fubies, qui efl caufe qu’on les confond avec d’autres
oifeaux, & que les defcriptions que les auteurs en
font ne fe rapportent pas, parce qu’elles varient
fuivant l’âge du fujet qu’ils ont -oblervé. Comme
la plupart des oifeaux de proie föntfujets aux mêmes
changemens plus ou moins confidérables dans les
différentes efpèces, ils en rendent la comioifïance
très-difficile en général, ils occafionnent les doubles
emplois qu’on fait à. leur égard , 8t ils font caufe
des différences qui fe trouvent dans lçs defcrip-
tions que les auteurs en font. Il- fe paffera par ces
mêmes raifons beaucoup de temps avant qu’on
connoiffe bien les oifeaux de proie étrangers ,
parce que , pour y parvenir , il faut pouvoir les
fuivre & les comparer dans leurs différens âges ;
mais , d’après l’exemple des éperviers, des autours,
des gerfauts ) des faucons, lorlqu’entre deux oifeaux
de proie étrangers on ne trouve d’autre différence ,
finon que l’un a des taches longitudinales fur le
deffous du corps & l’autre des taches tranfverfes ,
quoiqu’elles foient de couleurs différentes, on efl
fondé à penfer que le premier efl un jeune pris
avant d’avoir mué, & le fécond un oifeau qui
avoit fubi déjà une mue au moins. Je reviens à
Xépervier : l'iris efl jaune , la bafe du bec efl bleuâtre
dans la femelle &. fon crochet efl noirâtre ; cette
dernière couleur occupe beaucoup plus d’étendue
fur le bec du mâle ; la peau nue qui le couvre à
fon origine efl d’un jaune-verdâtre ; les pieds font
grêles , très - longs, les doigts fort longs auffi &.
très-déliés, les ongles noirs.
U épervier, par la conformation de fes pieds ,efl
un oifeau très-noble , mais plufieurs pennes de fes
ailes font échancrées & le réduifent au rang des
oifeaux de bas vjol. 11 doit être mis dans cette dalle
ou au premier ou à un des premiers rangs ; il efl
plein de feu & d’ardeur, docile & fufceptible
d’être dreffé pour la chaffe de la perdrix & des
cailles ; dans l’état de liberté il fait une cruelle
guerre aux petits oifçaux en général ; il prend auffi
des pigeons écartés de leur troupe, & il rode
fouvent dans cette intention' autour des colombiers.
La femelle fait fon nid dans les forêts fur
les arbres les plus élévés, & pond ordinairement
quatre ou cinq oeufs maculés de jaune - rougeâtre
vers leurs bouts.
Uepervier tacheté s qui, comme je l’ai dit , n’efl
qu’une variété , diffère par des taches blanches répandues
en petit nombre fur le dgffus du corps &
répandues en grande quantité, au contraire, fur
le deffous.
Il paroît que l’efpèce de Xépervier efl répandue
dans l’ancien continent depuis le nord de l’Europe
jufqu’au Cap de Bonne-Efpérance, & que, malgré
qu’on voie des éperviers en toute faifon , il y en a
cependant de paffagers qui ne font que traverfer
pour aller d’un pays à un autre : on peut voir
ce que Bellon, témoin d’un pareil paffage , dans le
mois d’avril, fur les bords du détroit de la Propon-
t*jde , çn a écrit. Hiß» nat* rfes oif. pag. i2(.
Je conferve deux éperviers de Cayenne fi fem-
blables au nôtre, que je ne doute pas qu’ils ne
foient de la même efpèce , très-légèrement variée
dans fon plumage par l’influence du climat. Ils
font de la même taille que le nôtre ; ils en ont
tout le port &. l’extérieur ; le fond de leurs couleurs
efl le même ; ils fe reffemblent par la difpolition
des taches , & ils ne diffèrent que par des nuances
& l’efpace occupé par les taches. L’un , qui me
paroît avoir été pris avant d’avoir mué , a tout le
deffus du corps d’un brun-clair , la queue cendrée ,
rayée en travers de quatre bandes tranfverfales
brunes ; la gorge & le devant du cou variés de
taches roulfes dans la direélion des plumes fur un
fond blanchâtre, & le deffous du corps rayé" tranf-
verfalement de roux fur un fond blanc ; le deffous
de la queue efl de cette dernière couleur avec
quelques taches longitudinales touffes.
L’autre épervier efl d’un brun beaucoup plus
foncé fur tout le deffus du corps , & la queue efl
de la même couleur en-deffus, traverfée par des
bandes d’un brun-noirâtre ; la gorge & le devant
du cou font mouchetés de lignes longitudinales
brunes fur fond blanc ; le ventre efl de la même
couleur rayé en travers par des bandes brunes ,
mais moins ferrées , moins larges que dans notre
épervier 3 en forte qu’il paroît davantage de blanc ;
les jambes font rayées tranfverfalement de roul-
feâtre fur un fond blanc , & le deffous de la queue
efl purement blanchâtre II me paroît que cet épervier
a été tué après fa fécondé mue & avant d’avoir
changé en brun ce qui lui refie encore de rouf-
feâtre ; mais ce qui achève d’affimiler ces éperviers
au notre, c’efl qu’ils ont de même des taches blanchâtres
au bas de la tête en arrière. _
Indépendamment de ces deux éperviers, j’en conferve
encore deux autres de Cayenne , qui, quoique
plus grands de près d’un tiers, me paroiffent
cependant fe rapprocher de Xépervier plus que de
tout autre oifeau, par leur forme , leur extérieur
en général, & par la longueur de leurs pieds & de
leurs doigts en particulier , par la manière dont
ces parties font grêles & effilées. L’un a tout, le
deffus du corps d’un brun peu foncé avec quelque
mélange de rouffeâtre fur le bord des plumes, &
le deflous du corps blanc , varié de brun-rouffeâtre
difpofé par traits parallèles à la direélion des
plumes ; l’autre a le deffus du corps d’un brun
très - foncé avec fort peu de refie des traits rouf-
feâtres au bord des plumes ; la gorge efl blanche 9
& il y a à fa partie fupérieure quelques traits bruns
dans la direélion des plumes ? il y en a de même
fur les côtés du cou dont le fond efl blanc ; le
devant du cou , la poitrine, le ventre & le deffous
de la queue font blancs ; les côtés & Içs jambes
font de la même couleur, mais il y a quelques
taches brunes oblongues fur les côtés, & les jambes,
font rayées de brus en travers ; la queue d’un brun-
clair dans l’un, dans l’autre d’un brun-foncé, efl
rayée en travers dans tous deux par une couleur
p lu s fo r te q u e c e lle du fo n d ; le p r em ie r , un p e u
p lu s g ran d qu e le f é c o n d , m e p a ro î t u n e je u n e
fem e l l e , je p e n fe q u e l’autre e f l u n m â le fa it o u
q u i a fu b i plus de d eu x mu e s ; q u o iq u e c e s d eu x
o ife a u x m e fem b len t a v o ir a v e c Xépervier p lu s de
rap p o rt s qu ’a v e c to u t autre o ife a u , ils en d iffèren t
t ro p c e p e n d a n t , fu r - tou t p a r la ta ille , p o u r n e les
pa s r e g a rd e r c om m e un e e fp è c e d iffé ren te du
n o t r e , & le s en~ fu p p o fe r une fim p le v a r ié té , au
lie u q u ’o n e f l fo n d é à le p e n fe r des d eu x éperviers
d o n t j’ai p a r lé a y an t c e s d e u x d e r n ie r s , & f im a
c o n je é lu r e à leu r é g a rd p a ro ît fo n d é e , fi e lle e f l
v r a i e , i l s’e n fu iv ra q u e T e fp è c e de n o tr e épervier
e f l g én é ra lem en t rép an d u e dans le s d eu x c o n -
tin en s .
É p e r v i e r a g r o s b e c de Cayenne.
PL enl. 464.
Il efl un peu plus grand que Xépervier, & fur-
tout d’une corporance plus forte , plus ramaffëe
&plus fournie ; il a , au contraire, les pieds moins
longs & fon bec efl à proportion plus fort ; c’efl
certainement un oifeau du genre de Xépervier ;
mais quant à l’efpèce, fa taille pleine , fes pieds
moins longs que ceux de Xépervier, me femblent
l’en éloigner &. le rapprocher du faucon ; il efl
bien difficile, au refie, de rien flatuer de fixe fur
ces rapports qui varient aux yeux des obfervateurs
fuivant le point de vue fous lequel ils comparent
les objets.
Tout le deffus du corps & des ailes efl brun ,
ainfi que la tête & lé derrière du cou ; mais cette
couleur efl fans mélange fur les deux dernières
parties ; fur le dos , au contraire, les plumes font
bordées de rouffeâtre , & fur les ailes cette couleur
occupe le milieu des plumes dont le brun
occupe les bords ; la gorge efl brune , la poitrine
a le même fond de couleur, mais les plumes font
terminées à leur extrémité par une bande roufTe ;
le ventre , les côtés, les jambes font rayés tranfverfalement
de brun avec un mélange de roux fur
un fond blanc; la queue efl blanchâtre rayée en
travers par de larges bandes noires; le bec efl de i
cette dernière couleur ; la peau qui en couvre la
bafe efl: jaune ainfi que les pieds ; les ongles font
d’un brun-noirâtre. Genre VIII.
É p e r v i e r a q u e u e d ’h i r o n d e l l e . C a t .
tom. 1 3 pag. 4 , pi. 4 . Voyez Mi l a n de la
Caroline.
É p e r v i e r a s e r p e n s . V o y e z M i l a n d e la I
C a r o lin e ,
É p e r v i e r a v e n t r e r o u x de Cayenne.
Cet épervier n’a pas été décrit : il efl de la
grandeur du nôtre , mais plus plein & plus gros ;
il en diffère auffi par le bec qui efl plus court &
conformé comme dans Xépervier à gros bec de
Cayenne. La tête efl d’un cendré-brun , le derrière
du cou d’un cendré moins foncé ; le dos & tout
le deffus du corps , les couvertures du deffus des
ailes & de la queue, & les pennes des mêmes
parties font en-deffus d’un brun très - foncé ; la
gorge efl blanchâtre dans fon milieu , les côtés en
font roux ; cette dernière couleur s’étend fur tout
le deffous du corps, excepté fur les couvertures
| du deffous de la queue qui font d’un blanc-fale ;
la queue efl blanchâtre en - deffous ; le bec efl
noirâtre , les pieds font jaunes , les ongles noirs.
Genre VIII.
É p e r v i e r des a l o u e t t e s . Voyez C res se-
R E L L E .
É p e r v i e r des p i g e o n s . C a t e s b . tom. 1 3
PaS\ 3 9 P1- 3-
Epervier de la Caroline. B R 1 s s. . tom. I ,
pag. 378. . 11 efl à-peu-près delà taille de Xépervier commun :
fl a cependant le corps plus effilé &. moins fourni ;
la tête & tout le deffus du corps font bruns ; la
gorge , la poitrine , le ventre , les côtés & le
deflous de la queue font blancs .mêlés de quelques
plumes brunes'; les jambes font couvertes de
longues plumes blanches variées détachés touffes
-& de taches longitudinales brunes ; les ailés font
brunes variées de roux du côté interne des plumes ;
la queue efl traverfée de quatre raies blanches fur
un fond brun; l’iris & la peau nue qui couvrent
la racine du bec font jaunes ; les pieds font de la
même couleur ; le bec efl noir à fon extrémité ÔC
blanchâtre à fa bafe. Genre VIII. .
É p e r v i e r (petit). B ri s s . tom. I , pag. 31$,
Voyez É p e r v i e r .
E p e r v i e r (petit). C a t e s b . tom. I , pag. y,
Voyez É m é r i l l o n de la Caroline.
É p e r v i e r (petit) de Cayenne.
Il n’efl pas plus gros que l’émérillon : la tête *
le derrière du cou, tout le deffus du corps, les
ailes , la queue & leurs couvertures fupérieures
font d’un brun-noirâtre ; les joues font grifâtres ,
ainfi que le haut du cou fur les côtés ; le devant
du cou & tout le deffous du corps font rayés de
bandes tranfverfales brunes fur un fond gris-bîanc ,
d’autant plus clair &. les bandes moins foncées ,
qu’on approche plus de la qiieue’; elle efl blanchâtre
en-deffous & les plumes du milieu font rayées de
bandes noires , mais la couleur brune efl uniforme
en-deffus ; le bec efl blanchâtre , excepté l’extrê?
mité de la mandibule fupérieure qui efl noire ; les
pieds font longs , grêles y d’un jaune-pâle, les
ongles noirs. J’ai reçu cet oifeau de Cayenne , 6c
je ne l’ai vu que deux fois dans les envois qui en
ont été faits en différens temps. Genre VIII.
É p e r v i e r -r a m a g e (Jauc. ). Celui qui efl libre.
É p e r v i e r r o y a l (Jauc. ). Celui qui efl dreffé
& inflruit.
É P E R V I E R T A C H E T É . B R I S S . tome I , pag. 34,
Voyeç É p e r v i e r .
EPOUVANTAIL. Voyez Q u i f e t t e n o i r e .
ER G A T IL LE . Voyez H i r o n d e l l e de
r i v a g e .
ERGOT.
L3ergot efl une protubérance plus ou moins
longue, plus ou moins pointue placée à-peu-près