P L A N CHE SOI X A N T E -QU A T R I ÈME .
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s e H A M A N E B R A T I ,
017 FEMME MAGICIENNE.
L E S Brati ont recours à ces imposteurs dans toutes les occasions, mais
surtout dans leurs maladies, et lorsqu'ils veulent pénétrer les s e c e t s
de 1 avenir. Le s femmes, qui prétendent exercer cet art, sont revêtues
pendant la ee'rémonie d u n habk de peau, décoré de plusieurs peutes
pieces de f e r ; diiTérentes bandes de peau peintes en losar,ges et attachées
ensemble, pour représenter des serpens (noutchal), leur descendent
des épaulés jusqu'à terre. L une de ces bandes, appelée ^nogoi, se
termme en trois bouts, et est considérée comme la plus importante, en
ce que sans elle l'opération magique ne seroit pas complète. Un casque
de fer forme leur bonnet.
L a Schamane a aussi un tambourin pareil à ceux qui sont en usage
cliezles autres nations qui ont foi à de pareilles superstitions, et lorsque
quelque sortilège solennel doit s'exécuter, huit autres assistans portant
de meme un tambourin doivent accompagner la magicienne. Pendant
1 invocation on frappe sur ces tambourins, la magicienne crie et vomit
des imprécations, qui sont répétées à haute voix par les assistans, qui
forment un cercle autour d'elle avec leurs tambourins. Elle feint alors
de vouloir s'échapper, mais on l'en empêche. Enfin, après beaucoup
de gesticulations violentes, de contorsions, et d'efforts simulés pour
saisir les esprits qu'on suppose voltiger autour d'elle, elle prend un air
de gaieté, et annonce qu'elle est prête à répondre à toutes les questions.
Elle repond en chantant d'une manière boufonne à^ celles qui lui sont
faites, et ses réponses sont toujours favorables ou ambiguës.
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