
 
		rSo  D  E  S  C  R  I  P  'T  Ipr-.N-' 
 ■ de  quelques  animaux,  fur-tout  celle du  chat ,  emblème de  la  liberté qui .était  leur  idole.  Ils  
 :fc  coiiv-roient  la  celle  dés  animaux- les  p k s   féroces, poiif fè   donner  dis' air'  plus 
 Véçor.taiiHe, 
 ■ Ces  peu} les .reeôriraoMFoient la  Terre,  Fidji on &  Manvs pour  leurs Dieux.  Us; reveroieiit  
 la   Déeflê'  de la  terre Tous lé  n o k   de Stem  ; &   ■ &  Manus:  [ i ] ,   comme lés  premiers' 
 hommes:  J  eur  culte  riëiâffièâôr&f® ®»' quelques cérémonies &  quelques offrandes d’animaux  
 <3iï.":de' foies  1 mvâgés :  ce  n étoit pas  précifément le  globe  de  la  terre'q i  ils:âdor6iént, mais1  
 ils fe  figu'roient.iiiie Déclic  qui  préfidok- à  fes  influences  &   1,® ^ o^ '^ e q s i^ L e  “ -Prêtres  
 nd  rrodi?  icpiils  dé^cejpfTi'ple  fimple* &^rvTai ;  ils  ^ouloiieric ,  toujoufï  
 domineri^of^oe  les  Erêéres de^toufesrles''dations  tant- faîSfàges  qu’e poliçées.'Le'" (Shef  de’  
 'ces  Prùros' nojrrfcs Sï/&/  ,  i.drtlun  p b   gnn’d^po’ufoir  que fleurs  »GSïrfn onclans upp elles’  
 Hendins  [2]   C ’étoient  les  Prêtres qui-étoient  les  Juges &-:qni  leur  inJhgeojentldts-jûn’es '  
 SU ô n L sq c ca® ï^ < ir?^ 0 ()UC^3r*& c-iH&bhiiuiçe aüx'T’m  iv.s,dilj?rs(AJit l‘^'BSuigüi^îônif!  
 a  embralïer-  ailemenc  le- CKriftiàiiime,   lorsqu’ils  le  furent  approchés-  des  bords  du  jRhin ,  
 &   ils  lurent}  cotnme  on  la   vu  dans  leur  Hiftoire,  les  premiers  Chrétiens  du Nord  [3 ]. 
 On  -rie.  t-ri uyôit  point chez  1  1  me  implacable qui immortable  les  fureurs'; 
 ■ tout fe-rachetoit  pour  de largent  ou  des‘b'éiliaux.  1 les vo ls ,  les  injures,.  les 'blcffiirbs,  ’tout  
 ïét&it ^ u b^ u jpw ^ fifa îm jr   reçu -le  prix.  At ant'^e^laj^û lqû e* .  fo'fùteé mblie  parmi eu x,  
 leu r -p a rw e^ é toit^m vio la b le tl^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ lfe^ ^ e^ p^ ^ ^ # ^ ^ ^ « .  ràjSÿ.ufë’ -qûaht'éi  Ils 
 diliut  qu’il  iiftîoit  mieux  noir’  ifïurc.  1  l  grindc  ~c^l^f lh^ e c ilË ^ iO d^^iinaal^fflPlëS 
 ’à 'ila 'l^ lt i^ & '^ f fià jla  ^p'iufahté ' 
 ;[i]  Gë  Manus  étoit,  félon  eux.,  le  premier  homme,!  
 &   c eft  de .Ge;h|êpfp!e  les  Allemâns* '©rit  pris  le  nom  de  
 man,  qui 'veut  dire  homme.  Ces  peuples ,   dit  l’Auteur  
 cité,  étoient-  originaires: ;d’A fîe,.qüi  eft  le  bëreeâui-  du  
 "genre- ||m|^i|ÿ®Qiénl#lS ■ apporté  
 de  ce  que  Moyfe  nous-^apprend  duand^feMus>,tdit 'qu'c  
 Dieu  pétrit  le limon de  la terre pour  èn'former  l’homme ? 
 if 2]  C ’eft  Ammien  Marcellin  qùi  nous  apprend  ( U.  
 XXVIII)  que  les  Chefs  ou  Rois  des Bourguignons  sap-  
 jpèlibient  ‘Hendins’ d5u i^ ^m | |g | f| |^ i;3  &  le  Chef  dé  
 vîèürs  Prêtres  fe .nommoitSinijI;  ^^IStævStoS^rautuîr®*^  
 : d’ancienne ^{titiitt^.,-de d t^^^lèur^Hendins' lonqu’jls  
 -elïuyoient  quelques  mauvais  fuccès,  ou finêine.-  lorfque ’  
 l ’anibéè  étôit  ftérile, ’&ç.’’' '   •, 
 ,  mg  Ils  ignoroient  l’es  profondes'  fpéculations  de  nos  
 Philofophes ,,‘ doht, f o i^ ^ ^ ^ ^ p ’art  fe rédluit  à  douter.  
 Eq^fôîeht^il?  ‘moins'bburéiüT?  Leur  fcience  ne  paffoït  
 pas  leurs ’ befoins ;  ifs  jbuilToient  de  l^ nature  fans^ëm»;  
 '-bârra3Ter  de  la  connoître,  &e.r’Ôn-a  vu  dans  l’Hlftofré  
 •</.  «jy )',  combien, le   Chriftîanifine a!\(ôi£uép^trit?ué à  per-'  
 feftionner  les-»bonnes  qualités  de,  ces  peuples  barbares',  
 £ç  comme  il  les  avoit : ^ïplpfe^^>;la%- civilifationl1  ;• ■.... 
 ij^jr]-  S.  Julien  de  Baleufe  fait  beaucoup  valoir,.  cette  
 vertu  dé -fes  ancêtres’:  vpicL.fes  termes,, «   Combien  que  
 ■ m  Yôpifcus  M   fon*’proçùlùs  • donne*‘ cette  atteinte  aux 
 »  François,  quen  riakt ils  font  -qôÈtumc  de  [tromper ;  le  
 natùÉe'r-du- xB’^urgmgnpnmeft^ tp u t,autre :: d-àutànt^^Uî  
 5»  eft  fi  ferme  en  fon  propos,  &, gonflant  en  fes  pi’ô*  
 » 'melTesl,ique  ce qjiïlfait py/côi^^^ '^pat'quelquefois  
 impute  à  opiniâtieté.  &  que  c’elt  un  dire  fiomniun *én  
 33 "France  que lapamïe/’unBoutguignon vaut une  y 
 :[  ]  Ces  Chefe  connus  fous  le  nom  de  , 
 &  auxquels  bh  â'o'nnoit  quelquefois  le  titré^.Me  'Hoir,  
 navoiènt  ni  cette.-.aut'qjiité,  ni  cette  'puilTaflce'^â'^ht  
 leurs  ^dfÉëiïi^ris  durent  revêtus  ' après  ’ le^pâlTage s du  
 Rhin.  Cette  autbï-ifé,v .fuprême  n i  convenoit  pas  alors  
 à  un  peuple  libre  qui  n avoit  point  de  loix  écrites,   &s  
 qui  fe  gouvernoit  par  '*des  ufages  .que  Hionnèuri &  la.  
 coutume j plus  puiffans  que'les  L o ix , * faifoient  rèfpeétér.  
 Les Bourguignpns^craigrioiénrd’êtté la  viâime des caprices  
 ’de*  ^ei^;-â}^[iu'''il$'. auroient  donné  trop 
 d’autorité ;'|^;5flils •  renvoyoient  leurs  Hendins  fous  l e  .  
 .■iùpindiré;- prétexté y 'ou', même, lorfqû’ils n?étoiënt  pas  hëü-  
 'reux.  É   n’en  étoit  pas  de  même  du  Sm/?,  ou''Chef ‘âe  
 leurs  Prêtres  ,   qui  Woït  la  foûveraine  ‘autorité’' qu’ils  
 Lümkpént^t^ot^bHeg'  tous-  les^  peuples,   pàr /l;nônnêUr  
 autels &  d’être  les ^.înïerpre fes’  
 déW’Hiéux.  Us  gouyernoient  fous <ce'ti^^^  
 la' ’croyance  leur  foumettoit ;  ils avoleiff1 lèu'ls  Te  droit de  
 piimr •  leur  pouvoir  furpalToit  celui  des Rois : ils 'Ténvér-i 
 .  .â ësr 
 D   E :   L   A   F   R   A   : N   .Ç   &   w É I   r 6 r 
 j^f§'raSes  th:ciiJ6it..4^-.^qu.ll‘^ o £ ( ayantageux .dc.iSure.  Les  Boufgüîgnôtw ^toient  peü  
 d^lieà® j  &   vivoient de oe   qu’ils  trouvoient  dans leur  pays;  ils mangeoient .beaucoup,  mÿs  
 Hp p p s ien c  ei^^arpliisj^t^n.ice1':«1  a jdomij^jîi^m■ ƒ,tqil’d:  jo u o ^ ^ ^ f e i l ’à 
 | p r   hbeMé.: iP^m.&igneux  de  l’avenir,,  la- négligence  &   la  pareffe  étoient  leurs  principaux  
 défauts  :  ils  aimoient  à dormk,  &   çraignoient  le  travail;  un  peuple  libre  &   guerrier  eft  
 rarement  cultivateur  Hs,.étoient de grande ftature; Ms  avoient la  chevelure blonde,  les y eu ï  
 rt^  ®£UI  ^  ctoiciwlj{UJ.Of)èa^er^'quâh,tflJon.^oûlo.t l f   ■.‘domtiiy .  brufque3,  
 . « v e n t   eimpj^ïés^, uqp|lcuêgitÿ^^leurs-S(lg^g. quand  on^ogpofoit. à tlfe^ s&l'ontés ;  
 ^ p ^ e r a^ & ^ &m r g gG g^ p s aA ^ A ^Æ iM a ÿ d ^ p iÿ fà^ a it   fe .le u r  .fecourst  Leurs 
 ^défauts^nbimiclJdq'jlcLi r ,éducation})^®leùrs  vertus  de(*leut  ccêar. 
 .  ’BU wfu .q tu  A i d »  “ f   jp a o tts ,*   m « l â ^ K | S | i | | t a p e 
 ..lfu t^® liM ^ n t ildaqs^k‘' Jjii luki ^ ^ m ^ ^ i^ i ' i f e r e i .   aybb’me'Vqùit àïMii®gportéi(au  
 d>^y^g.ondi.{j£Æ  au^Aoujhqfcnisaa^ ons  t ra ité^ ’ ’ qui jr^gardbÆjrigin« & 
 les  diverfes  émigrations  de  ce  peuple  errant  [  1 ].  Le  fentiment qui  fait  les  Bourguignons  
 .Jde-- n u .  
 curieux.  ^ 
 Le  Préfidene.  de Chaffeneuz,  l’un  des  prèmiets  Commentateurs  de fe  Counune de-Bour-"  
 gôgnq,  prétend» 4ttet%^6grgjugn<^sl élote^ti.'^1;^ ^ | ü p l e ^ | j^ « d e s  Édnçns,  &  qu’ils  
 j^bicoiyiL. le^Diioiinoi  : .que.  hjjJffiMjh,ÿ'ii.ni  dm,{}oàg/,l  Dijon  (^npcUei^ifedmiBîi&i 
 raéligtiJ& ^ j  7-!?»  8 9   II 
 ?a]  ffiôürgRtg'Ions  étitnt  tombés,fur^p|^ngn6is|danM^ili^l|nt.&àlBh^qp! 
 [ccux^k S ivro iim tîsù x lH R is , tds}>\oieht  1 9 p.éur^êi  hi^tlâoVci-enK^eLiiVdbs:derniers'}  
 que  dans  la  lùite  le  , Sénonoi :  pour  fe  venger  des  Biîurguignons  ivoient ravagé, leur  pays  
 'Sc J e sh v^ ^ ^ ^ ti^m ^ ^Æ Æ e tie r  d#Lfj4 ^erittams ^yÆ^abéHiètent 
 foient  mêmes  ies  trônes  fans  être  ébranlés  par  quel-  
 >  Mais  lôiâfqüe  les  Bourgui-1  
 gdons':  eurent ; entendu ^paflef vr d’un' nouveau  culte  établi  
 par  Conftantin  dans  les  . Gaules  ,  la  nation,  s’aflembl'a  
 pour  délibérer  fur  lé  choix-^ime‘ ^©iyinitp'  qjie  l’on  
 difoit  plus  propie'jque  leurs  Dieux  a  les  fec'ourir  dans  
 ■ leurs  befôins.,  &:  à  les  protéger  dans  leurs'  revers.  
 F:âfÉïeinbl^Oenypya  -des  députés  âux-' Evêques^ lés ,vplus  
 „voiGns  -■ po.uÊ'  s>inftruite’;^dé91^ ^ r i t é i   -‘‘SinibliGitéi  aHmî-  
 iable ! digne d’être récompenfée, & qui annonçoit un  peuple  
 dont  la  cahàëur  &  la  bon'né^^^ fqrmdiënt  le  ^radère  
 diftinftif. 
 Lé  'iÎ0&me;.’^ndf£r/e,  âont:  les  
 iùioient  la principail'é *tn'ou‘,s£griifiê e^rn/zr, vagabond* dans  
 ffancien  langage  Tudefquè.  Cette  étymologie  étoit  foie  
 ^p’nyenable^i^Vandcüéÿ,4^rit  on  a vainément^Glîëîi^lië;  
 l’pngine, paice  que  ce  peuplé »changea  tics-fouvent  de  
 demeure,  &  quenvaiii  on  voudroi^  déterminer  la  prer-•  
 mièr.e,;c.én,trée  où  il  à pris  riamaoeKe&Eri,>faifant  les Bourguignons  
 de  nation  Vandale,  jé'me>£uis  confoimé  au 1  
 fentiment  le  plus  accréait^ fondé d’aill.eurs  
 Me Pline.  Mais  il  y a une'glande  diverCté  d’opinions fur 
 |   G qüfemnëmextt  DE  SèéMM§rME» 
 l’bri|m'ê  dès  a ,vu qu’^inmién & "Ôrofe 
 !-'lèsïdnfedefcepdfé'd^le^bin^R6màinès’ «âbliês'-’èn Germai* ' 
 nie: Agâthias  les fait de race Gothique , parce qu’ils ont  demeuré  
 au  voifînage  des  G'oi^s.hD’autre^  
 vhabltà^uj'âti^^  des  Palbs-Méotides.;?^  
 regardent  comme  une  branche  des  Allemâns 3 4véd ief-  
 qüelsi'iUs'ieûreiit dans' les  derniers  tëihs de longues  guerres  
 a  foû^riiir^p^/i^e^aliriéS  •.qiulls.  fe-  difputoferit,  Stdè  
 Enfin quelques Auteurs Bourguignons $ comme-le Prefidënt  
 •dé  GhafTeneuz  &  Samt-Juliéh, de  Baleufe,  ‘donnent  une  
 ^origine - Gaüloife  a u £ g ^ ^ o ^ ^ p ’ilx'forit’fdttirÆwï  
 i©ijp,rlnois  :  j’eri  parlétai ‘plus^bas.-  1  
 ’ '  |I§]  termes  dé  :'CHàfleiléQè  (‘in proeM:  ftir  lé 
 mot Dac.  n. 7  &  8 ) ,   «  de  l'qiigine  des Bourguignons  paf  
 a»  lé Gagiiiri  en ‘fes(- Chroniques, ( /i:  J ); mais  qü'^r -qu’en  
 qjié les Bpüîgüi^n'p’filj  fdlféhKlo’fs  
 33  ainfî  ap'p#féS ; ‘a'in#qu’on les  nommoit Jïc^«o|î?;,%hïtulls  
 domination  '&  Seigneurie  s’étendoit  quafi  foute  
 33  la Gaiile  Celtique : & furent dits Bourgongnons,du Bourg de  
 »  Dijon,  pour  ce  que  les  Héduois  ayant  été  une  fois  
 »»■ •vaincus  Sé  défaits  par  lesMÎfauilbis./SénPnoxs,-  certaine  
 »  trd4pe\du'  Edurg  Difîn  (  lequel  éto'it'  adon'cq  en 
 v-"  -IS«-.