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PLANCHE TRENTE-CINQUIÈME.
F E T ^ B I E T A R T A R E K A T C H I N T Z I E N N E .
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LES T;u-tares de la tribu de Katchinzi habitent depuis un temps immemorial
la partie de l'empire Russe qui s'étend sur la rive gauche de
l'Enissey, à une grande distance de son embouchure, à environ 55°
de latitude nord, et 109° de longitude est de Londres. Ce pays est
montagneux mais fertile, et abondant en mines, que ces Tartares, ou
leurs prédécesseurs, ont anciennement exploitées à une profondeur
considérable. C'est ordinairement sur les bords de la rivière d'Abakan,
qui se jette dans l'Enissey, que les Katcliintziens ont coutume d'enfouir
leurs richesses, consistant en ustensiles et ornemens de fer, d'argent,
et d'or; et c'est particulièrement dans les lieux consacrés à leur sépulture,
que plusieurs collections de cette espèce ont été découvertes ;
car ils ont eux-mêmes une si profonde vénération pour leurs morts
qu'ils n'ouvrent jamais leur tombe pour y faire de pareilles recherches.
Ils sont généralement adonnés à la boisson ; la fausseté et la perfidie
sont les traits les plus remarquables de leur caractère ; néanmoins ils ne
commettent presque jamais de \-ol : ils sont indolens au travail, et dissolus
dans leurs moeurs. Leurs femmes s'occupent à faire du drap, à tanner
(les peaux, à filer de la laine, et à tirer du fil de la tige des orties. Elles
portent des pantalons étroits, et des espèces de demi-bottes de peau
plus ou moins ornées. Leur robe de dessous est de toile, et quelquefois
d'ctotFes de soie achetées à la Chine ; leur robe de dessus et de drap fin,
de peau, ou de soie, et souvent d'un travail très recherché en broderie
de couleurs diitcrcntes de celle de la robe. Leur bonnet est plat, a la
forme de leur tête, et est bordé de fourrure. Leurs oreilles sont
toujours ¡îarées de quelques ornemens. Les jeunes personnes d'un
certain rang ne manquent jamais de porter une ceinture sur leur robe
«Je dessous, et laissent celle de dessus ouverte. "