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 Curiaux:,  Si  dont le   @lî&Éèpp|K>it^le  atre^d&ii’M^b/îÿ id’foùf'Ûft venu  lé  ftoth  de  
 Ces-tdéfofrfeUjSs  des  Cités  établis  foüs• la-domination  Romaine,  feifeienè  k   réparation  des-  
 impôt  ;  ils  connoifîbient de  canfe.  civiles jufcpéà  cert  inês. fem m e s&  n ême de  Criminelles:  
 dans  les  faits  gpi  n’étoient  vpas'  importans ;  la  police  ;&  fes  détails  V ; k ” jv  ileursj 
 fenétions  étcr.  Mais  côinniè ils  étaient  peifenneliement  rr IponkbleeauVbilcfdeS impôts  dont'  
 ils  nkyéientipas  pü  prooürer  la  .ieiitrée,   qtfils  fcioieni  fournis f i  d’autres  charges «acc^  
 1 lantes  on  fi  roe itiës  plus■ 11c  à préndïey malgré-.êux cgs emplois: d e Défenfeuis' 
 &   dé -iÇuriaux, Jur ltlijucls.on -peut  confultu  les  7 ff/tti  du Droit Romain  qitai ÿ  ont rapport;i  
 L’autorité  des  Comtes-  prépofés  an  Gouvernement, des  Villes:  &   Contrées:  ayant  abforbéj  
 telle  des  «St  er &. d  stMtfz cipalitéi, &   l’affoibMèment  de  l’autorité  Royale  pu  1 Anarchie4  
 1  ët'dàL'ïry  nu  fuur  detpit^s ; .alôft ttout^s  les JuridictionskegdessdhfMiüîent-Sdesaiit'  celLs1  
 de sfe^^à®î®^lliiéîfiitiguei vers 'les /R<ègnèssde Rhilippe-Aügüffiè l&i'd^C. SsOEioiîis,-14Ju,’oÉf!  
 revint  au  drokîaneiënçp  r  lés-'aff d~J ’[Jt/utiis  &,J‘t,r.hU'UctsK&’i ”iriu  'es, &  -qi&ifeÿforrn«^  
 le* Droit  Byançam.dMcùjÊ, par le mêknge* du  Droit Romain &   des  Coutumes- Féodales ;  ce  
 qu’il  faut ;'bieh  diftinguer-  dans'l’étude'dé  rHiftoiçe. 
 Après  avoir  jet-té  un-coups, d’oe il  rapide  fur" les  Loix  des  Bourguigno'ns^Vandalés, il n’elR  
 pas  feors'sdél-ptopos de  dire  quelque  choie  de- l’éraî  des iiêt#es;ÿdors  de l’amvéëlcfes 'Boute. 
 de  nonre-Hiii'oite. Si  on  en  excepte  les  ks.ins  Religieux-de  k   Congrégation  de:S.  Maur,  
 les  Auteurs  qui  onttraité  ci  tt'é-maiiè'ieri?  sài ifent  guèrés  dé  rechercher'l’état' dfes’^L jtAJ  
 -en-Braneeyavant-^fcrenailkneei’feu's.sFranLoi;.  1, ’qûi^^nfëfl^-tegarile' eomme  leicréateur :  
 Si même,  Ii  l’on  eh  croit  M.  ■ T,lioneasi|dl^r5e,‘^4ug®^Jfflty«uv^as1^ ^ / î v /t'-'5c7  
 en ■ France -avantsü©«/oærer:.*Soyatis-jdIus  juft&S-;' la  même' terre  a toujours  ;donné  des fleurs  
 &   des  fruits  lorfqu’elle  a  été  cultivée, &   que  k   làifon  a.  été ; favarable. 
 Jamais  les  Lettres  &   les Études n’avoient  été  plus  lloriflàntes'dans  les Cailles que .dans  L   
 quatrième iiècle £2] qui précéda  celui dè l’irruption dès,B.aifeârési - M iis  ce  dernier c il regardé- 
 [l] '■ Les  Municipalités  -plenoient  leur  onginc  daiLS  les  
 ûfages- 'd’es i'Gkfois|:&-des  Romains ,  comme  je  l’ai  lait  
 voir ‘dans  une  iüfferiation  fur-la  M  e :cte Dijon -,  inférée  
 -dans  le  -Jôurnàl  Ëncyclopédique.^Elïës 'ex-iSfoiefit  töngi-  
 tffthfi  ivant  1 érection ' 'des  Comtn’umsj  qui  n’ont---fait-' que  
 rétablir'le- droit ancien  en rendant Ja-première Jurifdiétion  
 &   la  police  aux  Magiftrats Défenfeurs  des  Cités”.  I l  éft  
 parlé  des ’Majeurs- Re |||g®]^  ’ avant  laj 
 chârtre  de  Commune'de  cette  ville ,  & les habitans'jojiif-  
 foient  déjà  de  toutes  franchîfes _8|Bil||rtés  de  leurs  personnes', 
  ‘ amfi  q:u?it •' ëft.': annoncé  daïïs  la$|i|Më:^.tRârtrV:  
 S  ah à  lïbertate quam  anteà  habebânt3  8cc.- "Voyez  la^Differ-  
 t^(tó^té eoG?eft}a^èuneerreur capitale^dans"Une;foul^'  
 decrivains  -qui 'attribuent  Torigine -de^'toutes  les  Mairies  
 *&i'Jürifdiâiibhs des’ÿiUfô->-à’ fërëâiôni  des  Communes &  
 aux  affr^chiffemens  f|^^lk  troiflèmé  race dé  nos- Rois.  
 I l  femblë  fuivant  ces  -Auteurs  ,  qu’avant 'cëtte! époque  il  
 n’-avoit  jamais  eXifté ^n  Frince- que  des  'Seigneurs- ‘8c des .  
 eiclàvês. 'C e   font  ces  fortes d’erreurs:  générales,   dont  Là 
 Defcriptiôn  pârtièulièré’' des  Provinces  doit  pur%ëffej&îfë|  
 toire.3^®l^^eiuè^büveau, 'g'ënr^lOTïGtKqp^^^teifa-'  
 dè  l’exécution1’ dê^n'ltre  plan.  "  ^ 
 [2]  ’ Nos  ÎPr.oV'incês'  'étoiënt  'd'évenuês-dans  ce"  beau :  
 fîScletdé^la :Ijj^ratîïrë'ï  ce ^qméî^pB^^^^ms^Rîqme  &   
 'AftH^nës'v  u n ^ p e g ^ fr e ^ ^ S ^ ^ i^ fô ^pm^ autrëà -Pr<£f  
 'ymcés^ë’ 
 des'Pi ofefleurs  de''Grammaire ,  d’Ëlbqùence,  de  Poéfîe  
 '& 'de Jurifprudënce.■ L é   féjour  'des  Empereurs  dàni  -1%   
 "©aule's  'où'  ils  avoient 'établi  leur'Gôur  pour  en  éloigner’  
 les  Barbares  qui  les( trôübl'oientfut 'la  principale ’’cauîfe  
 4iéûreux progrès  des fSéiënéèSi1f  Cbnfen'që^ÇMbre ,,  
 'l«^rln3’5Éonftantirii'ôc^fes-fils‘avoientlëür Palais à'Trêves,  
 oùfils  réfiddiënt  ordinairement:- lès^Efcfângèrs  dé  mérite '  
 qu’attiroit  la-Cour  ImpénUé^- 8c",  parmi*  léfque'lsr^on^  *  
 tingued'è  célèbre Laélance ,*le  père  d’Eumène ; i&c.  côntri->'  
 huèrent  à  répandre'  pair-tout  une  noblë;'ému'làtio'ln >dorit  
 , lés  Lettres> fe^ reflen tirentl -'JLe Gèfar 'itûil^’iQüi!, avôit préféré  
 le'Ifqjour {,de  Paris  ,  ôc^ui^/cultivoit ’ lui-même  les 
 avec 
 D  É  Z  A  F  R  A  N \ è £ . -   : j,,‘  '  S ™ 
 avfec lâifoa., cbmfee la première époque de k  décadence des Lettres dans les Gaules, qui étaient'  
 alors  le®  reSige;;  Les  Conquéraus Sauvages qm  rédui&ént.'cé-beau Pays  en  fervitude,   y-  
 i^pulirent  a v e M |U * j f n a _ u i nation4 de^^^^a.ét^ao^rjès^,^  firent «tomber  le   goût  
 pour  les Lettres ,  avec  lii ipofiteffe  de  ceux  qui  les  cultivoiènt. Les Alains &  les Vandales fe  
 q e t tè r^ ^ r 'n sS^O T iu ce s lj^ d 'ë rh le r^ 'iirv ilA ^  ù'îfc.'oics pr-ihefp^'es) Viilles  fhrenVénüjnéesÿ  
 ^eî * s jÇl^âif-iJpli.  ijcgS^Sd ouoienïme'nés-' càpiiifî.i^eS-Barbares  s’étane  
 « !ey|^^^ft^ p^M é% d ê^ ^ ^ y ll^ ^ îlRM fA r f{ |.raSW!|érah lîr  daftS’  
 ÿ jS Ç b ô n n o r fe ,  &ihs^que’ lesjpË’Uirgui^iii)iiskondjaKnàiliii|rj£mpiie,^dan’s-  là  Eyoânôife<&  
 k ei V  lenndifejjt^&feqû«. rle'à. Francs  w(er  ou’ u-^kbÿlo'^cktn-k^e^lius|i*AIoijarehié",-d4nÿ  la  
 Belgique. 
 *  La Db'n^atibnjRómaind-»en^èïémentySêmVe:/dSns^^,Gaules j'^fe^féveliti/du/sfes:  iüihès,  
 lés-tbi IL ^Lettres n i ecrt-toutfes1 les *bctaîccs  cjuf* hiioijrft^i^virav ni? l^lmfe'iîle’ce&'Lmpfireti  
 ^ ^ ^ ^ ^ E ^ .u u iy ’qlnMpvq Mpàrlc'c^nmiinçmentafl'li'ÿlc^fg i\s { idégérïéra^tóefetotften  Una  
 «ljïtïjfhè  Rufli^ue^-qm, ne  ivt'en'oieiîrien ^èjdlâùtre^ quîuh‘e“émanaaoix» menlkuRi^fey 8çt,Çpr*  
 Wo,npin î^lAi'L^pèiiJt!«nujlt"^BÔurnüigncn 'Iqûitflurentl^àîAulLhÔn&Lil|\uvales premiers 
 Sciences  avec  un  'fiiccès  lî  brillant;  Valentinien  qui  palïâ  
 ûne'  fa  viê à  Trèv^'dSns-ië^oiJnagë des Bouf-1 
 pignons, ayeG'Iefq^els'jtf :fit.àfepeë,.,  atfira  dans 
 fa  Cour  1 e  célèbre Aufone  pour  être Précepteur  d.u jeune  
 iCratien* àfonil  fils 3  qui  fîlt  ^égalehiedt  l’e'-i^rOtè'6tèu.r,  des  
 Lettres :r&^le,aGrMd^Tbé.odQfettluirmêmeServirent  à  
 entietenir  le  goût  des  bonnes  études.  Si  l’on  en  croit  
 ‘‘Aufone-,  i ’ëfbqu'en’cê ‘latine  étôità  Trêves  c'e 'qu’elle- étoit  
 î^trefois^Ronie -même* _ 
 \^ffcÆmula  te  Latia  décorât 'faouiiàia. Lingua ,   &c. 
 C'eît-là où l’on  voyoit  cgtte École Gauloife  du  Palais  o ù 5  
 feoformoient les Jjrfifcbnfultes,  dans un tems où. l’on’n’arri-  -  
 .voit  aux ■ ■ feo.nneurs  quë ■ par les  .exercices,  
 rêputatipn  xd'ès  autfes  •Bcfôfês';'dtë.1 cette  ville  Impériale  y  
 .aitira  S.  Jerome çc^pnuàmi  Bonoze, qui y.vinrent  en  ^71  '  
 pout perfedionner leurs études. Les autres  Écoles  
 de  Lyon j  dè- Bbrdéàux,  de Touloufe, &c.  n’étoient  pas  
 moin^célèbresVÆ ^ M i t eint   des  Profelfeurs  d’iéloquence  
 à Rome  &  à Conftantinèple,  parmi  lefquels  on  cite  en-  
 'triàmfès- Patéîe,  Minervë,  Séd^atdv^&t. 
 iH fuffit demommerv-quelques-uns des  favans Gaulois  dû  
 quatrième  fiècle,  dont  nous avons quelques ouvrages, tels  
 que .les Panégyriftes 'Mamertin- & .M a z riieEjuhéné  l’un  
 dës’ plus iilu^W|^^Éejirs  des Gaulés,jiv& Profejlgur  ,d!plo-  
 qùence à Aùtun&]£atrie ; £^péi;e^.'Pj^^^m^dqs.ii>eveuix  
 d u ‘grand  Confiante;B^.uile  Préfet  des  Gaules,,ami  
 intime  de-' Julienïj Aùfone,  Le. plus^  ill!uftf.ë.''^0?ëfé ?dfe.-ibn  
 Barieëuspour enfeigner laRhétoiique, 
 &   qui  fut  le  BréGept*am™ffiàti,en ;  Rufin ..-ffipifBÈèrid^L*;  .  
 grand-Théodofe,  Auteur de,>la Fable  de  Pafiphaé en  vers ;  
 l’H'jftWien Eutrope;  S.RhétlceEvêque d’Au.tun ; S. Hilaire  '  
 Evêque *rie  Poitiers,  que  S-.  Jérôme  a  appellé un  torrent, '  
 d’éloquetfcea  S.  Martin  fqn  difciple ;. 
 . S.  Ambroifâjp.o^euii.de, ï ’B gW ^  8 $ iU ^ ,un$rpfet  des  
 ^ a u l e s : ,^ ^ ^ s , 
 M ENT  DE ‘ $ fiï§ ig ^ N g ,. 
 [1]  Les  etrangers habitués dans nos Provinces,  voulant  
 fé mêler ' de  parler'&^^^MèW‘'lïaü b l^ I l|:uW'&vôient  
 ■.:Bis,» ^ ^ ^ ^ ^ a^Ç&v/^^^^^^M*de;jublJituer  ,unë  jp S s ,  
 nité de mots  db  leur  langue'barbare,  en "leur  donnant des  
 -inflexions  8c 1 d'ës’“ terminaifons  latines.  Ces  mots'-'àinfi .fàk  
 briqués  paflbient .d’autant  plus. en (uf^^,  qu on  fe .piqùoit-  
 ^moins.d'e  confcrver  la pureté de  la langue dans un pays,  oà  
 les  Maîtresf. nei ■ % 1èrvoient  qpe: /dadiQMes.  .GernianiqùeS»  
 Il  falloit  donc  que  ceux  qui  vouloient  fe  diftinguer  &  
 paiFer ,pouû  favans,  étüdialTent l’es'Iangues  Grecque  & L a -  
 tine( qu onip^loit fibeommunément^dans  les Gaules-., comme  
 les  mêmes  motifs 
 ni l’émulation qui pottoient auparavant à cultiver & acquérir:  
 les  Sciences c  l’Empire «qui  touchoit  à  fa  fin  n’avoit  plus  
 dignités  pour  récompenfer  le  mérite de  fes  
 Sujets,  qui déferrèrent Tes Æuoijy  &  le Barreau -t  l-egardës  
 -jufqu?al©'rs  eomme  les  voies  ord’inàire’s  ,ppui  arriver  aüx  
 honneurs. Les  Barbares  n’entendant  lien ‘aux ' Sciences  &   
 a^pgbèküx  Arts ,  ne  fâifoient  aucun  cas  de  ceux  qui  s’y   
 (ainfi il  n^avoit^plus  d’efpérance pour  l’ave-  
 ^ ^ ^ t , l ?ignorance  devqit  bjè^^^ouyfi^néi, climats  de  
 iî^j|lus'  épaiffes  ténèbres. 
 '  C e  ne  fut'-néanmoins quefuj|effivement &  par  degrlsi,;,. 
 cinquième ; -Ætèclê vit  dans  les  Gaules  l’extindion de ,  
 la  belle.Littérature.  Malgré  aitrupeion  des  Barbares:  dès.  
 q.07,  .lés  études  relièrent  aufli flonffantës  que  j^m'aig^4jM^  
 'Claquante'  où-  foixante  ipiêMèlês;.Jibnées;: Il .iembl^mêmèi'î  
 que  ïernom'bre  des  gens  de  Lettrés  de  ce. Sèçïe.  ,ait  été  
 plus  /cpn’fîtfe^bje  qp^e  dans  les  piécédens.  Ils  étoieq't  
 accueillis  à  la  Coui  des  Rois  dès  Bourguignons  & Vilï=! 
 homtripie^'j^gardescomme  fynonî-  
 mes  avec  eelur.dé  Deftruj&eürs. Ce ne fut  que  vers  l’éta-  
 bliffement ,ae-w'^^MarcHm| .cfes ' Eranes: yqâae'î  les  Lettres  
 Commencèrent  à  fe  fentir  dè  la  domination' des Barbares,  
 &  a  p'encKer vers  leür sprop^^ m ué.’ C ’efOlors qué  
 •d^^Mamert  youloit • ‘.&i^M^i^Bl^*‘^[e$-vSaences j .  cê  
 qu’il auroit  fait,  dit-il ^  faps.'l’êfppir  que  lui  donnoit  un, 
 M Ê m   '  ' '