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P L A N C H E QUARANTE-CINQUIÈME.
FEMME S A M O Y È D E,
EiY HJBIT D'ÉTÉ.
L'HABIT d'Iiyver des Samojèdes, comme on la vû Planche XLI I I . est
de pe:iu de renne, tannée et teinte, et il est orné de foumire. Ils en
i o n t aussi de peau de renard, et ceux là sont ordinairement bordés de
f o u r r u r e de diien blanc à longs poils. On en voit d'autres qui
s habi l lent comme les Yakoutiens et quelques autres tribus, avec des
peaux d'oiseaux aquatiques, garnies de toute leur plume. Leurs souliers
e t leurs bas sont d'une seule pièce, et montent jusqu'au haut de la
cuisse, ou ils sont attachés par des cordons à leur habillement ; ils sont
d e peau de renne, et ravés de ditiércntes couleurs. Leur culotte et
leurs bas sont quelquefois aussi de la même pièce, comme on le voit
dans la Planche X L i n . et ils y attachent autour du genou, une bande
de peau de renard, teinte en rouge. Ils portent des bonnets de fourrure,
qui enveloppent leur tête jusqu'au dessous du menton où ils viennent
se rattacher. J.'habit d'hvver des femmes diifère si peu de celui des
Jiommes, qu'on pourroit aisément confondre les deux sexes, parcequ'ii
y a plusieurs hommes qui n'ont point de barbe ; la différence la plus
remarquable dans les ^•êtemens des femmes est, qu'ils sont ordinairement
plus propres, plus ornés, et d'un travail plus recherché. Ce qui
distingue l'ajustement des femmes mariées de celui des filles est, que les
premières partagent leurs cheveux en deux nattes, qui viennent
descendre sur leur sein, et que les filles en ont trois qu'elles laissent
flotter sur leurs épaules. La Planche précédente représente une femme
e n habit d'hyver, et celle-ci une femme en habit d'été, ayant d'un
coté u n enfant, et de l'autre le berceau dans lequel elle le porte. Comme
les filles font elles-mêmes leurs vêtemens, elles sont mieux habillées et
plus parées que les femmes. Dans l'été elles n'ont rien sur la tête,
mais l'hys-er elles portent des bonnets de fourrure noire qui se rattachent
sous le menton. Les Samoyèdes professent le Schamanisme, et ont
autant de femmes qu'ils veulent, et qu'ils peuvent en acheter ; le prix de
chacune est depuis cinq peaux de renne jusqu' à vingt. Ils se contentent
d ' u n e pour la plupart, mais quelques-uns en ont deux, et d'autres trois ;
tandis que les pauvres ne peuvent ])as en avoir une. Les maris méprisent
leurs femmes, qu'ils regardent comme des êtres impurs, et les traitent
plus durement que leurs filles.
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