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 •divifées  en  cinq WrikUs^ p^Fmiaiefquelles  les  Bous, g.it'î.g n o N^tenoieric ;le  premier  rang  
 linvant  Pline le  Naturalifte.  Ces  peuples  d’abord’  féroces , ■ étoient  encores- brntês ;aii', fortir  
 de  leur' berceau.  Ils  ne  connoifloient  point  dans  leurs  forêts,  le  luxe  qui  a  par la  fuite  
 énervé  leurs  defcendans.  Ils  gardoient  entr’eux  cette  égalité avec laquelle teïistfes- hommes!  
 naiflent:  la  force, rlevgeur^e^&- la1’ vdraïïq^ouvdfent’feuls  lèsï&lbhgiier.'• Cettef*'eg®ht'é në%  
 faikyt •point’ de  tort a la Jqciué^'eommè  elle  étoit liée  a la p ni\ rfté^perfonnemS5®woit  
 ïem jjr t  îll r, comme ’àutourdhui, dé^Ce’MSrtunfflamhicnfi.sfqib-rQid'en^l^'Taijar'-  efcfeVe  
 ■du  riche.  Le  luxe  cnfmteitoujours  des befoins  nouveaux  &.  fans  céfleaSfâflàfisjTÎSB'ldhcz  
 c,o p'ouple.lesl^pHiS’étoient réduit  à  peu  dioBjefe û‘t’s'ipipdfuîs41^  k*lel SI&jQL/L pechi'fcc  
 des  befbaux  lufEfoient  pow^e^nolir'ril«lScP^ couvrir.  Less anpôfe  tfa-TOoehtw^pénétré  
 leurs  forets,  ée les exaeleursni n  tiOubloi^nt p&fït là ffiîhi^lbLé.dls’/voieLit.qiK.l’cjuéy’Clîtfs ƒ  
 mais  navoient  point de Maîtres.  Ils  vivoient  fins  loix écrites; mais  ils ïiuveïênt  exàétement  
 les  Coutumes  de  leurs ancêtres. 
 Peu  occupés  dans  leurs  demeures;  leurs  feuls  exercices  étoient' la chaffe &   les  travaux de  
 leurs  habitations  :  lorfqu’ilsVffétoierit/point  en  guerre,  ils  entretenoiérit' leur  intrépidité  par  
 «fos combitSfContredes bttt s fcutaj.es, ée hi rt.out:'Jis-L’. s^^ffüp'nt'leurs- forêti'éto'iênt'rcihplidsf  
 Ils  étoient  d’un  caraâère ®anc;  ils  navoient pas  l’art  de-cacher des  men&nges  utiles.'fo’usf  
 l’éewrVerdc  la  vérité;-ni <L  dc5nntr*aiï(tiee4 eÿàialqu«  des la  \èr& ‘ bm   s ^'intrépides, I ins  
 être fanfarons  ;  le menfonge  leur  ttoit  inconnu.  Ils  affirontoient  la  mort  làn  fe/tS3indri.-|  
 îlssiies débhiioierii  p isoloirs ,^ iS ï^ s ,J’&'®Slc's^0îffipoiélftêqi3lç!^cl] i »1 aeli  &.'■!. pieu  lîâ  
 un mot  ils navoient  pas nos  vices,  &   nous  n’àvons  pas  leurs  verras.  Celle  qu 1 lsx ,it®ent>-'ld  
 plus  en  reeoinmMdârion^e'étaitU’holpjtalitéif:  de'îrefps'ïioeÿl-a.terci. i   étoit ’.une  infamie  qiiï 
 ..  Il  y  a . en i Allemagne  -’deux ^ntréetféaiar^uèlles'î ï|s   
 Géographes  donnent  l^ n ^ W iÆ F anfialUy.  lune  iâuiysk  
 environ  quatorze  lieues  d’étendue  dans la  Poméranie Du-  
 cale,   & dont  Stôlpe  eft  la  capitale ;  l’autre dans le Duché  
 de  Meçklenbourg ■. en  fiaue-Saxe,  ... dont  Guftrov  eft  la  
 capitale.- Cette .féconde.Vandâlife'- formant une  étendue de  
 ïtreht^i^éi^^di^^ÇP^hantd^ jleyaii^ furlidix de  large y  
 ontre-la Poméraniël Royale ‘8g le^Marquifaf deBrandebourgy  
 «ft. remplie  de -plufiëurs • petits lacs;. Des. habitans  on;t;:çéh%  
 fervéAeurs^ùfigès^&â 
 J’ai  fuivi  dans  VAbrégé  qui  précède ,  la  branche  des  
 Vandales  auxquels; Pline  donne  le  nom  de Burgundïones.  
 ^uanfc-.à  da' hatidn 
 -fait  qu’en  4 0 6   les  Vandales .accompagnés  desrBuèŸesUSc  
 •des Ahans traversèrentles Gaulés ;qu^S ravagèrent ; ;<qu?en-  
 fuite  ils  fe  rendirent maîtres; ■ d’uné  partiô * de  l’Efpagrie  
 ■quils partagèrent  avec -ces  Barbares.  De-là ,  fous ^icoii-?  
 •duite  de-leur  Roi  Genferic^  ils  payèrent 'éniA&ique bùf  
 sis.Pondèrent  un  puiffant Royaume  en 428. Bélifaire ayant  
 détruit  ces  barbares ,   Juftinientréunit de- noiweau à>ffon  
 «mpire“lès  Provinces  dont ils  s’étoientemparés;* 
 [1]  Cetiaiîimà'ÿ^nt la  racétiélh  détruite, /é to it de  la  
 •dorme  8c  de  lacouleur des Bufles.  Céfar  le  dit  prefque  
 grand  " qloe’TéllpHar^^  ‘iô*., 
 'èbîffitfj'Cila peau  dure ,-lgigorps grBs, 'la?tête edlme'^fârgey’  
 &.;çhargée  de-Cornës^re^fôCTés*feM ^ g  très-grande _éten<  
 due : le  même Auteur  dit  que lés tires  ôntla1 figure  a’un?1  
 taureau,   mais  que l’ouverture 8c  la forme'.de  leurscorriés  
 1 en  étoient fort différentes ; qu’ils font d’une vîtelTe  &  d’une  
 renverfent  deWëii^MiëhoF^yfda* 
 ^ s ^ B â n d ^ fb r è ^ ^ p i|^ ^ ê ï| ‘ëh^Mi^q1®|ej^M’il^apperçoivent, 
   Homme's-ou bêtes ;  qu’oii'le& prend  dans  des  
 foffes^;dfefeapésy. .&  qu’on  les'• met  à mort" parce 'quil1  eft  
 impoflible ^ de  les* appti^offer y ^pks  même ■ quand^bn'“ Im*'  
 prend-toutpetits i' &c|  ■,,J' - 
 "ft^uoiqù’dn' dife  que  ce  genre' de  quadrupèdes, ‘autréfbiS1"  
 commuri’dans’Jes Gaules ,  foit’détruiti  ori.affûte 'cependant  
 qu’on  en  t-r'ouve  - encore  -dans  le  ^Brandebourg  ,&  daïis  
 les'  'fôrêts  de  la  Poméranie.  Les  'Ge'tmains  employoieot  
 leurs  cornes  à<  faire des trompettes y, qji'i,par  la roideur  de  
 leurs  fibres,  donnoient  des  fOns  plus  forts  &  plus  ter-  
 ’ ribles,  foit  pour  épouvanter  leurs  ennemis  porte 
 s^exciter  au  com'bat.  Us  eh-  faifoient  auffiC"desrtafles pour  
 boire dans leurs répas’^erriefs »-auxquelles ils  attribuoient  
 la; vertu  d’exciter  la  valeur  & ' de <sreh dBe1* 'intrépide1 dans  
 les- dangers.  Les 'Gaulois'  fâifoient’’aufGjigrandl'cas ''de  ces  
 t a ^ i   dont  ■ ilV;  révêtdieht l les  bords ,  d^un  cercle  d’ar* '  
 gentÿ 
 D  E.  L A   F R A N C E .   159 
 aurait  d'ÊshôHoïé .les' coupables. : Chez  éeîlpjiÿleii.'iow homme même  inconnU';;entroit  dans  
 , leurs..maifons, mangfioii:..asée.eux,  & . f e   retiroit  fans  ces  vains  &   inutiles  complimens,  fi-  
 foit  en  ,'UsÊge  aïîjoiird’hm.,  mais  qui  ne  font  pas  le  langage  du  coeur.  Lorfqu’il  n’yia'voxt  
 ,f|às  1  E il  qm on  pnt  offrir  à .l’étrang  1 ^.on  16 condnifqit  chez  d'es  voifîns  qui’ tcgndoténS  
 cette  vifitê  comme  un  heureux  auguré.  C e peuple  ne  connoilfoit ni  
 ni- lLS,jdlli v ,% ù l# ^ ^m iC L   ,  ni lies' crimesê'^ue’ le^i^M ffiB lif'e nlraîn^. g.a;. liberté > 'étoA  
 leur  bien  le  plus  précieux  [ i ] . 
 ,\l^çeontHmes  des  1 enfonce  à méprifèr  la mort ;  ils la regardoient comme  la  fiii^diâ^éines. 
 ^®Ü'âfes''d^riw^!fl  îlf 
 renaifloient  pour  ainfî  dire  de  leurs  cendres,  &   faifoient  encore  trembler  les  Vainqueurs.  
 Us  fe  retranehoient  dans.lès  forêts  pu ils vivoiênt, par  de  grands; arbres  abattus  &  des pifeux  
 h4s.  enfemble^qul  rendaient  ces  retraités'impénétrables  à  leurs-ehnemis.  Là gloire du foldl^  
 é/mtjCçU  d - 'l i   n  tu  i ,''&TOlr^(ÿsvp®TOlé^™ul jjui'îux  f  imnci  itJhtÿ’Ètb t ^ueflri'or1 C  cl'lèsX  
 ci’ MtfQient' Jeurs m iris  ’dans les  combats.; &  &çoient les «plaies des bleflés; ç’étoit le remède  
 ^i;J1^!is.ï^ i'lét'folp'lu?'qîrompmjuafitl.clles  aétoient  pas  morteMes; tD<'ni-’liiS^ilrprlfé^l^oii  
 iïS jîïc îtt-18nrfic->nîp», I cl l^VconljTmOitJîliîr' l i a  wîli  ri  jS^élot'-à  la 
 maiiî 3d ék  iidoiérii fours  foyers|sllMfrdiwi€!leurilièlrdïeir^Jqu elles-âb'Joiént p ‘otir',perpétuer  
 d n t ^ b i À muiIieu. d  lléSis'f'jrctl^Ë-.^e^iirmyi’lfoicnî  
 fiouix  li s villes  fermées.  Leurs mai&ns ou cabanes étoient ifoîées. Ils portoiènt fur les  épaules ' 
 P ' * W ‘ye/  un  -jlburpl  in tkifl^iS n iffraqu  il  TOmmcnc^tl'uil  u S n ru i,  lausiicaliçonS  
 E b   forLibisit Leffiqjitî étoit  i  iit* iJ t ifâ  k fou n tj 
 comme  on l’a  dit,  la  hallebarde,  l’épieu &   la  hache,dont  ils  fe  fervoient  également  pour  
 attaquer,  pour  fe  défendre  &   pour  bâtir  leurs  m  îJon  de  bois.  Ils  avoiént  des  eu rafles  
 pïïùes-d’.an .olier  fin. &   lèrré ,  &   des  boucliers  die même matière, mais, recouverts  d’un cuir  
 tr  ;s  uui  qn il  pu gnqi  nt par bandes  de diSeïe ntés couleur  ; &  ils mettoiént deilùs 1 empreinte 
 [ i] , Jaloux-de  conferver  cette  liberté,  ils  étoient  toujours  
 armés  contre  un. .ennémi^;qui’tpq‘uyo ic;fô^ 
 fondamentales  d’un peuple,  per-;  
 cent  dans  la  poftérité  la  plus  éloignée. G’eft  fuivant M. le  
 !©quz,  d^’dèt‘5ahcien ufage  d’aller  tou joins armé  que. n'oiisî  
 ayons  confervé  jufqu’à  préfent,  lunqo'mmode  &  ridicule  
 ufage  de  porter  jun  long-, fer' à  nos  côtés. ' Dans. ces  tems  
 anciens  des  hqmme^tpu^qursçi.armés  .e^.parpiffoiênt  
 plus  redoutables;  ils  in,fpiroient  le  refpeét  &  la icrainte. 
 ont  formé  depuis  cette  idée  de  nobleffe,  do.n.t-  -stant:  
 ^b . gens, yèufênf encore,aüj.^uid’hui fi mal-à-propos.porter  
 î?l|eiifeigne.-  "V; 
 Les  mères3  Çdit:  M.  Ie Gouz  dans.fon.'S^f  dont  
 j’emprunte yt6dt. ee  que  jé  •.dîs'vieifd'gs -Bourguignons.)  ne  
 donnoient îàôint p ^ p à  ll^s'enfans  des  nourrices étran-  
 gères  &  mercenaires,  dont fouvent^le'Jait.eofrompu altère J  
 les  principes  :djs la   vie j  mais  jaloufesîvde’ ^léu^nbûéi’it é ,  
 elles  les  noùïriflbîent du’ fàhg  pur & généreux qui couloit 
 ^^ailmrshyèmë# 'EllbSMés»iélevoient  durement- ppqrïfofi  
 tifier  leur  tempérament.  Les  enfans  des-  hommes  libres  
 n’ëtoient* ni mieux  tenus,  ni mieux  nourris  que  ceux  des  
 efclaves,  ils  fe  rouloient  nuds  fiir la  terre. Les*prèmières'  
 leçonSi.qpbniîéur donnoit, étoient' de-dire  la-  vérité,  de iné-  
 |>rifer; f c v ié   à: la  gloire  ;de  la  nation,. 
 Dès  feur  plus  bas  âge  lèuïs  mères  leur  apprenoient  dêâ  
 chanfons  guerrières,  qui  étoient  des efpèces  de Cantiques  
 faits^^^^^^^^i^^ neu^dei?Iêurs;Direux  ou  â'-hla ^lpuangé^ra  
 leurs Hérosi^e’étbiei^dpStpIp^ceslaj’^n/za/tfx.qui célébroiejit;  
 leur .valeur  &  leurs  exploits. Comme ces peuples,nfavoiênt  
 point  l’üfagèvdfe  l’écriture,  cette  forte  ■ de  poéfîe  éïo,it  
 deftinée  à  perpétuer  la  -mémoire  des  grands  hommes>j  
 ils  les  chantoient dans  leurs  divertiffemens,  &  fur-tout  à  
 la  guerre,  où  le  récit 'dëbcqmb^tsidb$fè^s;^cnêifes^rGl-<  
 toit  leur  courage.  A   huit  ans  les mères remettoiènt leurs  
 enfans  lueurs  maris,  ^ui ïes.menoient  à  la  cliaffe  8cleur  
 ;appténpièpt|à,vmànier  les  armes»  '