calmars-en ce que son sac est muni inférieurement de deux
ades ou nageoires dont les poulpes sont généralement dépour-
VUS’. Cet animal singulier est d’une petite taille, comme le S .
sepiola de Linné ; mais celui-ci a dix bras , huit sessiles et
deux pédonculés, plus longs que les autres. D’ailleurs la forme
des deux nageoires de notre calmaret diffère un peu de celles
du S . sepiola en ce qu’elles sont semirhomboïdales et non
arrondies comme dans le sepiola. Ce céphalopode a été observe
par MM. Pérou et L e Sueur dans leur voyage aux ter-
-res australes. Il est encore le seul connu de son genre.
Ï S P E C E .
i* Calmaret de Péron. Loligopsis Peroniï.
Habite les mers Australes. MM. Péron et L e Sueur. Ce petit animal
a ses huit bras aussi courts que ceux des sèches proportionnellement
a la longueur de son corps; ils sont même plus courts
que son sac.
CALMAR. (Loligo.)
Corps charnu, contenu dans un sac allongé, cylindracé.
pointu à sa base, et ailé inférieurement. Une lame allongée'
anince, transparente et cornée, enchâssée dans l’intérieur
du corps, vers le dos. Bouche terminale, entourée de dix
bras, garnis de ventouses, et dont deux, plus longs que
les autres, sont pédiculés. 1
Corpus carnosum, vagind elongatâ cylindrctceâ basi
acuta et infernè alatâ exceptum. Lamina elongata
tenuis, cornea, péllucida, in dorso inclusa.- Os terminale
brachüs decem cotyledonibus instructis circumvaUatum :
brachiis duobus hngioribus pedunculatis.
O B S E R V A T I O N S .
Quelque rapport qu’aiént les calmars avec les sèches , puisque
, de part et d’au tre, le nombre et la forme des bras se ressemblent
assez , néanmoins ils en sont éminemment distingués
en ce que leur sa c , plus étroit, n’est garni de nageoires que
dans sa partie postérieure , tandis que celui des sèches, beaucoup
plus large , est muni de chaque côté d’une aile ou nageoire
étroite qui commence au bord supérieur du sac et se
continue^jusqu’à sa base. Ainsi les calmars présentent, dans
Ta forme de leur sac, des caractères qui les distinguent essentiellement
des sèches, avec lesquelles- on ne saurait , les confondre,
même au premier aspect. D’ailleurs le sac ou manteau
des calmars, allongé et cylindracé , est presque toujours
pointu inférieurement, partout libre à son orifice , et g a rn i,
vers sa b a se , de deux ailes membraneuses, communément
rhomboïdales , et toujours proportionnellement plus larges et
plus courtes que celles des sèches , ce qui fait un caractère distinctif
très-remarquable , ainsi que je l’ai dit plus haut.
Mais la différence principale , celle qui ne permet pas, selon
moi, de confondre les calmars avec les sèches, est celle que
l’on tire dè la considération de l’espèce d’épée ou de lame simple
, en forme de plume , .cornéë, transparente et dorsale, que
contiennentles mollusques dont il est question. Ge corps mince
est, en effet, si différent par sa structure et ses autres qualités
essentielles de l’os opaque, lamelleux et spongieux des sèches,
que sa seule considération suffirait à k. distinction des calmars,
quand même la forme de leur corps, et surtout celle de leurs
ailes, ou nageoires, n’offriraient pas déjà de bons caractères distinctifs
extérieurs.
Ces mollusques ont l’organisation intérieure à peu près semblable
à celle des sèches, et ils contiennent pareillement une
liqueur noire qu’ils répandent à leur gré, et vraisemblablement
dans les mêmes circonstances. Us nagent vaguement dans les
mers , et se nourrissent de crabes et autres animaux, marins.