536 BO Ü Pyrrhula en Latin.
Franguello montano , ßufiotto » cifolottO j clnfb-
lotto en Italien.
Blut-finck en Allemand.
Popek en Polonois.
£)onc-herre en Suédois.
Bul-finch, alp, «oye ; woop en Anglois.
Suivant M. de Salerne , hiß. nat. des oifi. pag. *57' ' | H B 1 R
Bouvreux , bourgeonier en baue Normandie ;
boeuf, pinçon-maillé en Sologne ; choppard , große
tête noire en Picardie ; pive en Provence ; pivane
en Berry ; pion ou pione en Lorraine ; pinçon
d'Auvergne en Saintonge ; enfin dans des pays
qu’il ne défigne pas , pinçon rouge , fijßeur, flatteur,
groulard , perroquet de France , écojjoneux , ébour-
geoneux, rojfignol monet, civière , lapon.
Plufieurs des noms indiqués par M. de Salerne ,
tels que ceux de civière, tapon, &c. font fi ridicules
& paroiffent employés dans fi peu d’endroits,
que je ne les ai rapportés que pour ne
rien omettre ; mais j’ai cru devoir les fupprimer
dans la fynonimie & n’y rapporter que les noms
qui peuvent être du moins vraifemblablemerit
iifités.
Le bouvreuil eft un des oifeaux qui réunit le
plus d’agrémens ; il plaît par la beauté de fon
plumage, par fes moeurs fopiales & même par
la douceur de Ion chant, quoiqu’il foit très-foible.
Son bec gros & court, convexe en-defliis & en-
deffous , dont la partie fupérieure eft courbée en
en-bas à fon extrémité , eft le principal trait qui
diftingue fon genre. C’eft le XXXVIIe de la
méthode de MJ Briffon.
Le plumage du bouvreuil eft auffi connu qu’il
eft facile à décrire. Les plumes qui entourent la
baie du bec & celles qui couvrent la partie fupérieure
de la tête font d’un noir - brillant la
partie fupérieure du cou, le dos & les plumes
fcapulairès font d’un gris cendré ; le croupion eft
blanc ; les joues, la partie inférieure du cou en
devant 8c fes côtés, la poitrine, le haut du ventre
& les flancs font d’un très - beau rouge ; le bas-
yentre eft d’un beau blanc , ainfi que les couvertures
du deffous de la queue ; les ailes 8c la queue
dans l’état de repos font d’un noir luftré, animé
d’une teinte violette , quoique leurs pennes foient
mêlées de diverfes nuances 8c même de quelques
couleurs différentes, la plupart du côté interne,
quelqu'une* du côté externe , énumération qui
rendrait la description très-longue 8c fuperflue par
rapport à un oifeau fi connu.
La femelle diffère en ce que toute la portion
du plumage, qui eft rouge dans le mâle, eft dans
Ja femelle d’un brun tirant fur le vineux ; le bec
& les pieds font noirs.
Le plumage du bouvreuil eft fujet à varier,
’J’ous les mâles ne font pas également beaux ; le
pougè èft beaucoup moins vif dans les jeune? , &
dans certains individus que daji$ d’autres ; le gpsb
o u
cendre du dos eft auffi plus clair ou plus foncé ;
c’eft à-peu-près à cette intenfité des couleurs que
fe borne les variétés du plumage par rapport au
bouvreuil qui vit en liberté ; mais ceux que nous
condamnons à l’état de domefticité perdent conf-
tamment 8c en peu de temps la vivacité de leur
couleur rouge ; elle devient pâle & éteinte dans
plufieurs ; quelques - uns prennent un plumage
noir en totalité ou en partie ; d’autres un plumage
blanc. Ces changemens font cependant allez
rares , au lieu que la perte de la vivacité des
couleurs, eft une fuite confiante de celle de la
liberté , plus marquée pour le bouvreuil que pour
les autres oifeaux peints comme lui de couleurs
brillantes ; il éprouve à cet égard le fort de tous
les objets colorés en rouge , qui eft la plus mo«
bile des couleurs, celle qui fe ternit 8c qui s’éteint
le plus facilement, foit que la nature l’ait employée
pour teindre la robe des oifeaux , foit
pour peindre les fleurs ou les ailes des papillons.
La voix du bouvreuil, naturellement très-foible ,
eft fufceptible de perfeélion par l’art ; il apprend
à fiffler 8c à parler ; il conferve cependant quelque
chofe de la douceur de fa voix naturelle ; ce mélange
rend les fons qu’il articule plus doux , 8c leur
prête quelque chofe de touchant , comme fi il y
étoit lui - même fenfible ; il s’apprivoife aifémerit
& il paraît même fufceptible de plus d’attachement
que ne le font ordinairement les oifeaux. Onveut
qu’il fe reffouvienne long-temps du bien & du
mal qu’on lui a fait ; 8c les auteurs ont écrit à ce
fujet des anecdotes peu vraifemblables qui de*-
manderoient à être prouvées.
Les bouvreuils aiment les pays montueux &
boifés ; on en voit peu aux environs de Paris ;
ils parient l’été dans le bois ; ils y font leur nid
fur les huilions 8c le compofent de moufle èn*»
dehors , de laine , de plumes, &c. à l’intérieur.
La femelle pond communément quatre oeufs d’un
blanc teint de bleuâtre, 8c tachetés vers le gros
bout de violet 8c de noir.
Les bouvreuils fe répandent dans les plaines en
hiver & volent par bandes ; on les prend alors
avec des nappes ; il en périt un grand nombre ;
il faut pendant les premiers jours les. tenir couverts,
ne leur pas donner autant de nourriture
qu’ils en prendraient, $c les accoutumer au millet
qui leur vaut mieux que le chénevis. On eu voit,
de ceux même qui font accoutumés à la captivité
périr fubitement, fans avoir eu aucune ma?
ladie , un inftant après avoir chanté. C’eft un
accident qui n’çft pas rare dan? les volières ; ils
font auffi fujets à des maladies conyulfives.
On prétend qu’on peut accoupler le bouvreuil
mâle avec un ferin femelle ; M. de Montbeillard
cite qn exemple d’un pareil accouplement, dont
on obtint cinq petits qui périrent par accident
avant qu’on pût fçavoir quel aurait été leur
plumage. Frifch, convaincu de la poflibilité de
t cet accouplement , indique comme moyens de
B O U
le ‘faciliter , de choifir parmi les mâles bouvreuils \
le plus petit, de tenir celui qu’on deftine à une
ferine long-temps enfermé dans la même cage.
Malgré les autorités que je viens de rapporter,
il eft certain que fi le produit du bouvreuil avec
la ferine , n’eft pas impoffible, qu’il eft au moins
très-rare ; je n’ai pas cherché à apparier de ferine
avec un bouvreuil. Mais j’ai donné à un mâle
bouvreuil, accoutumé à la fervitude depuis longtemps
, une femelle de fon efpèce qui étoit auffi
nourrie en cage depuis plus d’un an ; c’étoit au
milieu de l’été ; les careffe* furent très-promptes
de la part du mâle., très - fouvent répétées ; la
femelle s’y prêta, & je ne retirai de la tentative
d’autre avantage que de connoître les manoeuvres
du mâle auprès de fa femelle , & la froideur
apparente de celle-ci ; elle ne conftruifit point de
nid & ne pondit pas. Le mâle défiutoit par chanter
à quelque diftance de la femelle ; il étaloit les
plumes de fa queue, la tournoit du côté de la
femelle en la tenant baiffée ; il entr’ouvroit en
même-temps à moitié fes ailes; il s’approchoit
dans cette attitude en marchant lentement, foit
fur le fond de la volière, foit en gliffant le long
d’un bâton fur lequel le couple étoit perché ; il
s’inclinoit dans fa marche & fe relevoit à plufieurs
reprifes; fon chant ne ceffoit pas d’animer cette
fcène qui durait environ deux minutes ; la femelle
ne fembloit ni y prendre plaifir , nf la méprifer ;
on eût dit qu’elle la recevoit comme un hommage
qui lui étoit dû ; cependant au moment où
le mâle étoit affez près d’elle, fans qu’elle s’en
fût ni approchée ni éloignée ; elle combloit fes
voeux & fe prêtoit aux mouvemens néceffaires.
pour lui permettre de jouir, après quelques ca-
refles réciproques qui confiftoient , comme par
rapport aux autres oifeaux , à s’offrir des alimens
remontés du jabot.
Les bouvreuils fe nourriffent de différons grains
dans l’état de liberté, & l’hiver, dans les temps de
difette , des bourgeons de différens arbres 3 d’où
on les a nommés ébourgeonneux.
Bouvreuil a bec blanc.
C’eft un oifeau de la Guiane , de la groffeur
de notre bouvreuil ; fon plumage eft entièrement
noir fur la partie fupérieure du corps ; les ailes
& la queue font de la même couleur ; il y a fur
les ailes une petite tache blanche-, fouvent cachée
fous les grandes couvertures ; la poitrine & le
ventre font d’un marron-foncé ; le bec eft blanc
lorfque l’oifeau eft vivant ; il devient de couleur
de corne à mefure que la peau fe defleche. Il
eft probable que cet oifeau eft rare à la Guiane ,
ou le hafard a fait qu’il ne s’eft jamais trouvé
parmi le grand nombre d’oifeaux que j’ai vus 8c
qui avoient été envoyés de cette contrée.
Bouvreuil a plumes frisées du Bréfil.
PL enl. pç>. fig, i. Voyez BOUVERON.
.Bouvreuil bleu de la Caroline. Briss,
H i f lo i r e Naturelle. Tome L
B O U 537
tom. 111, pag. 323. Voyez B e c - r o n d ou B o u v
r e u i l b l e u d’Amérique.
B o u v r e u i l b l e u du Bréfil. B r is s . tom. I I I 3
pag. 321. Voyez B e c - r o n d ou B o u v r e u i l
b l e u d’Amérique.
B o u v r e u i l de Hambourg. B r i s s . tom. 111,
pag. 314. Voyez H a m b o u v r é u x .
B o u v r e u i l de l’Ifle de Bourbon. PL enl. 204.
fig. 1. Voyez B o u v e r e t .
B o u v r e u i l du Cap de Bonne-Efpérance. Pl.
enl. 204. fig. 2. Voyez B o u v e r e t .
B o u v r e u i l h u p p é d’Amérique. B r i s s . tom*
111, pag. 327. Voyez H u p p e n o ir e .
B o u v r e u i l n o ir d’Afrique ( le grand ).
B r i s s . tom. I I I , pag. 317.
Ce bouvreuil eft de la taille dé notre gros-bec.
Il a onze pouces trois lignes de v o l, fept pouces
trois lignes de long ; tout fon plumage eft noir ,
excepté une très - petite tache blanche vers le
milieu des ailes; le bec eft d’un gris-blanc ; les
pieds & les ongles font cendrés; il a été vu vivant a
Paris, où il avoit été apporté des côtes d’Afrique.
B o u v r e u i l n o ir d’Afrique (petit). B r i s s .
tom. 111, pag- 319. Voyez B o u v e r o n .
Bouvreuil ou bec-rond noir & blanc.'
Bouvreuil noir du Mexique. B r i s s . tom. 111 ,
p a g : 316.
Petit rouge-queue noir. C a t e s b . tom. I , pag. 68.
pl. 68.
Cet oifeau, du XXXVIIe genre, eft à-peu-
près de la groffeur du ferin ; il a environ cinq
pouces de long : il eft entièrement revêtu de
plumes noires, excepté celles qui font au pli de
l’aile dont la couleur eft blanche , 8c excepté auffi
les deux premières pennes des ailes dont les barbes
extérieures font blanches depuis l’origine de ces
deux plumes jufques vers la moitié de leur longueur
; le bec , les pieds & les ongles font noirs ;
le demi - bec fupérieur a de chaque coté une
échancrure confidérable ; il fuffit de ce dernier
caraélère, d’après les principes de, M. Briffon ,
pour être affuré que nous jugeons fort mal de
cet oifeau , d’après la defeription & la figure
données par, Catesby , & pour douter qu’il foit
en effet du genre des bouvreuils. Mais comme
l’auteur de la méthode a jugé à propos de rapporter
cet oifeau au genre du bouvreuil plutôt
qu’à tout autre, je ne me permets pas de changement
à cet égard , 8c je crois qu’il faut attendre
de nouvelles inftruâions fur i’oifeau dont il Vagit
pour en bien juger. Pourquoi, d’ailleurs Catesby
lui donne-t-il le nom de rouge-queue qui s’ac-,
corde fi mal avec la couleur noire dont on nous
l’a dépeint ?
B o u v r e u i l n o ir du Mexique. B r is s . tom.
111, pag. 316. Voyez B o u v r e u i l ou b e c -r o n d
NOIR & BLANC.
B o u v r e u i l o u be c - r o n d v i o l e t d e la
Caroline.
B r is s . tom. 111, pag. 324.
Y y y ,