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P L A N C H E SOIXANTE-TREIZIÈME.
PAYSAN RUSSE.
L E S paysans de la Russie, proprement dite, sont de moyenne stature.
C ' e s t une race d'hommes actifs et laborieux. Ils ont en général une
t r è s bonne santé, leur caractère est bon et gay. Ils doivent à la
simplicité naturelle de leur manière de vivre, à leur climat i-ude, sec,
e t très salubre, un degré de bien-être phisique, dont peu de nations
p e u v e n t se vanter de joui r . Leur habillement consiste dans un chapeau
r o n d , un habit de droguet grossier dans l'été, et dans l 'hyver de la peau
d e quelque animal préparée avec sa laine ou son poil," leurs descend
j u s q u ' a u genou, leurs culottes sont d'une grosse toile très épaisse, et
u n e pièce d'étoffe de laine attachée autour de leurs jambes leur sert de
bas. Leurs souliers ou sandales sont d'écorce d'arbre, et attachés
a u t o u r de la cheville du pied avec des bandes de même matière. Leurs
barbes, qu'ils laissent croitre, sont très épaisses, et de différentes couleurs.
L e u r s femmes sont nubiles de très bonne heure, et ce phénomène
dans un climat aussi froid doit être principalement attribué aux bains
chauds, que les Russes prennent constanmient à tout âge, et dans
t o u t e s les circonstances ; ils semblent être d'une nécessité indispensable
p o u r les gens du bas peuple, aussi voit on parmi eux les vieillards, les
j e u n e s gens, et jusqu'aux entbns à la mammelle, en santé comme en
maladie ne jamais en interrompre l'usage. 1 ooke, dans sa Description
d e l 'Emf i r e de Russie, vol. ii. p. 2O0, rapporte fort au long les détails
les plus circonstanciés relativement aux bains Russes. Les chaumières,
q u ' h a b i t e n t les paysans, ne sont pas des plus conunodes ; elles sont
q u a r r é e s et construites avec des arbres entiers empilés les uns sur les
a u t r e s , et liés ensemble aux quatre atigles ; les interstices en sont
remplis avec de la mousse; f toit est en forme d'appentis, et couvert
d ' é c o r c e s d'arbres, siu- lesquelles on étend une couche de terre, et une
a u t r e de gason. Lorsque le bâtiment est achevé, on y perce de petites
p o r t e s et des fenêtres encore plus petites.
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S. G O E N E M , Piintcr, LItllc Quccn Street, Hcilboin