
T R O I S IÈ M E D IV I S IO N .
CÉPHALOPODES SÉPIAIRES.
Point de coquille, soit intérieure, soit extérieure. Un
corps solide , libre 3 crétacé oii corné 3 contenu dans
l’intérieur de la plupart de ces animaux.
Parmi les céphalopodes, les sépiaires constituent une
famille bien distincte en ce que les animaux qui en font
partie n’ont point de coquille. Ces animaux sont, de tous
les mollusques dé leur ordre, ceux que l’on connaît le mieux.
Linné les réunissait tous sous une seule dénomination
générique, et en constituait son genre sepia.
J’ai transformé ce genre sepia de Linné en une famille
particulière que fai divisée en plusiéurs genres très-distincts ;
et, dans le premier volume in-quarto des Mémoires de la
Société d’histoire naturelle de Paris, fai établi les genres
sèche, calmar et poulpe, à chacun desquels plusieurs espèces
fort remarquables se rapportent.
Les sépiaires sont des céphalopodes marins, tous sans
coquille, toujours plongés dans le sein des eaux, les uns
se traînant au fond, tels que les poulpes, et les autres pouvant
s’élever et nager au milieu des eaux, tels que les
sèches et les calmars, à l’aide des membranes ou nageoires
dont leur sac est garni.
Ces animaux ont le corps charnu, à demi-enfoncé dans
un sac musculeux, hors duquel sortent leur partie antérieure
et leur tête. Cette tête est couronnée par des bras
tentaculaires, disposés en rayons autour de la bouche, et
qui ont des ventouses en leur côté intérieur.
La forme générale des sépiaires 3 et leur organisation intérieure
bien connue, nous ont servi à caractériser l’ordre
entier des céphalopodes, quoique nous ignorions si tous les
animaux de cet ordre sont réellement embrassés par les caractères
établis; et le défaut complet de coquille caractérise
aussi suffisamment la division de ces mêmes sépiaires dont
nous nous occupons ici.
Les branchies de ces mollusques', et probablement de
tous les céphalopodes, sont cachées et renfermées dans le
sac de ces animaux, hors du péritoine qui entoure leurs
viscères. Elles sont au nombre de deux, une de chaque côté
du péritoine, et ont une forme pyramidale. La cavité qui
les contient communique au dehors par l’entonnoir qu’on
aperçoit sous le col, à l’entrée du sac. C’est par cet entonnoir
que l’eau parvient aux branchies et en ressort. [ Voyez
M. Cuvier, Anat. comp., vol. 4, p. 4‘j 8. ]
Nous rapportons à cette division les genres poulpe, cal-,
maret, calmar et sèche.
POULPE. (Octopus. )
Corps charnu, obtus inférieurement, et contenu dans
un sac dépourvu d’ailes. Osselet dorsal intérieur nul ou fort
petit. Bouche terminale, entourée de huit bras allongés,
simples, inunis de ventouses sessiîes et sans griffes.
Corpus carnosum, infernè obtusum, vagincî nudcî
exceptiun; osse dorsali interno subnullo. vel minimo.
Os terminale, brachiis octo elongatis simplicibus cir-
cumdata ; cotyledonibus brachiarum sessilibus muticis,
uno latere dispositis.