ï 5 8 D E*£ C R I P lT I O N
•divifées en cinq WrikUs^ p^Fmiaiefquelles les Bous, g.it'î.g n o N^tenoieric ;le premier rang
linvant Pline le Naturalifte. Ces peuples d’abord’ féroces , ■ étoient encores- brntês ;aii', fortir
de leur' berceau. Ils ne connoifloient point dans leurs forêts, le luxe qui a par la fuite
énervé leurs defcendans. Ils gardoient entr’eux cette égalité avec laquelle teïistfes- hommes!
naiflent: la force, rlevgeur^e^&- la1’ vdraïïq^ouvdfent’feuls lèsï&lbhgiier.'• Cettef*'eg®ht'é në%
faikyt •point’ de tort a la Jqciué^'eommè elle étoit liée a la p ni\ rfté^perfonnemS5®woit
ïem jjr t îll r, comme ’àutourdhui, dé^Ce’MSrtunfflamhicnfi.sfqib-rQid'en^l^'Taijar'- efcfeVe
■du riche. Le luxe cnfmteitoujours des befoins nouveaux &. fans céfleaSfâflàfisjTÎSB'ldhcz
c,o p'ouple.lesl^pHiS’étoient réduit à peu dioBjefe û‘t’s'ipipdfuîs41^ k*lel SI&jQL/L pechi'fcc
des befbaux lufEfoient pow^e^nolir'ril«lScP^ couvrir. Less anpôfe tfa-TOoehtw^pénétré
leurs forets, ée les exaeleursni n tiOubloi^nt p&fït là ffiîhi^lbLé.dls’/voieLit.qiK.l’cjuéy’Clîtfs ƒ
mais navoient point de Maîtres. Ils vivoient fins loix écrites; mais ils ïiuveïênt exàétement
les Coutumes de leurs ancêtres.
Peu occupés dans leurs demeures; leurs feuls exercices étoient' la chaffe & les travaux de
leurs habitations : lorfqu’ilsVffétoierit/point en guerre, ils entretenoiérit' leur intrépidité par
«fos combitSfContredes bttt s fcutaj.es, ée hi rt.out:'Jis-L’. s^^ffüp'nt'leurs- forêti'éto'iênt'rcihplidsf
Ils étoient d’un caraâère ®anc; ils navoient pas l’art de-cacher des men&nges utiles.'fo’usf
l’éewrVerdc la vérité;-ni <L dc5nntr*aiï(tiee4 eÿàialqu« des la \èr& ‘ bm s ^'intrépides, I ins
être fanfarons ; le menfonge leur ttoit inconnu. Ils affirontoient la mort làn fe/tS3indri.-|
îlssiies débhiioierii p isoloirs ,^ iS ï^ s ,J’&'®Slc's^0îffipoiélftêqi3lç!^cl] i »1 aeli &.'■!. pieu lîâ
un mot ils navoient pas nos vices, & nous n’àvons pas leurs verras. Celle qu 1 lsx ,it®ent>-'ld
plus en reeoinmMdârion^e'étaitU’holpjtalitéif: de'îrefps'ïioeÿl-a.terci. i étoit ’.une infamie qiiï
.. Il y a . en i Allemagne -’deux ^ntréetféaiar^uèlles'î ï|s
Géographes donnent l^ n ^ W iÆ F anfialUy. lune iâuiysk
environ quatorze lieues d’étendue dans la Poméranie Du-
cale, & dont Stôlpe eft la capitale ; l’autre dans le Duché
de Meçklenbourg ■. en fiaue-Saxe, ... dont Guftrov eft la
capitale.- Cette .féconde.Vandâlife'- formant une étendue de
ïtreht^i^éi^^di^^ÇP^hantd^ jleyaii^ furlidix de large y
ontre-la Poméraniël Royale ‘8g le^Marquifaf deBrandebourgy
«ft. remplie de -plufiëurs • petits lacs;. Des. habitans on;t;:çéh%
fervéAeurs^ùfigès^&â
J’ai fuivi dans VAbrégé qui précède , la branche des
Vandales auxquels; Pline donne le nom de Burgundïones.
^uanfc-.à da' hatidn
-fait qu’en 4 0 6 les Vandales .accompagnés desrBuèŸesUSc
•des Ahans traversèrentles Gaulés ;qu^S ravagèrent ; ;<qu?en-
fuite ils fe rendirent maîtres; ■ d’uné partiô * de l’Efpagrie
■quils partagèrent avec -ces Barbares. De-là , fous ^icoii-?
•duite de-leur Roi Genferic^ ils payèrent 'éniA&ique bùf
sis.Pondèrent un puiffant Royaume en 428. Bélifaire ayant
détruit ces barbares , Juftinientréunit de- noiweau à>ffon
«mpire“lès Provinces dont ils s’étoientemparés;*
[1] Cetiaiîimà'ÿ^nt la racétiélh détruite, /é to it de la
•dorme 8c de lacouleur des Bufles. Céfar le dit prefque
grand " qloe’TéllpHar^^ ‘iô*.,
'èbîffitfj'Cila peau dure ,-lgigorps grBs, 'la?tête edlme'^fârgey’
&.;çhargée de-Cornës^re^fôCTés*feM ^ g très-grande _éten<
due : le même Auteur dit que lés tires ôntla1 figure a’un?1
taureau, mais que l’ouverture 8c la forme'.de leurscorriés
1 en étoient fort différentes ; qu’ils font d’une vîtelTe & d’une
renverfent deWëii^MiëhoF^yfda*
^ s ^ B â n d ^ fb r è ^ ^ p i|^ ^ ê ï| ‘ëh^Mi^q1®|ej^M’il^apperçoivent,
Homme's-ou bêtes ; qu’oii'le& prend dans des
foffes^;dfefeapésy. .& qu’on les'• met à mort" parce 'quil1 eft
impoflible ^ de les* appti^offer y ^pks même ■ quand^bn'“ Im*'
prend-toutpetits i' &c| ■,,J' -
"ft^uoiqù’dn' dife que ce genre' de quadrupèdes, ‘autréfbiS1"
commuri’dans’Jes Gaules , foit’détruiti ori.affûte 'cependant
qu’on en t-r'ouve - encore -dans le ^Brandebourg ,& daïis
les' 'fôrêts de la Poméranie. Les 'Ge'tmains employoieot
leurs cornes à< faire des trompettes y, qji'i,par la roideur de
leurs fibres, donnoient des fOns plus forts & plus ter-
’ ribles, foit pour épouvanter leurs ennemis porte
s^exciter au com'bat. Us eh- faifoient auffiC"desrtafles pour
boire dans leurs répas’^erriefs »-auxquelles ils attribuoient
la; vertu d’exciter la valeur & ' de <sreh dBe1* 'intrépide1 dans
les- dangers. Les 'Gaulois' fâifoient’’aufGjigrandl'cas ''de ces
t a ^ i dont ■ ilV; révêtdieht l les bords , d^un cercle d’ar* '
gentÿ
D E. L A F R A N C E . 159
aurait d'ÊshôHoïé .les' coupables. : Chez éeîlpjiÿleii.'iow homme même inconnU';;entroit dans
, leurs..maifons, mangfioii:..asée.eux, & . f e retiroit fans ces vains & inutiles complimens, fi-
foit en ,'UsÊge aïîjoiird’hm., mais qui ne font pas le langage du coeur. Lorfqu’il n’yia'voxt
,f|às 1 E il qm on pnt offrir à .l’étrang 1 ^.on 16 condnifqit chez d'es voifîns qui’ tcgndoténS
cette vifitê comme un heureux auguré. C e peuple ne connoilfoit ni
ni- lLS,jdlli v ,% ù l# ^ ^m iC L , ni lies' crimesê'^ue’ le^i^M ffiB lif'e nlraîn^. g.a;. liberté > 'étoA
leur bien le plus précieux [ i ] .
,\l^çeontHmes des 1 enfonce à méprifèr la mort ; ils la regardoient comme la fiii^diâ^éines.
^®Ü'âfes''d^riw^!fl îlf
renaifloient pour ainfî dire de leurs cendres, & faifoient encore trembler les Vainqueurs.
Us fe retranehoient dans.lès forêts pu ils vivoiênt, par de grands; arbres abattus & des pifeux
h4s. enfemble^qul rendaient ces retraités'impénétrables à leurs-ehnemis. Là gloire du foldl^
é/mtjCçU d - 'l i n tu i ,''&TOlr^(ÿsvp®TOlé^™ul jjui'îux f imnci itJhtÿ’Ètb t ^ueflri'or1 C cl'lèsX
ci’ MtfQient' Jeurs m iris ’dans les combats.; & &çoient les «plaies des bleflés; ç’étoit le remède
^i;J1^!is.ï^ i'lét'folp'lu?'qîrompmjuafitl.clles aétoient pas morteMes; tD<'ni-’liiS^ilrprlfé^l^oii
iïS jîïc îtt-18nrfic->nîp», I cl l^VconljTmOitJîliîr' l i a wîli ri jS^élot'-à la
maiiî 3d ék iidoiérii fours foyers|sllMfrdiwi€!leurilièlrdïeir^Jqu elles-âb'Joiént p ‘otir',perpétuer
d n t ^ b i À muiIieu. d lléSis'f'jrctl^Ë-.^e^iirmyi’lfoicnî
fiouix li s villes fermées. Leurs mai&ns ou cabanes étoient ifoîées. Ils portoiènt fur les épaules '
P ' * W ‘ye/ un -jlburpl in tkifl^iS n iffraqu il TOmmcnc^tl'uil u S n ru i, lausiicaliçonS
E b forLibisit Leffiqjitî étoit i iit* iJ t ifâ k fou n tj
comme on l’a dit, la hallebarde, l’épieu & la hache,dont ils fe fervoient également pour
attaquer, pour fe défendre & pour bâtir leurs m îJon de bois. Ils avoiént des eu rafles
pïïùes-d’.an .olier fin. & lèrré , & des boucliers die même matière, mais, recouverts d’un cuir
tr ;s uui qn il pu gnqi nt par bandes de diSeïe ntés couleur ; & ils mettoiént deilùs 1 empreinte
[ i] , Jaloux-de conferver cette liberté, ils étoient toujours
armés contre un. .ennémi^;qui’tpq‘uyo ic;fô^
fondamentales d’un peuple, per-;
cent dans la poftérité la plus éloignée. G’eft fuivant M. le
!©quz, d^’dèt‘5ahcien ufage d’aller tou joins armé que. n'oiisî
ayons confervé jufqu’à préfent, lunqo'mmode & ridicule
ufage de porter jun long-, fer' à nos côtés. ' Dans. ces tems
anciens des hqmme^tpu^qursçi.armés .e^.parpiffoiênt
plus redoutables; ils in,fpiroient le refpeét & la icrainte.
ont formé depuis cette idée de nobleffe, do.n.t- -stant:
^b . gens, yèufênf encore,aüj.^uid’hui fi mal-à-propos.porter
î?l|eiifeigne.- "V;
Les mères3 Çdit: M. Ie Gouz dans.fon.'S^f dont
j’emprunte yt6dt. ee que jé •.dîs'vieifd'gs -Bourguignons.) ne
donnoient îàôint p ^ p à ll^s'enfans des nourrices étran-
gères & mercenaires, dont fouvent^le'Jait.eofrompu altère J
les principes :djs la vie j mais jaloufesîvde’ ^léu^nbûéi’it é ,
elles les noùïriflbîent du’ fàhg pur & généreux qui couloit
^^ailmrshyèmë# 'EllbSMés»iélevoient durement- ppqrïfofi
tifier leur tempérament. Les enfans des- hommes libres
n’ëtoient* ni mieux tenus, ni mieux nourris que ceux des
efclaves, ils fe rouloient nuds fiir la terre. Les*prèmières'
leçonSi.qpbniîéur donnoit, étoient' de-dire la- vérité, de iné-
|>rifer; f c v ié à: la gloire ;de la nation,.
Dès feur plus bas âge lèuïs mères leur apprenoient dêâ
chanfons guerrières, qui étoient des efpèces de Cantiques
faits^^^^^^^^i^^ neu^dei?Iêurs;Direux ou â'-hla ^lpuangé^ra
leurs Hérosi^e’étbiei^dpStpIp^ceslaj’^n/za/tfx.qui célébroiejit;
leur .valeur & leurs exploits. Comme ces peuples,nfavoiênt
point l’üfagèvdfe l’écriture, cette forte ■ de poéfîe éïo,it
deftinée à perpétuer la -mémoire des grands hommes>j
ils les chantoient dans leurs divertiffemens, & fur-tout à
la guerre, où le récit 'dëbcqmb^tsidb$fè^s;^cnêifes^rGl-<
toit leur courage. A huit ans les mères remettoiènt leurs
enfans lueurs maris, ^ui ïes.menoient à la cliaffe 8cleur
;appténpièpt|à,vmànier les armes» '