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 retraite  par le  Prince de Coudé &  le Cardinal  de  la V alétte, eut peine à. s échapper, &  ne.  
 mille hommes:^ * r 
 i  Isa guerre  continua entre les deuxi-Ptovinces &  entre la France &  l’Espagne jufqu’à la ‘paix  
 dasîPyjéijées en xû^otfBile-'fntr fenglante & cruellepoynla Bourgogne &  lat Comté fcr-toülS  
 ■ qui éprouva .lang-reifs^qué  les trois fléaux réunis de la guerre,  de la  famine &  de k  pelle  
 ©né de -plus  .affreux.  Loiïs  Duc  dJEnshien , lùrnommé le Grand  CoNDÉ^fut  dès Page-le  
 plus tendre le feul rempart que,1a France pût  oppofer.aùx efforts, des Elpagriols  après laimort-  
 de1 Louis XIII &  de fon Mmiftre en  1643.  Les  drapeaux gagnés à k  bataille deiRocroj^qMÎ-S  
 fut fe-falirtrie k  Trafics., lurent ,dépofes|‘à'/jji Sainte-Chapelle  de^ Dijon ;  & ^portés* à- moitiés  
 traînai« par les Ôffiéiersfle Ville en grande .cérémonie. Henri  de Bourbon, Gouverneur de la  
 Brounce7,  étant  mort,  ori  luf  fit  au mois d-  Janvier  1647 A®5  obsequ-smâgmfiques-&  uni  
 fer vice folemnel enk Sainte-Chapelle. Le V ainqueur pe Rocroy fut nommé au Gouvernement ;  
 defempèj-e f  8c la,»iri'elde®-ijc^kffit: préfent d’un plat baffinri’o'rï MK  
 |  Les premiers troubles de la Fronde en i<%8 & 4^ÿn’agt£èrenj: point Dijon & laBourgogrïep  
 qui^rçflèrent fidèles au.vRoi'ajîflS^e^éigiStÿ3x®^ri^.é|jdéfénfeur duvtrône*conri^!le Earleipanc  
 de  Paris & les Frondeurs. Le Cardinal Mazarm-oubliant  ëè\ fer,vice y. fit arrêter M .   le Prince ,   
 qui ifilt enfermé à" Vincennes  le  18 Janvier .16 fù  ; &   fcn-Gouvernement  de Bourgogne  fut  
 donné è C ésar D ug.ide V endôme,   fîk légitimé d’Henri IYr Cette nouÿelle caulà beaucoup de  
 rumeur  dans  la  P ro v in t çuiiGpndé; avoit  grand nombre  ‘de. .paÉtifensi  Le Gon&ifler- Lenet  
 dont  on a  les;M.émoires imprimés, génie intriguant,' tout  dévoué aux  intérêts du Prince,  fît  
 ce qu’il put pour feülevef: Dijon , &  pour engager les  C'Ommândaris»du Château, à-'fe déclarée  
 ouvertement &  à fe fortifier. L’Aÿoeae'Géhéral;Millo'tÈt  SujEfi-'frdèlé î&'SCuragenx’, inftruit  
 de  ces pratiqués,  demanda  l’âflèmblée  des  Chambres. Mais -le  Premier  Président  Bouchu,  
 créature  du  Princteÿérepréfenfa  qnfece  il’éifbiéîp&iÉft  au  Parlement, à fe- uîèj6r-d(ls*app.rovi-  
 Coimements que  Éufoient les Gouverneurs de Châteaux &   Places fortes, &c. Millotet réuffit  
 mieux; là empêcher rémeum,qU|g^àËpmtk-jde>Tavarmes_É'^dl^'';'PÏêHdft,c‘âl9^sîïiflk'LenêtV  
 voulait  exciter  à  Dijon  en faveur du Prince. M l’obligeai dans  la  crainte-d’être -arrêté' ,  de  fis  
 réfugiera Bellegarde,-où commandoit Sawt-Micatdïjftqüi^étoit déclaré pbur  Condé..De>Bar  
 coufin de Lenet,iquï .commandoit à Verdun,  fe flhroîtwégâlëhfent déckrédi Mill< itet  ne 1 eût  
 prévenu7 en engageant-lesihabitans ài défermer k  garnifbn  &  à garder-1a Placé au Rbi. Ceux-  
 de S i j i ’-Jtar dç?Lon  ,  toujours  diffiingués  par leur bravoure  &  leur  fidélité,i forcèrent  Saint  
 Point  leur  Gouverneur, à  demeurer  fidèle malgré lui  au- Parti Roya-lifte. »  > 
 Millotet  de refouf ‘à> Dijon-’, 'fut inlfaüit - ^î£fei le  Premier  Pïéildent  Bouchu &  -l’Intendant  
 Machaut vôulôjent; y introduire le Régiment dePerfan, dont les Officiers avoient fait ferment-  
 de mourir  pour le,Prince .dé  Confié,, "én -trempant  leurs  épées- dans ^du  vin mêlé  avec -leur;  
 fang ; U en avertit le Parlement, quj. èmpêchjiiqife' Ce Régiment ne fût reçu dans 1a Ville,, Il s’y  
 ëf$it£oïmé deux Partis fouvent prêts don venir aux mains; les Citoyens fideles à la Çqui.'j’unis'  
 à Millotet, étoient  appellés  Màpznr/s ,ÀFrondeurs ,.par  les  parnfetiç  du  Prince; &  cetjx-oi  
 ayant le Premier Préfîdent B.ouchü à ftur-tête, portoiènt lé nom  d’Albïons‘^ ^ '6^ tP^in^wtui\:  
 L’aéhVicé  de  MillcSÉetfejjtenue  défçeÛé  du  Marquis  de Tavannes,  1 un,des  Lisutenarw-i 
 D E   L A   E   &   A ï   N   C   Ë :   I 5 5 
 Généraux d e la i? f évincé, .empêcha toute forprife dans la Capitale.. C e  vigiiànfcMàgifirat rendit  
 qàelqi-iePems après'®n:ferv?feê. encore plus éffentiej. Il envoya à Mazarin des lettres de. Tùrenne  
 qu’ipayoit mteroeptéeç.jfeeïîiÆîwftre  y   vit- que  ce,.Général  ifevitoit  le  Comte  de  Tavannes  à  
 O  1  le 1  &   il. prk.des,mefures,  poux,  faire  échouer ce projet. 
 L’on vit. alors f e  -renouveller ehtijê lé  Gojnte &  le  Marquis de Tavannes, les feènfis fenglantéf  
 que leurs ancêtres, aboient déjà données,, du tems de la Ligue, Le i8  Février  id y ô , i l y  eutnnê  
 reneontte-auprès d’Arc-fer-Tille, oià  le  Marquis, feemts- en. déroute.  Après  éette, vtdtoire  le  
 Comte mareÉa à,DiJQn,j& fcjnijia  Comeau-.de lui remettre,lé/iChâjteau; mais ce Commandant  
 ramené à fooe devoir .par Millotet,  fit faire un^é®|args,îSir  BEavayé du Comte, quife retira  
 avec  fesî troupes  viéïorieufes  à- Bellegarde ,,i;en. pillant  les. ,vi|làges,;fùr  1a  route.  L è  D uü  
 1 »  é V â in p w i i f e j  rendit- enfin  daijs; fMè^ruypneinefflt  p ou ç   f c e   icsffpi 'ces  troubles..  
 Gptneau  Commandant, du  Château  de .Dijon,  1  V   ' 1  roujours  flotte incertain  entre  les  
 deùx.Pantis,. le .rémifômoyennant  iqooq flvres.de, .déâômmagèment au Duc dé-Vendôme, qui  
 fut-êrifirite  à ,'Blettérans1,  oja- il fiirprit Seryitle qui y  commandoit pour  le  Brimce, Millotet  qty  
 i,aeagmp8^>QXtnÆlfe'â^W^:jQÙJil--®li^&;M*i:*lulsrf‘ü 3^ i^ ^ S i^ ù 9 i® 4 e ,,k P la ÿ q .  par  
 l’e^>érance fd’.êére: nommé l’un ries  Lieutenans-Généraux de; l ’àrméeVRoyide qm s’aiançott. 
 La  Cour  sëtant: décidée-auVôyâge-riè'.Bourgogné; pom ■ &.kéife;fîège rie, Seurre, dit Belles  
 garde, idént la gamifon dévouée au Prince jâyâiéoititput le pays,  le Roi fit fon  encrée à Dijon  
 lé ;d. Mars, idÿ.o.; &   le. Cardinal  fe  rendit. à*';$aint - Jean-'.de - Lôné  pour  diriger, de  là  les  
 opérations du fîègé : peu s’en fallut .qu’il ne fûtla yiébiue de la trahMan dù-Régiment.de P exfan;  
 mais.l’leébônheür .confiant M^jçe  Minifbe,  le  feuya  du plus  grand- danger  qu’il  eût  jamais  
 •couru , [ i j .   La'.igijriüfeu dé. Seurxe -,  .toute,  ë,o,mpofe'é  de. vieux, Corps nrtlruits  à  vaincre  fous  
 ,C6ridé ;.  étoit  formidable ; &   ce  .fiège  donnoit  de  l’inquiétude,  au -Cardinal .&   au  Duc  de  
 .Vendôme.  On  voulutnégoéiér.;  les affiégés  qui. av.oiciit arboré pavillon femé de têtes  de morts,  
 .'répondirent qu’il1  '   s’ea/êvelir Jèits les; nàiies, d’une  Ville que  Coudé-'Mur  «voit 
 KoniUe-. {Leur créfeltmom ne  riuraspasj.lgg.fqldats  dp  la'^tlk^yan t  entendu  lmi^Msiidfe -à'me.lt  
 Roi • qu’on, .pquffmt'danis  le  camp  à  l’arrivée,  de  Loürs  X IV ,  feptitent  réveiller en  eux  ice1  
 fentiment naturel aux coeurs François,  Ils fe. mutinèrent;  & -menacèrent  les  Officiers d’acheter  
 leur grâce, erifes'Vrant  sais  ne  capitidoient pas.  On  convint- d’une  amniftie  générale.,  &  la  
 V ille  fctifenjife lé a i   Avril  xd)'o :  rraisfem l|  .Officiers  jiurèrent en fort  nr  de  le  retrouver  
 à  Stenay  avec  Turenne ; tant  étoit  grand leur  attaçhemen  pour le H  ros  qu’ils  idmiroiént,..' 
 Ainli fet pacifiée la.Bpuirgp.gae, parla fin de la première guerre dé' la Fronde' ;mûs les diffenifÉ'  
 rions febfîâërent toujour  dans k ' Capitale  J  Avocat Général Millotet qui avoit- été élu Maire  
 de Dijon  ,avoit  rendu  de  fi-grands  fefvices.à l^ErOvince  [ a j ,  fikt fecrifié  au Premié^ 
 [1]  'C ’eft'kdans  la  gpaade|Hiftoire de  là'Proyirî-ce  qu’il  
 ÆUt  Vbirv)lés  deraïï^jfîm^^tans  de  ^oûs vcm  • laits  
 épIaircifTent  l’Hiftoire  remvuide. 
   Mljis  la ;  iBy)^î|gogne  aura-t-elle  jàniai'ÿ'  
 une'vbonne Hlfloiie  &’ûne Defcnptio'n  bien  faite,  fi  l’Ad-  
 mini,ftçatî^n^de  la^Proyince  .n’ènGb^àge^s' !&■ 1|É| &1es  
 talens  dë- Ç^ü?c' qui facrifient  veillés  â  l^è^oii^  du 
 w  de  ce  Magiftrat  d’excellens  Mémoires  manufcrîts  
 ■ aignesc,ën  tout  de < voit Je  (jour,  &,  qui  deVoient  
 entrer  dans  l’Efprit de  la Fronde, fi  l’Auteur avoit fu^ïr!&-  
 fiter d-aufll 'bons matériaux,  &  les  préférer, aux  imprimés  
 i^^onÇ'eBtTëXes mains :.cïeJi(mMe|monde, &  aux,Recueils  
 xnfoimes* ^d’i^^Cliarrome  dont  jd  a  fait  le  fonds  de  fes  
 compilations.  Nous  aurons .ob^^ocL d erî parler dans ŸHif*  
 toir,e$fgén,éi ale  dit' Royaume, - %  ,