgaris. Lam. Mém. de la Soc. d’Hist. Nat. in-4°. p. i î .
Habite les mers d’Europe. Collect. du Mus. Cette espèce, fort connue
des naturalistes, est une des plus grandes de ce genre,- et c’est
sans doute aussi la plus commune, puisque l’on ne connaissait
qu’elle et le calmar subulè, et que jusqu’à ce jour les deux espèces
suivantes, figurées par Séba, étaient encore confondues avec elle.
Il est vraisemblable que Linné ne l’avait pas observée lorsqu’il
en a fait mention dans ses ouvrages,- car autrement il n’en aurait
pas confondu la synonymie avec celle de la suivante qu’il y rapporte.
En effet, ce qui distingue principalement cette espèce d’avec
le L . sagittata, c’est la forme et la position de ses ailes ou nageoires
: elles ont chacune la forme d’un demi-rhombe , et s’insèrent
de chaque côte vers le milieu du sac ; en sorte que leur bord
supérieur, qui est très-oblique, vient s’attacher un peu au-dessus
du milieu du sac, tandis que l’inférieur se prolonge et se rétrécit
insensiblement vers la pointe du corps de l’animal, laquelle se
trouve libre entre les deux nageoires. Les bras pédonculés de ce
calmar sont à peu près dé la longueur du corps. Sa lame coruée et
dorsale est rétrécie antérieurement, et ressemble à une lame d’épée
dont la pointe est tournée vers la queue de l’animal,- et au
lieu d’être bordée sur les côtés par un cordon brun, comme dans
la suivante, elle a ses bords amincis et transparens,
Calmar sagitfé. Loligo sagittata.
L . alis triangularibus caudæ adnatis; limbo sacci inlegerrimo ;
laminj. dorsali anticè dilatatâ.
[a] Corpore oblongo , crassissimo ; brackiispedimculatis proelongis-..
Loliginis species maxima. Seba, Mus. 3. t. 4 f. ï . 2.
[3] Corpore gracilî; brachiis pedunculatis perbrevibus..
Seba, Mus. 3. t. 3. f. 5. 6. et t. 4. f. 3—5.
Loligo sagittata. Lam. Mém. id. p. i 5.
Encyclop. pl. 77. f. 1. 2..
Habite l’Océan européenet américain. Collect. du Mus. pour lés deux
variétés. Cette espèce est bien distinguée de la précédente par la
forme et la position de ses ailes, par le bord entier ou comme
tronqué de son sac, et par lé: caractère de sa lame dorsale. La
var. [a]-est remarquable par sa taille gigantesque, l’épaisseur de
son corps, et les griffes de ses suçoirs. L ’individu que j’ai observé
au Muséum après de 4 décimètres de longueur, sans y comprendre
celle de ses bras pédonculés; Son corps est épais, oblong, c y -
lindracé, pointu à sa base, où il est garni de deux, grandes ailes
triangulaires. Le bord supérieur de ces ailes est perpendiculaire à
l ’axe du corps, et ne s’insère pas de biais, comme dans le calmar
commun. Tous, les suçoirs de ce grand calmar sont pédicellés et
munis chacun d’un anneau corné , dentelé d’un côté, très-saillant,
et qui forme l’espèce de griffes dont les ventouses de ce mollusque
sont armées d’une manière très-remarquable. La var. [b] est bien
moins grande, a le corps plus grêle, plus en cylindre,_et a toujours
ses deux bras pédonculés. tellement courts, qu’à peine dépassent
ils la moitié du corps. J’avais été tenté de. la distinguer
comme espèce, à cause surtout de la différence dans la longueur
des bras cités; mais les caractères que j’ai assignés à l’espèce étant
absolument les mêmes dans l’une et l’autre variétés, j’ai cru convenable
de 11e les point séparer. Je dois dire cependant que la
var. [b] a toujours la peau moins blanche que la première ; elle
est d’une couleur cendrée sur le ventre, et bleuâtre sur le dos par
le grand nombre de petits points pourprés dont elle est tachetée.