
 
		ï6  P   E  S  C  M.  I  P   T  1  O^ËT  ■ 
 La  cérémonie  ties  fiançailles  étant ^aitè^iSonâepîtlït  conjfltirt'fa (JËète^teyréièns,  &%$}  
 ■ donna une--èd/^ne^ elpèca'- de-'chai-couvert &   non  fulperidu  dont feïeïyoientÿiôs,premiers  
 Rois,  pour  fa^ej-fofis^ây^e^o^sMa^cbndyiteid’^}}réli|®^ii| 
 La Priticeffe -fie -méfiant  g n a l g » d e  4^^® 
 d’éohaper -.aux-  incoi^|^iens,'  ijin'ï'^^urrQi^^^av,'rém.ettrô  .-jjjtral&jSfSf&Qj^j -de 
 .fqqouer.-,  Liflà  lesh,pÆ ju,;&  •la-bafterne  pmjr,'monter  à  A ^ ^ jg je r  ,ufiÿ! 
 Ajhfpice  &   de:!AsrForqe|;.  fauva'la Bfeine dps ljj&rï$o$.i 
 En  effet, Audi is  Gaulo s &. Mm f>\,  zcL.de,Goi dcbiu  ,  d ujsjJ atyenc  düqtfqàb&to]t(fai.t1  
 ce mariage, ^d^etour à^la Cour«,|§_t<coinwitre^’tConfJR.oi %j;prt/qiajili^y^it  eu ^ | ;4°Pner  
 Àffl^^tone  amhttieux»4Vp%&> .lesi^iQitÿ  d;un;-,Rrinèq qu'il  a_voit  fait;aff|ffiner. jGond.el^t  
 éclairé fur ;les;,. fuites  de-’  k ' pojirljiite  crôypifcmar-- 
 c l^   âlpetit^âgnméesydans  la 'paffie/np. .Mais  la JPriiiee^fe  continuât {à.  route-par  ^^tjm,  
 8afilieuai&  Auxgrre ''^qeîila^-^ùs^ande, ’’Altgé^ee,^ehapp<j. à  ceuraqueffei  oncle jpvüÿ  
 çnvoyés.  Elle  arriva  en  peu  de .jours(agprt®^e,Clovis  qui-l’attendoit .futÿlçs, frontières,   
 avec.ritBBati®sei Mn^4^idpt''l^injour,5^ t,^ ^ to p n a te is1u3^ I i:e^ ^ ^ ^ ^ ^ g^ ^ i.9gmip  
 .piüiaraçûtmàLa  connoiffance  de  ce  lieu  feroit importante  pouCjfixei 'd^c^coip^les Imites  
 du  premier Roy |üme,-de^BourgQgne.  -L’Abbé Ligb}^ifrfcroit:!^üe te ll Ville rjjqu ydleu près  
 Trpyes., 
 La- .-prenüèiffi^raca, que -Cett&vPrinceiïe -demanda'ààfeff-marf, lüt',--'-dit--Q%^de^M^tp0 ^I:d  
 le  iSfîu-s. clouzl nZiiuec  \  uLfr^  du Rowum^fi  Biurgogne1 cjn >_lie'\c înit^y.^VçilIBf wjÿ,  
 Ç ’eft ainfi  quelle  commença par un-aéiré  cruel,  la  yengeanceJe la  deftiucbonide 1.  famille.  
 G onde b rat  qui vit ;par là  cc»quil  ivoit  à . craindre  des  François,  longea:.;  le ..ménager  un  
 appui,  en  s’attachant  par  allianceThéodoric, Roi  des  Offirogoths,  le  plus  .puMjjant1 &  le  
 plus  illuftie  de  tous  ces  princes  b  rbare  qui  formèrent  de  nouveaux  Royaumes  fiir  les  
 débris de l’Empire ;  il  s’étoit  fait  déclarer  Roi  dltalie,. &   fe  montra  digne  de  ce titré par  
 là valeur,  .fes vertus & la protection:quil  accorda aux lettres;  Gondebaut obtint Ama&érge  
 fidV^de,  ffleodoric,  pour  fon*fils^SisilSb\quil . ht ^proftlamtr  Roh^^^Evmt'  
 bouclier-Ta]  eft  prefuice  du  pcuple^&.de  la^mee.^rh^j^;;^  deputi  làqriee  lipwu^ç  
 4P4, .S.jEpipbanp .^Iq u e -r^ P a vie  ,, au JRo^.  dcÆo^Sgpt.amy%-?g.cteroitAUS,  le$ 
 S)  le  jour  de  nos  époufaiiles,  eft  un  relie  de  cette  cou-  
 »  turnë « : i l ’n’y: .a  de.différence .que_dans  lé%;i^6Tnb^:&’ç  
 la  ■valeur,  ajoutéf\5ëll,y-tô'm.dfj, ; ' 
 L ’on  eft  partagé  fur-lelieu-  où  fe  fit  cette  noce-cLe  
 xnot  Cabillonum  em'ployê  par  Fré.dégaire,  'a   paru  équivoque. 
   Quelques-uns* ont  prétendu  qu’il v faut  entendre  
 Chalon-fur- Sône, & d’autres Cavaillon  dans  le  Comtat.  La  
 ieffemblaneê  du nom  latin  dè .ces  deux  villes  peut  avoir  
 •fait, naître  ccs  avis  difterens :  l’une  & .l’autre ville  étoient  
 de la  domination dV Gondebaut, &  pourroient  avoir  été  
 le -lieu  de  la  cérémonie* . D’autres  concilient les déuxropi-  
 iiions.,. e n ^ K : |   ,qye  la cérémonie fe fit  à  Cavaillon, &  
 que Cloyis  devoit  rejoindre  la Princefle  à Chalon.  ).'  
 ]i]  Galanterie Singulière  dans  une 'pareille, al'l iance,  dit  
 . Mi Le Gouz, Mais  ce qui paroîtra .encore, plus {ext-raprdi-, 
 naire/'^eft qu après l’exécution  de  cette odieufe demande ,  
 la  jeune  PrincefTe,  d’ailîeurs  três-pieufe  &  très-dévote  ,   
 témoigna-  publiquement  à  Dieu  fa  reepnn.oi'lTance '-d avoir  
 permis ' qu’elTe, ^commençât^ ainfi  la  vengeance  de  la' mort  
 de  fon  père  & v SfeO fa  famille î^c^mné  fi  le  cruel  facii-  
 fice Üe  tant  de malheureux  qui  n’étoipnt?point coupables,  j  
 pouvoit  être, approuvé .par  un Dieu  de bonté  &  de  paix.  
 Ceft 'avoir  une  étrange  idée  de  la  Divinité. 
 [z] VÉlévation- f u r l ^ a v o i i ^ c e f f ^ J Pépin  
 en  pas comme un aae'ef-., 
 fentiel, mais comme un devoir de reconnoiflimcpipublique ’&  
 rlirétienne Qiufe’ieiCoFfak'àDieu . & dansSec|ue]|ijl^|Mlê ^ ^   
 ‘ fervation  des  lqi^psia^^t^es>]de ' la Moniaffd|4&. M   ce  
 qu’a  pfôuyé  par  un_ écnt'.fofi4.?ji^ac!lurS'  fayàqfp, 
 Autunois  ( V .  F/'fltr.,6:«ÿ.-opéra  in-4®.) 
 efclaves 
 D   Ë   L  A   F   R   A   N   C  Ë .   5 7 
 ■ èfcïavëS  que  les SotorgaigiioH's  ayoient  fiiits  dans  leur  expédition  dïtalie;  'Gondebaut  èn  fie  
 ■ faire -lai-ïechérche/exaétè.,  racheta  de  -fes1 propres'detiieis  ceux  qui  appartenoient à fes foldats  
 *  qu’il nè  vcmloit  pas  mécontenter,  ■ & les  fit iendfce fans  rançon au S. Evêque,  qui enxamena  
 '  ^environ  fix mille.  . 
 W*  Après  que -cês  affairés  eurent  été  terminées, Gondebaut ;qui  colntitençoit à  jouir  de quel*  
 que  tranqiii'lJi'té.;,lreprit :1e "travail  dès; -loix  qu’il  vbûioit  donner  à .ihn  peuple;  &   pour fêliiic,  
 plus.en’ état :de-difcipliner  une  îiaûpn  qui :fe .relTentoit  encore de la   dureté  de fori orig ne,  
 il  raffembla  les.-coutumes  des  anciens^ Germains,  celles  que fufage  avoit  établies  chez  les  
 ■ Bourguignons, ■ fetqueiGe quai  trouva  de  plus  avantageux-dans  les loix Romaines..Il voulut  
 même' s’éclaircir  fiir  la  fo i,  &   fur  les  difprites  qui  féparoient les-Ariens  des  ..Orthodoxes.. H  
 'émdiok 4’Ecriture  Sainte ,   &   confultoie-fouyent -S.  Avit  fiir les-points  .conpentieuxj  Éoiinme  
 on  le  voit  pa rle s  lettres,, de  cet  Evêque.  L ’elpoir de  ramener : au  fein  de  ,1’Eglife  un  Prinéd.  
 3h b |  atâiaioit-tous  les  Evêques, qui  craignoient. le retour de la pefféeution dont ils avoiènt  
 -été  les viétimes"  fous  les Rois Vifigoths  ;  celui de  Bourgogne  àvoit.heureufement  l’elprit  de  
 ■ tolérance, .11 néceflaire  à un  Souvei lin.  Ilparoiffoit mêmc.incËnervers  les  Catholiques;  mais  
 xete  u par  des  vues mondaine  ,  il  lie \ onlut  point  céder  à Eeiupr'effeâïént de fes  liijets ,   de  
 peur d’altérer  l’opinion  qu’on avoit  de  là fermeté;  ce  qui  il:  changer  de  plan  aux  Evêques; 
 La Reine  Clo â ld e ,   -en  portant  la  foi  chrétienne  fer  le .trône  des  Françoi  y i e n r ^ ô i j   
 fans- ceifôÿan'fe^pnères  ifexëmple &êefes‘ vèrms^J^ôvS$à<vAlttfeï>'.lei'cUlté“^îe1j%8S;fiLVps.  
 Dieux.  Là-célebre' viéloire  de  Tolb ac. (Z u lp ic ) ,  entre  Bonn  Juliers , 'remportée  {ùr  les  
 -'Àl'lêmàns,. 6c  attribuée  au Dieu  de'Clotilde,' determma Clovis  à .fé  faire .baptifer  à .Rhéims  
 ( eu  4 ç é )  avec  fes deux  foeurs  &   fes  principaux  Officiers.  M  is  la  Religion, qui nüeoîP'jlîi?: 
 w ® ^ , 4‘ll|lb<oe ^ l’ag:andir ïà  damnation, 
 famille  dé  la  Re ine,  Clovis  fit fonder  Théodoric  Roi- d’Italie,  &   lui.  apprit  que  GoU-  
 '■ ffèîiâùf avoit  fait  un  traité  fecrct  avec  Anaftale  Empereur. d’Orient.  Théodoric  craignit  
 ' de  fe ■ trouver  entre, deux  Princes  puifiàns  qui  pouvoieut  donner,  quelque  inquiétude  à  
 l ïta liè y  &   malgré  l'amitié  qu’R  aVoit  polir  Gondebaut  &   SigifinOnd  fon  gendre  ,  il  fit'  
 une  alliance  avec  Clovis.  Clorilde  qui  excltoit  fon1 mari  à  la  vengeance  ,;  s’appliqua  de  
 -  fon 'côté'à;.gagner  fcn'  oncle  Gqndégéfile .qui  régnoit  fur  une  partie  de  la  Bourgogne,  &   
 lui  fit  faire  uri  traité^  par  lequel, il  devoit  partager- lés  Etats  de  fon  frère  avec  Clovis,  à  
 condition  de  fe  déclarer  contre  lui  quand  il  le.  verrait  aux  prifes..:;àivec  les  François.  Elle  
 rnégocia  avec  les  E\  qùes  de  Bourg igné  , [ i ] ,   qui  é  oient  alors  très-pùilTans fui 1 eiprit des  
 peuples ,   Sc  qui déteftoient Gondebaut- comme  pëÆfiant dans  l’Arianifine.  " 
 /;  [i]  Àprunfculë Evôquè'de  Langces,  c^ I | pi’i.T -I'tiî.' étolc  
 1 pennis  de  manqiTer'^de  fidélité  à  un  Ppince  Axienj  il  
 cà^alb'Ft  à  Dijon  en  faveur  de  Clovis,  mais 'les  liabitâns^  
 de  cette  v ille,  infirmes  de  fes manoeuvies,  le'cherchèrent  
 dans< fon  Palais  pour  le  punir  de  fa  félonie.  L ’Evêque  
 averti  1®! danger,,  fe .-fit  défeendre  par^dteflus  lés : mûrs  
 dans  les  fofles’,  pour'éviter  la  punition  qu'e.'-m'éritoit -èet 
 y   '  G o u v e r n e m e n t   d e   B o u r c o g n e . 
 -attefitat. ’!Il' *, s’èrifuîc  à: Clörmönt" en Auvergne ,  -dönt  îi  
 devint  Evêque,  &  ou  il  eft  honoré',  comme1 Saint.. La  
 meine chofe^aFriva' depuis  à Quintanus Evêque de Rhodes t  
 qui  'avoit-^©^à'M  livrer  cette  ville,fà .(21ôyis;^Si Avit’lui-*  
 même, qui avoit flatté ma!l-à-prepos Gondebaut, & qui avoit  
 •lettres-'fa.'cf^^^ ëblvèrs-i fës frères, .ehan-r  
 gea  tout-à-eomp-de- langage en faveur  de Clovis,  auquel