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 Pendant  les  troubles  des  guerres  civiles,  parut  avec  éclat  en  Bourgogne  Saint  \  ùicent-i'  
 Fetrier  Dominicain  ,   Prédicateur  fameux, qui  vint en  14 1 7   dé  Lyon à Mâcon,  avec  cent  
 trente Religieux  de  fon  Ordre.  I l  parcourut  la Bourgogne, en  prêchant dans  îes-lialies  publia  
 ques, les  EgMfes-;étà:nt -trop  petites  pour  le  nombre  de  fes  auditeurs.  Il  y   ayoit  en  
 ttmsides'-InquMteurs dè k .fo i en Bourgogne; eelui-ifedDijon fît le procès au bâtard^d'&Long-vyf  
 pour  certaines-chofeldites contre. Dieu &  la Religion.  On  condanmoit‘ a u fe t t '» ^ c b ) " | | a ^ -   
 riateuTs, S& invocateurs  de? Diables.  O n   coupoit lfes  oreilles  à*  ceux qui  étoîénti Condamnés  
 au banniffement j't&eèrp-y 
 P  H I  L  I  P  P  E  E  -  B  ON. 
 L a mort  de  Jean-fans-Peur, mit Philippe  en poffeffion-de  fes  États  a  lag e de  àJ-anS;ül  
 etoi^àtÊia^dlloEfquul  apprit  la  fin ^ ^ ^ ^ ‘d^'&nvpire ;Éfei|aBt d i   ddfîr‘®ft'Vfgfrgén, •iiî  
 convoqua à-Arras  une  aflèmbiée de grands  Seigneurs ,  à laquelle  il invita le Roi d'Angleterre  
 qui  étoit a- Rouen.  Pierre Floure  Dominicain,  chargé de prononcer,  l e ' dffcours,  funèbre  en  
 préfenee  des  Seigneurs,  skfcquitta de  cette  fonétion-iaveé une  liberté  vraiment ÉvangéËque.  
 II olà,recommander au jeune Duc- le pardon des injures ; &   il  l’appuya de  l’exemple d'Adrien,  
 «lui-après  fon  élévation',, cmbralïà  un  de  fes  plus  cruels  ennemis.,  en lui  difant-: vouS‘  
 fauve. Mais, obferve Patadin Annaliite de Bourgdg&ei.j.pagegeSCpun:eÿ‘  n lu i  te  tpas toujours-  
 enfeml  si  La voix  de  fOrateur  Chrétien  lut  é  m £ v   par  «.dit  des  (  our  ifins  ,  qui  à  I 
 le  reiléntiment  du  Prince  ,  Si  l’engagèrent  1  s’unir  i  l’Anglois  A   à. k- -Reine,Ifabeau  de  
 Bavière,  pour  exterminer  les meurtriers  de Ion père. 
 ■ L e   traité ébauché à Arras ,  fut  ratifié à Troyes le 21 Mars  1420  cimenté par le mariage  
 de  H e n r i  V   Roi  d’Angleterre,  ivéç  Catherine  f ile   de  Cl  nies V I ,   qui-  lui-pi  t  en dot  la  
 Couronne  de, France.  C e  traité  fi honteux [ 1 J ,  proferit par  les  loix  fondamentales  de  h 
 le  jour de  fa mort ; mais -il’ fut rendu par J. Guyot ,  Doyen  
 de Montereau,  qui  reçut cent 'vingt francs én récompenfe ,  j   
 comme-pOur  avoir  gai dé fâuvemenc le  Duc en  fon Eglife. 
 Jaques. Rapon'de, reçut  quatre  cens  francs  dfor-'(  deux  
 Vfriffe  quatre cens  livres  de notremonnoie) pour  un grandi  
 livre,  tant du Roman  §të0Èancel'oc-du-Lac &  du S. Gréaal,   
 comme :;dü  R o i. Artus  de  'Bretagne  avec  plusieurs  belles'' 
 ■’hiftoircs,  couvert  de  draps  dé  foie, garnis  de  deuy  gros?  
 fer/neaux  d argent  doré &  cifelé.  Je  donnerai  l%vno,tmé|'de  
 tous  ces Romans  dans la  FranceXittéraire.  Mais  en  attendant  
 on  ne  fera  peut-être  pas  fâché  de  favoir  ce  qué^fent'-  
 devenus  les-  précieux  manuferits  dé  -nos-, Duçs.ï ll's  passèrent  
 .à  la- Biblio thèque 'de  Gui - de - Roche É^ffifqufen  
 i f e ^ q t ^  ' fbfeht  adjügéï  à  MM., Gagne  de  Përrigriy.  
 A   laV>niort:  dé  M.  le  Fréfident  de  Perrigny  ils  furent,  
 achetés  par M.'l’Abbé  Laureau,  revendît -à M.  le 
 • Premier  PréGdent .de- la  Marche ycàï’Qu^ûli;^ffont',paffés  à  
 M.  le  Duc  dè  la< Vallîere.  en  partie,  à  M.  dé  Pont-de-  
 jVdz,  &  à la  Bibïiodaéquê':dü Roi. 
 •  [-1] Un  étranger  placé Ttir un  trône  qùi ne fui' appartient| 
 pas,  &  qui  ne  pouvoit lui  appartenir  fuivânt  IaJEoiSali-*  
 que  alors  reconnue,  le  légitime  fuccelfeur  déshérité,  8c -  
 î'iti'üSdëlitéf d’une  grande  partie  de ffl^ma^^ ^ h t  'dës.évé-  
 nemens " étonnans.  Mais  ce  qui  fo-rprend  davantage,  e’efl ^  
 quun' traité  fait^ciniMfe ‘Wufes  les  règles  , .  oppofé  à  la  
 a;aïf©'n  '&  aux  loix  fondamentales  du  Royaume,  ligné par  
 «èüh’vRoi  ensemence,  une  -Reine  en  fureur,  &  leuif.go n-/  
 feil  aveugle ,   ait  'été ànimrdjp'jpar-'-Arrêt  du  Parlement 3  par  
 ,un  décret  d&  tfUniverJîté,,  & ‘$ouf[c:riù «par  le  Duc  de,, Bourgogne, 
   Prince  du Sang ,  gendre du'Roi,  faenfiantfesprop  es|  
 intérêts  &  ceux-d'e-la  patrie-pour gagner  les  bonnes  grâces '  
 des Anglois; tant  il-eft'vrai,  s’écried’Annalifte P'aradin, que  
 toutes  vengeances  ont' tes yeux  bandés.  Onupeut  voir  dans  
 , le  même Auteur  (p.  « J & b e  ïrfonument  dés fautes  
 &   des  malheurs  de  nos  ancêtres. I Pluîfeurs  'Seigneurs  refusèrent  
 cependant  d’y   adhérer.  Demis  de  Chalon  Prince  
 'd’Orange, attaché de tout tems à  l^M#on^e|Bourgogner‘,  ‘  
 étant -venu”  à  Melun j   fut  jJcMcké>jpar  'lé^'Roi  d'Angleterre  
 à  prêter ’le ferment  porté  par  -le  traité  de  Trbyesi  
 ,Ce  (fêi^neuirfj répondit'1 avep  iiidignation1 :  Je  fuis  'prêt  de 
 B   Ë  L  À  P  R A   N   C  Ë.  .  1 1 9 
 &cacçè|i.Èé-dans  les. plus  grandes: V|iiè$i! &  à1 Dijon ,  -par le1 Maire Kèkaid 'Bonriè  au nom du  
 peuple jÇçlgc là même: • yvrelfel qu’à  Paris,  où, Henri  V   affembla  les  É t a t s   G é n é r a u x :  Lé  
 Dauphin y  fut- déclmse. inéapàM-é de-fuccéder  à , la ,Cou‘r.ônn& ; mais il  appella  à Dieu &   à fon  
 ■ épée  de  tout-  -ce '• q u i , s’ënoit: païTé'  à  'TroyéS' &   à Paris-,  &   transféra  le Parlement à P.oiiiërSi  
 Dans:.fes  lettres  de  tranflation ,! fe-Dauplià  1  ,  I  * i  •  que,  tous les  anciens  Officiers  dÿ: 
 » cetst-ei Coua aèsalSM^® defttwés JSz.  d’§s  g^ita„d©t<MiAto^ie k  Reine,  f à » 
 »« teura>^rcfeupliK:es des« cSéfo^teApkllGs j t a jp w A  'iioiï-experts /Hê'oofHîM^lliî^nçS’ en fait jfâ*  
 t^^Kl^i®|;^s;âfexérb8ï»l6i#sïc!ffiîce®»;'i^£S'>{iiellfoa,pa®  èpfea pateiLia^ifUnal ait 
 W r ^ l% 4i‘le‘i^® S d ^ f r 6ÿ'es: I  »«(  di  •hp tr„  1-tu.i.di. B,c U,ges,iSine>rôvinÉ 
 qu-Waç '^<ÿte|etpent Roÿaklfet'iiBtoj^e^s, e n ï .^ g T '^ 
 '  Chàjte:''V'I »pâ lS  past..®qii’fëiJBtié''’èfis débite  chç  KAüleuÿtedu 
 «fe&®«^^lfo^^Js&Kâ(jîtrailil!âst|kFay8ït^la Hare,  
 d’Harcourt, RaabhzlfayDunok.:^pnHBl|tar^dlk:^M|^Kti^S$| &c.  conferver la  gloire de la  
 Nation, &^-\yfeilèfejturie®h^®ÿafatedfiÉfeu(plï'm ,quefesennemisappelloientpardérifion/<;  
 Roi de Bourges ;  ils foùtinrent la patrie, qui  étoit  toute  entière  dans ces  fujets  fidèles.  La mort  
 inopinée d'e Henri V  Roi d’Angleterre,  . •  I  ;  feii'beau-pèi-e ,  fortifièréntfe partiR-ôyalifie;  
 quoique  Henri  V I   encore  enfant ;  eût  été  déckré -à  Paris-,  Roi  de  Frà.  c  SC  ct'Ang it  jü.  
 ^gs^ki.^OêipK-e’-d'u  Due de ‘Bej1 toi «h  LeS-br-r..- irmçois  -qui  tê8onfturénciiWÏRoitléglMrfié^r,:  
 • battirent. ks-|A®»|^*é^pièp^rfeépt-.Cu'MiRS«fi^fi!K.4f3i»®|kÿ®-pk-’;iiê‘iltii daifsèrënt'pîus  
 queifeafeln  dq1 fetëiüom'ber-  par  f i   dbùçem  , f i   fe^effe  &  fes  bienfaits,, le  fatal  bandeau  qui  
 etnpêchoit la  Nation- de  voir  fon  erreur,  &   de  reconnoîrre  fen  Souverain. 
 Mais  ayant  cette heureufe &   tardive révolution-, que de  troubles ,  que de  ravage  , q’ .e‘‘dS  
 feng. répandu1 NeufcneffuiviQrist.paS»ler.Duoifdfei‘'B'àtkgogné  d  hs.nlyft.yfJt'.  di.  u  .iches; parée  
 que ,  dit  un  Auteur  célèbre,  on ne devroit  pas  écrire  tout  ce  que fes  Princes  ont  fait, mais  
 feulement, celles  de leurs  étions:qùi 1  n  dignes de palier  la p  Hérité: Âinfi nous ne rappel-  
 lerons pas  le s batailles  ;de Grayant ;|7z ]  ,  de Mons-'edéVimeux,  de Verneuii.  de  Saint-Riquier  
 où  le Duc  fit ptilfonhier  de  f i   main i Potron  de  Xaintrailles  grand .Ëciiyer  de  France,  &   
 l’u n , dés  feuitièns 'de  k.'GÀUirqnkëî  Nous  ne  dirons  rien  de  fièges,  prifes &   reprifes  d’uné  
 infinité  de Villes, fuccès. toujours malheureux  puifqu’ils  forent toujours  payés fpar les. larmes ;  
 nou?..pàlfeÿqias fous filence lés feize pièmièréS années  de fon règne,, employées, à faire la guerre 
 ?Jfr/vir  le  Duc ' de Bourgogne  mon maître ;  mais faire 'ferment  
 dé mettre  te1 Royaume  es  m'airrs' d f Vennemi frncien "6*  capi~  
 tal  dé là  France ,J jamais je  ne le ferafcîW parcit  api es  cette ;  
 généreufe  léponfe ,  aufE  ’ moitifîantc  po’u^lfe ^ Monarque 
 'AnglfisÿS! qu-elM|(m^^o^tres  humiliante  au 
 Seigneurs  François  qui  's etc  
 - ferment. ,!ent foumU ài; cé^ÇopwïûK 
 [H iffl^e tte'  ba^lllë^érite' fd’^^j|tt^'rci'Uéêi'- par  rapprît' 
 à un .-ufage  qui  ce tems-là; sElle^ 
 fut ïgagnée, en  14.23  par  ’Glafide’ d ^ M , ^,|^icb ih te i 
 d’AvS^^mj^^péchal  de  Frâ'iîceî^q’à î ;l^pfit ^  -ville'  d'e  
 Gravant  &'laq rendit à l’Eglife 'd’A u xeW ;  à-^qui elle  appar-  
 tenoit.  En  reconnoilfance  le  Chapitre  accorda  à  l’aîné  de 
 ^cetteMm^e'mâffdn^^ ^ ^ ^ ^ S ^ a y ë c   les  fruits,  d o n é^   
 %)réfidppqlTefEon jboHéfvt*épefbhné'^^5i^lt£>fiir lè,poin’^ ,   
 pisyêra^.dHin'furpMMe^Mlîmi-^^^r^^péë ^par-deffhè,  une  
 aumulfe  fur'., le ■  ganté  des ' Heiix ■ m a in^ p^ 
 ayant  un  chapeau  bordé  couvert  de  plumes  blanches*  
 Quand»  Céfar  de/îChaftellux  en  piit  poffelllqn  en  pié-  
 ‘fencewde-  Èouis  XIV,  lès  Seigneurs  de.  îa  -fiÛÆefjdfu  Ro'i  
 plaifan,toient  fur  la  bigarrure  de  c‘èÉ' haKU^iiîe^n'B^^uiS'-  
 ne  'oadine^vtiSÿ  II  n’ ejl 'aucufiï' d&yôtis  
 ^u^^^du^j^^^X<^li^n§a(P^érvfd9oinfümff^tdqld8iê à pareil  
 -ÿi^ei-GÜiUaurii'er'Antoin e' - C dm tp -d ^ ^ ^ â e |l^  jù-ÉVigadie^  
 .‘des  arriïéè&^^^TOmgft‘ le ^der nierf^i? ^Mt^^rîjÉ4ipoire£(Io,n  
 de ce  Canonicat  en  1732  fous  M.  de Caylus.  |