HI i I
f till i
i P f 111
IM' ir
i I
11
PLANCHE QUARANTE-HUITIEME.
HABITANT DU KAMTSHATKA,
EN HABIT D-HYFER.
C E T I - E Planche et les quatre suivantes <<tant relatives au même peuple,
nous avons crû ne pouvoir mieux faire que de donner dans l'explication
de ces cinq Planches une description suivie des habitants du Kamtshatka.
La presqu'île de Kamtshatka embrasse environ dix degrés de latitude,
depuis le 51"« jusqu'au 61'" nord, et varie de deux à quatre degrés de
longitude, son centre étant au l6o'"= à l'est de Greenwich. Les peuples
qui habitent la partie méridionale, proprement dite, sont appelés
Kamtschadales ; et la partie la plus au nord, où cette presqu'ile se joint
au continent, est habitée par les Koriakes. Sa position n'est pas
précisément plein nord et sud, mais sa partie nord s'incline un peu vers
l'est, et sa partie sud un peu vers l'ouest. Au centre s'éléve une chaine
de montagnes pierreuses et stériles, qui s'étend d'une extrémité à l'autre.
Au 53"" degré de latitude, cette chaine se divise en deux branches,
dont la plus considérable s'étend vers le nord-est, et l'autre vers le
nord-ouest ; entre ces deux branches est un désert pierreux de soixantesix
milles de long, et depuis trois jusqu'à quinze milles de large. Le
sol du Kamtshatka est en général très stérUe, et les Européens regardent
ce climat comme entièrement barbare. Cependant on trouve de grands
éloo-es de ses parties dans la Rélation de l'Expédition du Commodore
BilLg, publiée par M. Saucr, il les préféré à quelques-uns de ceux des
pays voisins. " Le climat," dit-il, en parlant d'une partie voisine de la
ri^âère de Kamtshatka, dans la partie orientale de la presqu'ile, " est ici
• très dilî'érent de celui des parties septentrionales et méridionales de la
peninsule. La vallée est absolument à l'abri des vents de mer, qui dans
les autres parties rendent l'air glacial, et nuisent infinemcnt à la végétation
; elle commence ici au mois de Mars; la campagne est alors
d'une beauté qu'aucune description ne sauroit rendre. La rivière, qui
serpente au-milieu de cette vallée, a depuis six jusqu'à trente toises de
largeur, sur une profondeur de huit pieds jusqu'à quinze ; elle est
remplie de tmite et de saumon de toute espèce dans la saison. Cette
vallée a 180 milles de longueur, et offre souvent en perspective le
Tobalshirsk, haute montagne à double cime, l'une desquelles vomit
constamment une colonne immense de fumée noire, tandis <iue l'autre
connue sous le nom de volam de Rlutshcfskoi, s'élevé à une hauteur
incroyable, lance jusqu'aux nues ses feux et sa lumière, et présente un
spectacle sublime et imposant.
t il
! 'I