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Pi,ANCHE DIX-SEPTIEME.
FEMME VOTIAKIENNE.
LES Votiaki habitent les gouvernemens de Kazan, de Viatka, et
quelques districts des environs. Leur population est considérable, et
l'agriculture est leur principale occupation. Ils sont en général paisibles,
hospitaliers, honnêtes gens, mais très superstitieux. Ils ont beaucoup
plus consené des moeurs et des manières des Finlandois qu'aucune
autre des nations qui comme eux leur doivent leur origine ; cependant
ils ont un idiome particulier. Ils ne savent point écrire, et employent
certaines marques qui leur tiennent lieu de signature. Ils ne divisent
point le temps par années, mais par mois, auxquels ils donnent des
noms qui rappellent différens événemens. Ils vivent absolument entr'eux,
et évitent toute liaison ou relation quelconque avec des étrangers.
Leurs femmes sont d'un caractère timide et modeste, mais laborieuses et
diligentes. Elles s'occupent à filer, à faire et à broder leur linge et leurs
vctemens. Leur habillement est d'une singularité très remarquable.
Les manches et la bordure de leur- chemise sont ornées de broderie, et
elles arrangent lenr ceinture de manière que les deiLX pans de la chemise
ressortent par-devant et par-derrière, et s'etalent sur leur robe ou
pélisse. Celles qu'elles portent l'hj-ver sont d'une couleur éclatante,
enrichies de broderie, et ont de longues manches pendantes et ouvertes,
jusques vers le milieu de l'avant-bras. Leur coëffure, appelée nilserga
kisel, consiste en une pièce de toile brodée, et bordée d'une longue
frange; au moyen d ' u n e carcasse ou support élastique, cette pièce de toile
dont les extrémités descendent sur leurs épaules, prend sur leur tête la
forme bisarre représentée dans cette Planche. Elles portent aussi des
pendans d'oreille et des bracelets de cuivre, de laiton, ou de fer poli.
Les habitans de ce pays achètent les femmes qu'ils veulent épouser, et
quoique ceiui d'entr'eux qui professent le Paganisme aj ent la liberté d'ca
avoir plusieurs ils se contentent ordiriaircnient d'une seule.
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