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 •cettç  équité  -nàturdle  Qu’ils  avoient  puffée  dans  la  libeitéSf&'_ ï^gaLtl  dont  ils  âvoiénï  
 §quî  dans leurs  forêts.  Nous  jçemyoÿpffl  à traiter  dé  cé  lois  à  l'article  -des  mcaüs t  coutumes  
 ■ SC.ii/ïiges,  pour ne  pas  trop  couper  la  narration  hiftoriqric. 
 A p i es  la  publication  de  ces  lo ix,  Gondebaut  donn;  tous  lès  foin  pour  les' faire  obier*  
 Ver.  Alaric  Roi  des  Vifigotfos, ' dont famé1  étoit  grande  &   élevée  ,   fiaiyit  l’exemple du  
 -‘de  BourgogndlJ^\sapplidu£^^ffine*?lu i   ajjiSllctÆ'fes  iu ju s ,. tît  i  leur  donner  d^lunnc*  
 loix.  I l  fit  faire  une  compilation  des  meilleures  loix  Romaines,  auxquelles  il  joignit  des  
 interprétations ,   &  publia fon Code  dans tous fes  Etats,  qui s’étendoient depuis  lesffyrénëes  
 juîqu’au  Rhône,  &   depuis  la Méditerranée,  jufqu’à  la  Loire  £r].  lundis  que  ces  Roii  né  
 longeoient  qu’aux  moyens  de  policer  leurs  nouvelles  monarchies,  l’ambition  de  Clovis  
 excita de  nouveaux  trouble  L e   defîr  inlàtiable  de  s’agrandir,  porta  ce  Prince  à  ebèreher  
 querelle  aux ViCgotlis  fer  les  limités  de  leur  E ta t ,   &   &   ce  que  leur  Roi  fauteur  des  
 Ariens  maltraitent'les  Evêques  Au x première  pparence  d’tine  rnptur  ,  Goridebaut  reçut  
 .des  lettres  de  ïlé p d o r ic   Roi  d’Italie  JV] ,  avec  deux  horloge  ,  dont un  cleplydire  ou  {jor-  
 V  i'.i.  l-’enL.nreÆ ird^fbmiM d^Sp lu s  ■ .•prelTins".. à  .le  reiMfq.inédutuïr i 
 entre  Clovis  &.  Alaric,  pour  les  empêcher  d’en  venir  à  une  guerre  ouverte;  il  .écrit  .en;  
 nCn-‘ ttm  a  cl.  derniers,pour k  p o t e r \ h p i \   Il  paroi.ÿiue  L s   Pi m is ;  touchc/Hiî  
 ces  jullies“ remontrances,  y   eurent  égard  pendant  quelque „teins;  Alaric lyd u t  Tenfible,  il 
 *11 >®*R t‘prj,oïjs#j our  t a hcr  df  cuSravîSder  
 » nos  différends ».  Us  ehoifîrent uffeélivement  urne  Êë  de  la  Loire  près  d Amboifè,  où  ils  
 mangère nt  enlèmble  &   te  fép u ère ut  iprès  s’être  promis  de çon&rver  la paix.  Mais les pro-  
 .naeflès  des  Princes  font  uufli  frtigilcs  que  leurs'amitiés ;  elles ne ■ ferÿènt.'fouvent' que de voile  
 fous  lequel ils  c ichent  dë  grands  deffeins, pour mieux faire éclat  e Iclu [v^^fùu^f'S^güï-s  
 pallions. 
 Alaric  continuoit  d’inquiéter  les  Evêques,   &■   Clovis  qui  cachôit  fon  efprit  ambirftujB^ 
 Pjoe pgS^J eTi ü&H m  ' 
 détruire cette  fèéle  impie;  il  animoit  de  plus  en plus  par  ces  dilcours  le .zèle  des  prélats  
 qrn le^favorilbifent:  aux dépensjh êm s  des  PrineejÆus Jh juqf^iétioiy. delà^|ûàà»vivoîentj 
 [ i j   On Verra rhiftbirë âè cc-nouveau Code  dans I’àbrége'  
 qui  fera  -mis  à  la  tête  du  département  de  la ’Garonne.  '  
 -   [d]  Ce  grand  Roi,  beau-père  de  SIgifÆQndi Hs  de 
 Gondebaut y   f étoit  aufli  d’A laric. Roi  des  VifîgOths.  
 Sa politique. &   fa’.prudence!  lui  avoient  acquis--un:  grand  
 crédit  dans  les  Gaules>,Tur-tout  depuis  que  par  le  tiaité  
 fait  avec.'Clovis.,  il  é tç it  devenu; 'maître 'de  la  baffe-Provence, 
   qui  fut  alors  enlevée  aux "Bourguignons.  Il  avoit  
 cédé .la  ville  d’Arles  à fo n   gendre ,Àlaric.,-^u’iI chérifloit.  
 comme  fon  fils  à  caufe  des  grandes  qualités  de  ce  jeune  
 grince'.  I l ïailoit' fon poffible  pour  entretenir la  paix  dans  
 les  Gaules,  &  tachoit-/^^fcmxoo,terc.le^pbltaclés |que  la  
 jâloufîe  des  Rois,  oppoTofrfà  fes  vues.jJaèifiqûès.  Il  mandait  
 à  Alaric:  « Quoique  la  valeur,  de  votre  nation  ait  
 é^^o^tribuQ à  VosviéboiresoewJ.ùs^èxpjDfez pas à  de  nou-  
 •&  veaux  combats »,  Il  écpivoiî’Æ  Clovis ’,  quf'fe  iplaignoit 
 de. ce, • qjrAl’aric  avoit  perfécuté  les  Evêques  fes  ‘amis v j  
 -c  H'uil'  s’etonnoif  de  'ce'-qu’étant  oncle'd’Alaric^  il'  fut  
 en  colère  pour  de  fi  petite  x)b|ets$ÿ&  qu’il  a'iloit  p'ar'  
 . u»  fa  vivacité,   rompre  une  ’paix, qui  fervoit  à  entretenir [  
 »  les  liens  da  fang ,   & ,à  faire  le ijxatilieurpdes- peuples'».  
 I l  preffoit ^otidfbaSt^de fe rendre médiateur  entre Clovis  
 &  Alaric.  « Vous' m’êtes  toûs  paiement chers^ 
 »  il 3  &   vous  ne  fauriez  vous; nuirp^l’es  uns  aux. autres',  
 »  fans que je -gém^e dù t^itië# qui p'çuf-.vous.arriver!: 
 «  & après  il'I^^tiencqrei, n’héfîtez pas4   rendre mflîçe-  
 ^él^XÿfeMmensqui m’animent pourÿlé bc^M^ çômriSin vî j  
 .Les lettres,de  Tlicodoiic  qui  nousf oplvété confervées  par  
 JGaîiodb^e,  donnent  l^Jkû/.haute :Jdée  de  ce  Prince,  
 .qùi^’avoit rîen de  barbare que  le nom  qui fürpâïïbic  
 de jbi||| lpin^tgijs  ees  ^Empereurs ^fyx  trône  
 ■à’é t ^ ÿ s ; 
 D   B '   W % ' \ .   B   R   A   N   C   Ë .   ;  .  _  m 
 Les.  qûèrÆes Eir  les limites  des  deux  Etats,,-recoMùencèrent.  Clovis- né îe'êtàyant pas affe^  
 fore  pour  . t K quer  feiil  Alaric,  s’étoit  me ruljé  une  alliance  offeahve  &   defehûve. avec  lè  
 ™Tu^GçiidcbjB^èii ^ y™it^MB y|^wi<-r *& détrùi^^Gè dernier çro^off^voir a féplamdre  
 de  l®1  l'b1^  ’’ Iffovince, Si  d'Aïaloe qui îraTédoie là Ville  d’Arles* 
 par  la^oHKl  prét^îbit  , mdf u   les mftinns de 11 ludoru.J’lamb*! 
 ■  v  f f f ES?Ç  fis1 queïellqî,  &bm'men eer la guraiA 
 C o n cL b a u ^ n y T [u g a » (L lo .v s^ fu ir e   le Rôi'th s \  i/igiÆpï^qiiyatrerKloiL.pres dePnii’ 
 tiè  -aunirSïiJrt  fit  dStVf,  ll®«llll^devXnt 
 ,'une,catobne  tlTitiPpirwj^îtiKÇu^raffiîrçti^lîoii  enJTO^Çlîon.6jftrdir3  d '  
 STours^Au  ifflmrTC lo\.s  1 urmn“Àqihil^^ ^ &.ugglu'^poiir.tî’XrcjE^flémii  j   b â S jé ïm i;^   
 tend’ ' i ^ . ^ ^ royid ^ ^ diLm^lmLè^uc^^CTiVcimt quùn*liWâl'tiBi^Cïusl’ ëi-^u  coûitemt  
 rtlm M gM gèpM avêmr-ffmliiiMÆmgn^Mlfri c.-T/afri b iii ei i y CldVis^thiiïours  atteM  
 t if ,  proEte de  cés irafflans pour lever  loii c a m p & failîr cet avantage qui lui procur î une  victoire  
 complette. Clovis  &  Gondebaut forçant leur mu (lie',  aitivent da i^^®feoe.ffi^orullé  
 g i l i i i k C T ivlui\i  Ja.  ujr?e  m  Jciéi  s  tra ité s 
 ch  b( u.ulle  ffcTC?mba^^t'n-g'ffrèK^Ù 1 u u r(S^C1ôyisViï/i îmcqntfcnc'%^n’î?la mdeeg  le  Rai des  
 ]7r.ei‘. 
 rauerfo  p irrttrfeî- WjisVYcAKWs^fu&7imeni^  fur k   pomi  d<s  
 f e id ^   lesiertd^}™jBj[_yTjpjtK*^  tnai~t  d *L n i  ^leu'^'lpaEvi 
 q®ùn  gros  dé.  fès  troupes  le  mit  à  l’abri  de  leurs  coups.  L ’armée - ennemie  ayant  perdu  
 ’ffol" hnci^llùÿbie*'u'j.  în.fMsn1^1tTOui^.^A™7^Lf.Tu7^ j^ ? ju K ig jm ^  -jçônî^LrL.  
 Bourguignons  avaient  enfoncé, l’aile  qui  leur  étoit  oppofée,  &   avoient  puiffamment ticmule^  
 les 
 Cette  çélèlbre j<mnaée  arriva,- félon ICdoxe,  en yoy. Lesviélor eux pourfuivirent l ’ennemi,  
 Si  fe  répandirent pâ-Moùt.  Lés  Vifigoths  éperdus f e  ‘ raffèmblèrent  à  Narbonne pour  choifir  
 un  fucceffeur  au malheureux  Alaric.  La graille.-jeuneffe  de fo î fis . Anàal idc  lui  f  k  préi  mr  
 du  Roi d ë lu /^C ^ lê fô iî^ fc v ï[Véfento-,derànr'ilf'^fl^om  J alliégoT ,  
 -.prend 
 jgHit m n l u v ' e a i i ^ f u i ê R r t e m . l i^chaflJàffdu  tlènè^ùHj|^LTi'bmpude  félë ve r; Nfi^  
 P  'Tn1' T t 1  m B x f m   trruMéj^}  r ï^ » Ê & 3.tb  "fie.  H 
 emporte-japt^s  ton^jc^sdtilauts^Z ofile^ïïns^fe ‘irè^mlurincrs :  aini^tprifr fi® pat 
 [i]  M. Le Goux rapporte dans'fon É/^iun>  incident qui  
 "fer<t à  fairë/'Gor^ître-le caraélère  des  Ptiùçes''& des moeurs  
 de  ce  tems-là.  Clovis  dans  fa  marche  av&it ^’ordonné  que  
 'l’on  refpétÈatifes  terres dépendantes  de l ’Eglife  S.  Martin  
 de  Tours,  &  que  l’on ^e' prît  rien  de ce  qui  pou-voitilui  
 jappai tenir i   à  l’exception  de  i  herbe  &  de  l’eau , un  foldat  
 'ayant  piis  de  force1 deux  bottes  ae'fourrage,  fous  pre-  
 ^exte^qjjae  du  foin  elï  ' de  Therbe,  Clovis  le  fit  mourir  
 erï'fdifânt : oe Qui voudrav d'éf(ïfmaisf:rip'ûs fecourir, fi  nous  
 os  ^ M ^ ^ îd e   îefpeét  à‘^S'  Mâitm 53.  I l  voulut  même,  
 'réparer  «cètéeprétendue  ôlfenfév1 Sc  envoya  des  prëfeus  
 yfur^fon  tombeau.  Mais  comme  fon'retient  malgié’ foi 
 G o u f e r n .ej^ e n t   d e   B o u r g o g n e . 
 qn.elque  principe;  de,  fon  éducation,   . ëônfulteÉ 
 fecrettement  le  fort, dès  Saints,  p|mr;’lavoir  quel  feroit  
 ^événement  de  larguera e.  I l  dit  à  ceux qu’il  ayoit  char-  
 gês  de  préfens,  d’entrer-  .pendant-1 office  dans  l’jEglife3  
 &  de  îûi  rapporter  ce  que  l’on. cnàntefpit ^dS^n^ro^o^i  
 (Mënï r|:e:' lëiiÿ-privée :.;#e§  'idrlbeS furent exécutés #  fes  
 envoyés  lui  rapportèrent’  qu^^f^pcMnt:oit.je verfet Pra*  
 -çhâtÿli ./ne/'&c.  «'Vous' m’avez'  armé,  & 'uv(ous  ayez  
 '.•»^rorcé ' mes  ennemis ' à  tourner’  le  dos  33;  Sur • ce  récit  
 qui fut rendu  public,  toute  l’armée  marcha avec  confiance  
 à  l’enEfémï',  &c. 
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