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 P hilipp e   pour  calmer  le -D u c   d e   d o t , Jeanne  fa 
 ■ fille  aînée >- héritière  par  fa  mère  des  Comtés  de  'Bourgogne  &   d'Artois.  En  '{ÉMp  Eudes  
 devenu  gendre  du  R o i ,  recueillit  rifGlie  fuceeffion  e a ;i3 2 (?   .à  la  mort  de  la  Reine  fà * 
 , inhumée  aux  Cordelières  de  Paris»  
 Le Duc profita de la tranquillité dont il commençoit  à  jouir  pour  éleyer  un monument  digne  
 de fa  piété,.Il,fortifia.en:i 3-32  une Chartreufe.dans  fà,maifon de  Fontenai  près Beaune,  où  iî  
 y.enoit die tenifcfes grands jours.  Il  la  dota  de grands biens,  Sc lui accorda piufieurs privilèges»  
 I l  s'y  fit  bâtir  pour  lui  un  petit  logement, à~nçô té . de  l’Eglife,  où  il  afïiflojit  à  l'Office pg  
 communioit fous  les  deux  efpèces _par  un  privilège  fpécial  de  Clément V I . 
 Robert  d'Artbis  qui  s’étoit  appuyé  'de  -faux  tit re s ,  pour  difputer  le  'Comté  d’A rtois  à  la  
 .DucheJTe ^ # 3  o u rg o gn e ,   lu t  condamné  p a r le   R o i  en fon lit de Jjifiice en 133  o ,   Sc banni-Hors  
 du Royaume.  I l de  retira  vers,Edouard R o i  d’Angleterre , qu’il  engagea dans fes  querelles, Sc  
 commença une guerre qui dur alpins  d’u n/ iè cle   à diverfes  reprifes.  Après la  mort  de' C h a r l e s -   
 iæ -Bl l   qu i  àvoitffciecédé  à  fon  f r è r e ,   le   fceptrè  fu t  difputé  par  Edouard  Ro i  d? Angleterre;,  
 qui  fe p ré ten d o kp lu s   pro che   héritier  du  trône  à  cau fed e .fa  m è r e ; mais P hilippe  d e  V a l o i s   
 fit  valoir  fes  droits v en  faveur ‘ de  la  Loi  Sa liq u e ,   &   fu t  couronné.  Les  Flamans révoltés  fê   
 Joignirent  aux  ’An'gfois,-qui  avoient  .déclaré  la  guerre  à  Philippe  de  Valois.'  L e   D u c   de  
 ®°H,rg 9g ne- 'accourut  au  fecours  de  fon  R o i  av ec  quarante-deux 
 p  Bourguignons  contre  l’ennemi  ,   de  te lle ' furie  qu’ils  fèmbloient  tous  des  lions  affamés  
 »  courant  à  la  curée  :  quatre  mille  ennemis  périrenc' dans,  ce   furieux  c h o c ,  Sc  le   .Comté  
 » R q b e ft  d’A rto is  y   perdit  fon  heaume  Sc  fà  bannière ,   que  le   D u c   apporta  comme trophée  
 yy  de  ih v ic to ire   Sc  préfenta  au  R o i ». 
 Philippe  de V alo is   fe  confîoit tellement  en  ce  P r in c é fà g e  'Sc expé rimenté ,   q u ’i l  lu i permit  
 d e   nommer  lui-même  les  Gouverneurs  &   les  Capitaines  des  Plaees  fortes du Royaume  [ 1 ] .   
 L e   D u c . pafià  le   refte  de  fes  jours  à   faire  de  bonnes  oeuvres  Sc  des  fondations ;  i l^ ^ ^ M   
 infinité  de^égs^ieux  par f is   .féflamens^ :M   ^trente-jtrois-^S'' 
 aux  alleux  po’ffédés  en  propriété héréditaire ,  fans  charge'  
 &diors  de  toute  mouvance  iparticulici e;  ufage  obfervé  
 dans les  deux  premières  races.,  jufqu’i  l’établifTement  des  
 fiefs.' Elt-ce  parce  que  l’Etat  étoit  regardé  comme  une  
 terre  Salique  ,  que  les  filles  'de  ’Clovis  n eurent  point  
 de  part  au  partage  de  fes  Etats ?  &  qu’apres  la  mort  de  
 Childebert  I   en  yy8,  fon  frère  Clotaire  régna  à  l’exclu-  
 fion  de  fes  filles  ;  tandis  que  les  bâtards  mêmes  étoient  
 habiles  à fuccéder  à  la  couronne,  &  qùie dès femmes ont  
 ' fouVent tenu les  rênes de  l’Etat,  fougüfjtitre  de Régentes,  
 l’ont  gouverné  avec  -une  autorité  ab'fèlue?  Quoi  qu’il  
 f en.foi'fc^.ofi  devoit  allez  'naturellement  conclure  que  les  
 filles  4es  Mrtiêufiêr^;  étant  exclues '  des  fiefs  militaires  
 ( ce  qui  fouffroir Beaucoup,'d’exceptions  ,  même  à  1 égard  
 des  plus  grands  fiefs),  les  filles  de  Rois  dévoient  l’être  
 auflî’de  la  couronne.  Gette  queftiôn  fur  la loi  fondamentale  
 de l’Etat,  fut  agitée- pour  la première  fois  par  le Duc 
 de Bourgogne à d’oecafipm. de  Jeanne  de France  fà  nièce ,  
 fille .de, Loüis-Hutiq.  PhiKppe-îe-Long - eut je. bonheur dé  
 '^agnér de  Duc - de  Bourgogne  &  lès»'Grands  qui  décidèrent  
 en  faveur  de  la  Loi  Salique ;  idéeifîon  qui  conferya  
 le  fceptre  à la  branche des Valois  &  à,celfcdès Bourbons.  
 '  [i]  C ’eft  en  vertu  de  cette  permiflïop  que  le  Due 
 éHl^ig'Gouvernëur  de  Calais  Jean  de  Vienne  immortalifé; 
  fon  '-nom  paè  fa ..ibellê  idëfènfë  m   cette 
 ville  afllégée'pendant  un  an  par  lés  Anglois.  Guillaume  
 de  Vienne  fon  père,  01 donna  qiu’on mit  fimplement  fur  
 fa  tom%.è>,i à S.- Paul  de  Paris  :  Ci  gît  le  pire  de  Jean  de  
 tienne. Infcripti’on iiiblime par fon grand fens & fa brièveté.  
 Eudes  qui ^pfeon^ mbit^erl1. hommes, < donna  auffi  pour  
 Gouverneur  à  la  Picardie iGeoffrôt-de  Charni,  1 un  des  
 plus  braves  Chevaliers  d'e  la  Bourgogne.  Il  fe  trouva  en  
 13.ƒé  à  la  bataille  de Poitiers,  où'  i'I  portqit  l’oriflamme  
 (qù’il  n abandonna  qu avec  la  vie. 
 D   Ê   L   A   ;  W '&• A   \  , % % 
 'd'un  règne  agité Jit iis  glorieux.  Son  coeur  fut porté  félon  cte 
 iFontenai  près Beaune ,   lès entrailles à la Sainte-Chapelle de Dijon,  &   fon corps  à 1 Citeaux.' Il 
 fec^MÜ 
 ^, i,p  -h  p 'DàèpÀME  m?tE  *&■*© ■ w  -r pi  e ?  t 
 i  iSB)h  f  AaiPR'c *  fi 
 'P r f j ip i ’f v * I^ ÎS ^ V v ÎO T K ‘ f l ï - ^ c  u m ç a a   
 æoudsgnl 11 rrfCK., <lMu  ..  km  1Ë‘ ttl-’vinl  \ ISifon 
 sILi  t j t n r   ni  11  .   " i ' t | i   t fÆ   r  f i i   l i J i f P ' l ' i   iR lV r   1«.  r i 'd  i i s f e 
 nsiiecfeftani.i.ioii-il'L'tuitivoii  ■ tf uup  nd  nnii  ‘1 1  rü;>ns üiS’:'qriiil 11  ,*1' Bl  i  i. 
 f l ^ B i W i n i a i f t   'ÆrtJmsS  i   ïj3 *H ï 'ïl  ^nj  JK.1l;fe Jtlc.1 d c rm i-vA  Cxi 
 Jum.i  j  .u i.li',  & .pi  i  pi  iiTn^metf  ji-, J  ^/BÎ'ïrWSS» 
 [ i]   En  l'I^.pluïïeurs  villes  furent  renverfées  p à î^ ^ *   
 •or.ages  -furieux  ^ ^ ^ g u^cps'jdë.gBilItént{une  partie'^de.',  
 ^^m^^jLlsipeBim^g^fespi^mique. ’fit'  un  tel ^ravage fur  
 ^JeS/hpinmes  iSc  les&'animaux ^u^^A^^r^cphtempdMn’''1 
 :  ^ En- ^d!|^^^OM^GENS,^F^^-Nd'E:-N;EÜ.F , 
 ^ ^ P e--'gént ' ^ ^ 'd'emeür’oîént* 
 Plufîeuis  villagp^M’e  Bouigogne (fuient réduits  en foli-  
 • tùde ;  'la- 'plupart Mes -ha'bitàns  de  Beaune, dé  
 Iplrifënt'de  la contagion  :5 il n’y   refta pas-la vingtième^partie 
 ’  wJM®h1ènt’'^ TOé^u^'’‘d^ ro ïsiiu ne  I nouvelle 
 Cf^me 1A & ^ ^ ^ B^^^^.dfeyehm^leineiTOntymonarchi-  
 Mue s  - ‘au1 jM^M M^régiine  |fëod^æ dm ^^ ^ifqit'; àiipa^  
 favanéla-f bâfë 
 dentaire,  changea  la  manière  ancienne  de  procéder,  Sc  
 attira  à  lui  tous-,less appels.'  Les Juriftes^qui  y  furent introduits, 
   y  prévàlurent fur  les  Chevaliers  !qùe.  l’igno'rânce  
 fddÿloix Rpmàines '& Je ichangement  des procédures o’bligè-  
 fëÉfe dè fe ‘retirer. Les ^iil^undu^ EccTéîqaff^^p|mMavbient  
 envahi  la  connoiffance /d’è  toutes  les  affaires qui  n’étoient  
 pas  du  l'eflort  direét  des Goûts Féod^'l'es ,  virent d'abord  
 - fans  jaloufîe ‘ sélè^^une  nouvelle  Cour  Laïque  où. ils'  
 Étoient  eux-mêmes  admis $  &  où  l’on  fuivoi-t  les  formes  
 "dé-deurs  tribunau’x ;  mais ils  ne  tardèrent  pas  à  en  fentir  
 les  conséquences  L ’appel  comme ■ îd’abus  fut  connu  pour  
 la  première'  fois  en 13^0  dans la icéîebre- difputle de pierre  
 ■ Vd0  Cugnieres  Chevalier  ès  'loix,  Avocat'’.du» Roi  au  Parlement  
 ,  Sc de  Pierre .Bertrand  Évêque  d’Autun,,  devant 
 ;P h i f i| fê ^ d Ç V a^ s f^ 
 i)iég'ffi,tt  pas  Màis'M^fiferlëxîiensfrfuiviient 
 ^^æ ^^ Pxé 'mpfe , &  .'dnfe' yW€&’ 
 ^ y ie^ pm iu e ' jdans .la  fiûte  "le  nom 'M^gpep^îifme.  
 Cdrabus. . JLe  fameux ( A^o^f^GéiféEar .iS eîpyin 
 pM uilëiîgèfeoit  une  t, 
 -, qu’effl’eù^F'YC^pnM^^ icrux /efbnt  arn’pîe-  
 tdenr  partant'  dû'. 
 ^goi^erne^ffp^^^^^üê-%'  %tlfoaire* \  fac 
 'ïhiftoîre 
 ^ e A r ^ d f ^ d u f g o g n e .   é e t|è ^ r o v ia è e  vit  naifre  erf  
 gfôifefemK&c^^^êgues. qqi  la fcInHation 
 appelle  |è-  trots ' Evjatm^ 
 w i^ c ’  dans  ce  viîlàgdi 
 ^R€^eaühbis'j  Hugues  d’Àrcy  au 
 ^ M ^ e y d ^ t fx ^ e   ^ri&^êlÿ4àu/ne,df^p^ 
 f e ^ oe ^ ^ e n . c e t f j é ^ l a m b t a i j  qùi  f o i r a i   
 fa maifon  pour  e Bour'gàkné 
 iÆbdfM^Æ^mc^Cohitbià^  del^piânÏR 
 j^lib^fité-cfe ' |a ' Reiné^ Jeanne J'Constelle- de^^ ^ ^ ghe* 
 -pfelrëpB^Kaoa^ K^ ^ u ë/;d’Aulun VLdhd.a’ au^ ^M ^ ^ ge"  
 d.’Autun p'our ceux  d’Annonay ,efi Vivarais  fà' patgie^  ÿ v e s  
 ^ © ^ P ^ ÿ ^ W ^ g n o n  ; 
 à bâtiç’fe  -‘Çlunp  qui  ne  fut  acheV^ ^ i’ên  1308. 
 Sous  Eudes, Pierre  de;fit,Pajû;'Do^iücâm^JPâttiarcqe  
 de  Jerufalem  ë n^ ^ ^ ^ ^ ë -''d i{H n ^ a ;p ^   f^-fcience,- Sa,  
 Jjiète  '& .1^ cap^ité' dins'  les1 Jdpres<llr é.torÉ^sjdu,Set-  
 ^neür»oe^V^^^bOT^wi''Breflei  -r