j 4 ° B R I
BRIN BLANC (le).
Colibry à longue queue de Cayenne. B r is . /. 111,
pag. 686.
Idem. Pl. enl. 6oo ,fig. 3.
Ce colibri eft remarquable par la longueur de
fon bec ôc celle de la queue, en y comprenant
les deux plumes dû milieu qui excèdent les autres
de beaucoup : l’oifeau , du bout du bec à celui de
ces deux plumes, a cinq pouces fix lignes de long ;
le bec eft long de plus d’un pouce & demi. ôc la
queue a deux pouces cinq lignes de longueur ; le
corps n’a de long, par conféquent, y compris la
tête ôc le cou, qu’à peu près un pouce fix lignes :
le deflus de la tête & du dos eft de couleur d’or
fur un fond gris ; le deflus du corps eft gris-blanc ;
les pennes des ailes font d’un brun-violet ; celles
de la queue ont un reflet doré fur un fond gris &
noirâtre : leur pointe eft blanchâtre ; les deux du
milieu qui excèdent les autres de quatorze lignes,
font blanches dans toute la longueur dont elles les
dépaflent : il y a en tout dix plumes à la queue,
qui vont en décroiflant de celles qui font au milieu
à celles qui font fur les bords ; le bec eft noirâtre :
les pieds Ôc les ongles font bruns. Ce colibri,
quoi qu’il fe trouve à Cayenne, y eft très - rare.
Genre XLLV.
B r i n b l e u .
Colibry à longue queue du Mexique. B R 1 s s.
tom. 1113 pag. 688.
Ce colibri n’eft connu que d’après l’ouvrage de
Seba, tom. l 3pag. 84, tab. Ll.fig. 7. Il eft repréfenté.
comme approchant de la grofleur de notre bec-
figue , & par conféquent lurpaflant à cet égard
les oifeaux connus dans ce genre. La partie antérieure
de la tête, le tour des yeux, la gorge &
le defîous du cou font bleus ; le deflus du corps
eft d’un verd-clair, plus foncé cependant fur le
dos : le deflous du corps eft d’un cendré-gris : les
ailes font du même verd-clair que le haut du dos :
dix plumes compofent la queue ; les deux du
milieu, plus longues que les latérales de deux
pouces quatre lignes , font d’un très-beau bleu ; les
latérales font du jnême verd que la partie inférieure
du dos, ôc elles vont un peu en diminuant,
à proportion qu’elles font placées plus extérieurement.
On peut douter, d’après la grofleur de
cet oifeau , que ce foit en effet un colibri, Ôc quoique
les plumes de fa queue aillent en diminuant
à proportion qu’elles font plus extérieures, ce
qui eft aflez* fréquent parmi les colibris , ôc dont
on ne fourniroit que peu d’exemples parmi les
grimpereaux , on peut le foupçonner d’être de
leur genre, plutôt que de celui des colibris.
BRISAGUE. V o y e^ E f f r a i e .
BRUANT de France.
Idem. Pl. enl. 3 0 ,fig. 1: Bruant. Bris. tom. 1113 pag. 258.
Verdier. Bel. Hifl. nat. des oif pag. 364.
Verdier , ferrant. Bel. port. (Toif. pag. 94.
Emberiça en .latin.
B R U
Zivolo , verçerot3 paiefao^ cia pagliariha, fpaia*
rada 3 &c. en italien.
Gaul-amrner en allemand.
Emmering, emmeritç en langue fuiffe.
Trçnadel en polonois.
Groening en fuédois.
Hyellow-hammer en anglois.
Vulgairement verdier en françois, ôc dans les
différentes provinces du royaume fuivant Salerne
Verdelet en Provence.
Verdat en Sologne.
Verdale en Languedoc.
Verdoie en Poitou.
Verdange en Périgord.
Dans différens endroits vert - montant3 verdier-
buijfonnier, verdin , ver don 3 rouffette 3 chic jaune.
Binery dans l’Orléanois.
Bardeaut en Guyenne.
Le bruant eft du XXXVe genre. C’eft un oifeau
très-commun dans nos campagnes, où il eft vulgairement
connu fous le nom de verdier 3 que les
- ornithologiftes ont donné à l’oifeau que le peuple
appelle bruant. Le bruant des ornithologiftes eft
donc le verdier en langue vulgaire, ôc le verdier
des oifeleurs ôc des gens de la campagne eft le
bruant des ornithologiftes. Il eût peut-être mieux
valu refpe&er une dénomination ufitée parmi le
peuple , & en quelque forte confacrée par l’ufage.
Le bruant eft un ortolan ; il en a la forme ; il lui
reffemble par les couleurs du plumage ; il s’en
rapproche par la délicateffe de fa chair Ôc la quantité
de graifle dont Bile fe charge ; mais il a fur-
tout de commun avec l ’ortolan un cara&ère qui
diftingue leur genre d’avec celui de tous les autres
oifeaux, C’eft d’avoir les bords des deux portions
du bec rentrans en-dedans , ôc un tubercule offeux
placé à l’intérieur du demi-bec fupérieur.
Le bruant eft, à-peu-près, de la grofleur du
moineau-franc , mais il eft plus alongé. Il a, du
bout du bec .à celui de la queue, fix pouces trois
lignes, neuf pouces deux lignes de v o l, ôc fes
ailes pliées paflent,un peu le tiers de la longueur
de fa queue :* la tête, les joues êc la gorge font
jaunes ; mais les joues ôc la gorge font plus ou
moins mêlées de brun dans les difterens individus :
le jaune eft aufli plus foncé Ôc s’étend plus bas fur
le cou, tant en devant qu’en arrière fur différens
bruants. Ces différences font peut-être un produit
de l’âge, ou elles font purement individuelles.
La partie fupérieure du cou eft olivâtre ; les
plumes du dos ôc J * fcapulaires font noirâtres
dans leur milieu,jroufleâtres fur les côtés, ôc terminées
de gris-blanc : les plumes du croupion
font d’un marron clair , terminées par une couleur
grisâtre: la poitrine & les côtés font variés de
jaune & de marron clair : le ventre eft purement
jaune fans tache, mais d’un jaune moins vif que
celui de la tête & de la gorge :• les grandes plumes
des ailes & celles de la queue font brunes, bordées
les unes de gris-blanc , les autres d’olivâtre :
B R U
îès plumes latérales de la queue font un peu
plus longues que celles du milieu : l’iris eft couleur
de noifette ; les pieds font jaunâtres ; le bec
& les ongles font bruns. La femelle ne diffère du
mâle qu’en ce que fes couleurs font plus foibles.
Le bruant fait communément fon nid à terre,
au milieu de quelque touffe d’herbes , ou il le
pofe fur un buiflon fort bas ; il le compofe à
l’extérieur, de foin, d’herbes sèches, dé moufle;
ôc il le garnit en-dedans de crin , de laine. La
femelle pond quatre, au plus cinq oeufs, tachetés
de brun,’ de différentes nuances iur un fond
blanc : elle fait plufieurs pontes, dont la dernière
a lieu en août, quelquefois en feptembre.
Les bruants ont un chant qui n’eft pas défagréable,
quoiqu’un peu trop aigu : ils fe retirent en partie
l’été dans les bois; mais l’hiver ils fe répandent
dans les plaines : ils s’approchent des lieux'habités
; ils fréquentent les. haies 6c le bord des chemins
, fur lefquels ils cherchent le grain refté parmi le fumier que les chevaux y ont pu laifler.
Les habitans de la campagne prennent l’hiver
des bruants au lacet 6c avec des nappes : on prétend
qu’ils ne fe prennent pas à la pipée : les oifeleurs
qui tendent aux petits oifeaux en général,
prennent aufli des bruants , mais ce n’eft guère
que pour les nourrir en cage ou peupler des volières
; car ils ne font pas connus à Paris comme
commeftibles, quoique leur chair, comme je l’ai
dit déjà, fo.it délicate 6cd’un goût affez fin quand
ils ont pris de la graifle. On le$jnourrit dans l’état-
de domefticité , auquel ils n’ont pas trop de peine
à s’accoutumer, avec le chenevis ou le millet. Ce
feroit ce dernier grain qu’il conviendroit de leur
donner , fi, comme les ortolans, on vouloit lés
engraifler, pour en faire un met. Le bruant fe
prouve dans toutes les parties de l’Europe. Bruant de haie ou Ziz i.
Bris. tom. 1113 pa g. 263.
PL enl. 653, n?. 1 le mâle, 2, la femelle.
Verdier de haie. Bel. Hifl. nat. des oif. pag. 356.
Le bruant de haye eft à-peu-près de là même
taille que le bruant communôc n’en diffère pas
non plus beaucoup par fon plumage. La tête eft
couverte de plumes d’un verd d’olive, avec une
petite ligne noirâtre, qui s’étend félon la longueur
de leur tige : il y a fur chaque côté de la tête une
bande longitudinale jaune 6c une tache de la
même couleur au-deflus des yeux: le cou 6c le
deflus du dos font couverts de plumes noirâtres,
bordées de roux ; les plumes fcapulaires font de
la même couleur : le croupion eft d’une couleur
olive-roufleâtre : le defîous du corps eft jaune,
mais tacheté fur la poitrine d’une plaque roufle, 6c d’une plaque plus petite de même couleur fur I
la gorge : le jaune des côtés du ventre, tire fur le j
roux ; les plumes des ailes font brunes , bordées J
extérieurement- de couleur olivâtre ; les plumes I
de la queue font brunes; les deux du milieu bor- I
dees de gris rouffeâtre, les fuivantes- de gris oli- j
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vâtre du côté extérieur, ôc les deux dernières,
une de chaque côté , font bordées de blanc , aufli
extérieurement : le bec eft d’un cendré brun les
pieds 6c les ongles font jaunâtres.
Les couleurs de la femelle font beaucoup plus
foibles: elle n’a.point de jaune fur les côtés, ni
fur le cou, ni de tache brune à la gorge 6c à la
poitrine. Le plumage de ces oifeaux eft fort fujet à
varier, 6c il eft, par cette raifon, très-difficile d’e%
donner une defcription exaûe. Ils n’habitent guère
que lés provinces méridionales de l’Europe ; ils
font rares ' dans les tempérées, 6c ne fe trouvent
pas dans celles qui font froides. Ils fe mêlent volontiers
avec les pinçons , dont ils imitent le
chant. Ils font tantôt pofés fur les arbres, tantôt
ils courent à terre fans fe percher que rarement, 6c ils fe plaifent fur-tout fur les terres nouvellement
labourées , où ils cherchent des vers, quoiqu’ils
foient granivores 6c que le grain foit le fond
de leur nourriture. Ils font faciles à prendre, 6c
vivent en volière plufieurs années. Genre XXXV. Bruant du Canada. Briss. tom. 111, pag. 296.
Voyei Cu l - rousset.
Bruant familier.
- Familiaris 3 emberiya grifeo maculata , apicibui
reSücum albis, dorfo poflicoflavo. Lin N. Syfl. nat.
ed. XIII3 pag. 3111, n°. 13.
La phrafe que M. Linné employé pour défigner
cet oifeau , indique que fon plumage eft un gris
mêlé de différentes teintes ; que l’extrémité des
pennes de la queue eft blanche ; que le bas du dos
eft jaune. Il faut ajouter que la tête 6c le bec
font noirs , le deflus du corps ceiïdré, tacheté de
blanc 3 le defîous du corps jaune. Cet oifeau fe
trouve en Afie. Le naturalifte Suédois ne nous
dit pas dans quelle partie; il nous apprend que
ce bruant n’eft pas plus gros que le tarin, ôc
l’épithète de familiaris eft apparemment fondée
fur fes habitudes. Genre XXXV. Bruant fou.
Bruant de prés. Briss. tom. 111, pag. 226.
Bruant des prés de France. PL enl. 30 , fig. 2.
Tous les bruants donnent aifément dans le piège
qu’on leur tend, mais celui dont il s’agit dans cet
article s’y jette plus inconfidérément encore. C’eft
cette forte d’ineptie ou de négligence de fa con-
fervation qui lui a fait donner l’épithète de fou,
cirlus flultus. (Aldr. tom. 11, pag. 8s?. ) Sa longueur
, du bout du bec à celui de la queue, eft
de fix pouces deux lignes.; il a neuf pouces fix
lignes de vol : la partie fupérieure du corps eft
variée de noirâtre 6c de gris : les plumes des ailes 6c de la queue font brunes , bordées de gris-
roufleâtre : les deux plumes les plus extérieures de
la queue font bordées 6c terminées de blanc :
les côtés de la tête font gris ; la gorge eft de
la même couleur : trois traits noirs, un mpérieur,
un inférieur, le troifième poftérieur, ôc formant
à eux trois un triangle dont la bafe eft en-arrière,
enveloppent le gris des joues : le defîous du corps