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le bec & les pieds font blanchâtres. Ce perroquet
le trouve à la Guiane , ôc plus communément
fur les bords de l’Amazone. Genre LUI.
C r i k a t ê t e v i o l e t e .
Perroquet de la Guadeloupe. B r i s s . tom. IV ,
p a g. ?02 .
Le père du Tertre qui a indiqué ce perroquet,
& d’après lequel les auteurs en parlent, le décrit
dans les termes fuivans :
-jj Il eft prefque gros comme une poule : il a le
jj bec Ôc les yeux bordés d’incarnat ; toutes les
j) plumes de la tête , du cou ôc du ventre . font de
jj couleur violete, un peu mêlées de verd 6c de
jj noir & changeantes commela gorge d’un pigeon ;
jj tout le deffus du dos eft d’un verd fort brun •
jj les grandes pennes des ailes font noires ; toutes
.jj les autres font jaunes , vertes 6c rouges , 6c il a
jj fur les couvertures des ailes deux taches, en
j> forme de rofes , des mêmes couleurs. Quand il
jj hériffe les plumes de fon cou, il s’en fait une
jj belleffaife autour de la tête.... Il a la voix forte,
jj parle très-diftin&ement , 6c apprend pro’mpte-
jj ment, pourvu qu’on le prenne jeune. Ce perro-
jj quet eft aujourd’hui très-rare à la Guadeloupe,
jj où on lui a fait une terrible guerre à caufe de
jj la bonté de fa chaire. Genre LUI.
C r i k p o u d r é o u le M e u n i e r .
Le meunier eft beaucoup plus gros que le perroquet
cendré de Guinée : tout fon plumage eft
verd, excepté l’extrémité des grandes pennes des
ailes qui eft d’un violet foncé 6c noir, 6c le bord
externe de quelques, plumes moyennes qui forme \
fur les ailes une plaque longitudinale d’un très- I
beau rouge : il y a aufli une tache jaunâtre au j fommet de la tête ; le refte des plumes dont elle
eft couverte , ainfi que celles qui revêtiffent le
cou , font d’un verd allez brillant mais les plumes
du dos, les couvertures du deffus des ailes 6c la
poitrine font d’un verd-terne 6c comme fali par
une pouflière blanche dont elles feroient pénétrées.
C’eft cette apparence, femblable à l’effet qui ré-
fulteroit fi l’on eût jetté de la farine fur ces plumes
, qui a fait donner à ce perroquet le nom de
meunier. Les deux coins du demi-bec fùpérieur, à
fon origine, font d’un jaune fort pâle ; le refte du
bec eft d’une couleur de corne blanchâtre : les
pieds font gris-cendré , les ongles noirs. Ce perroquet
paffe pour apprendre très-bien à parler^ 6c .
nos oifeleurs , chez lefquels on le voit affez fou-
yent, en font quelque cas. Genre LUI. ■
C r i k r o u g e e t b l e u .
Perroquet bleu de la Guiane. B r i s s . tome IV ,
pag. 304.
Les auteurs ont décrit ce perroquet d’après Al-
drovande , qui en parle dans les termes fuivans :
jj Le bleu colore le cou, la poitrine 6c la tête, dont
jj lefommeteft otné d’une tache jaune ;le croupion
jj eft de même couleur ; le ventre eft verd ; le
jj haut du dos bleu^clair ; les pennes de l’aile 6c
C R O
» de la queue for.t toutes couleur de rofe ; les
jj couvertures des premières font mélangées de
jj verd , de jaune 6c de couleur de rofe ; celles de
la queue font vertes ; le bec eft noirâtre ; les
>j pieds font gris-rougeâtres jj. Ce perroquet eft à—
peu-près de la groffeur d’un pigeon de petite race.
Aldrovande n’indique-pas le pays où il fe trouve :
M. Briffon dit que c’eft la Guiane ; mais il avance
cette affertion, parce qu’il regarde ce perroquet
comme le même que celui que Barrere a nommé
perroquet violet. Cependant la defeription d’Aldro-
vande ne peut s’appliquer à ce perroquet qui n’a
pas les pennes des ailes 6c de la queue toutes couleur
de rofe , ni de tache jaune fur 1er tête. C’eft
donc une efpèce différente ou qui aur.oit été bien
mal décrite par Aldrovande ,, 6c je ne crois pas
que le perroquet qu’il nous a dépeint fe trouve
à la Guiane, parce que depuis qu’on apporte des
oifeaux de ce pais en fi grand nombre , il ne s’eft
pas encore trouvé parmi ceux qu’on nous a fait
connôître. Genre LUI.
CRIQUARD. iVoye\ S a r c e l l e d ’é t é .
CRIQUET. Voyeç S a r c e l l e d ’é t é .
CROACE. Voyeç C o r b i n e .
CROISE AU. B e l l . Port* doif. page 77. Voyeir
B i s e t . .
CROISSANT.
Moineau d u Cap d e Borine-Efpérance. B r i s s »
tom. I I I , pag. 204, pl. V3 fig. 3.
Idem. PL enl. 230.
Le croijfant eft de la groffeur du moineau franc
6c du même genre , ou du XXXIIIe. Le fommet
de la tête , la gorge 6c le bas du cou en-devant font
d’un noir foncé : le haut du cou, aufli en-de>ant, eft
blànc : cette couleur remonte vers la tête en entourant
la gorge , paffe par-deffus l’oeil, 6c vient fe-
terminer un peu avant l’origine du bec ; elle forme
une tache qui a quelque rapport avec la forme d’un-
croijfant,ce qui en a fait donner le nom à cet oifeau;.
le bas du cou en arrière , les plumes fcapulaires s.
le dos & le croupion, font* couleur de marron ;
la poitrine 6c tout le deffous du corps font blancs
l’aile eft .brune, avec un filet d’un gris-fale au borct
extérieur de chaque plume : .il y a aufli fur le milieu
de l’aile une bande tranfverfale blanche
étroite , formée par l’extrémité des plumes qui la.
recouvrent ; la queue eft brune ; le bec eft noir ;
les pieds 6c les ongles font bruns. On trouve cet.
oifeau au Cap de Bonne-Efpérance.
CROQUE-ABEILLE. V. G r o s s e m é s a n g e ,
CROT-PESCHEROT. Voyez C o r m o r a n .
CROUPION.
C’eft proprement la partie qui termine le corps
des oifeaux 6c qui foutient la queue ; lé croupion,
répond au coccix des quadrupèdes ; mais en ornithologie
on prend pour le croupion la portion qui
s’étend depuis le bas du dos jufqu’à la queue ; c’eft
la même partie qu’on nomme uropygium en latin.
Très-communément le croupion eft de la même
.couleur que le haut des ailes, 6c le deffus de la tête
C R O
eft fort fouveni: d’une couleur plus éclatante que
le refte du plumage ; c’eft une des parties qui marquent
ordinairement le plus dans la defeription des
oifeaux.
CROWN-VOGEL.
Faifan couronné des Indes. Briss. tom. I , p. 279,
pl. XX VI, fig . 1.
Idem. PL enl. 118.
Cet oifeau n’eft certainement pas un faifan, mais
un pigeon ; il en a non - feulement les caràâères.
qui dépendent de la conformation , mais même
les geftes 6c le roucoulement auprès de fa femelle.
Sa grandeur feule a pu en impofer. Il eft de la
groffeur d’un petit dindon : fa longueur, du bout
» du bec à celui de la queue , eft de deux pieds trois
pouces : fes'ailes pliées atteignent à-peu-près à la
moitié de la queue : la tête eft ornée d’une huppe
rangée fur deux files en fer à cheval. ; les plus
longues font placées au'milieu de chaque file ; elles
n’ont pas moins de cinq pouces de long : les fui-
vantes vont en diminuant de hauteur , tant en-
devant qu’en-arrière ; elles font toutes d’un cendré-
bleuâtre à barbes défunies ôc un peu frifées, comme
les plumes de l’autruche.
. Les côtés, le derrière de la tête, le cou ôc rout
le d e ffou s du corps font d’un cendré-bleu ; le dos
eft de la même couleur , mais à fa partie fupé-
rieure il èft marqué de chaque côté par une large
bande marron qui s’étend fur le haut des ailes ;
leurs grandes pennes font d’un cendré-foncé , tirant
fur le noirâtre ; les plumes de la queue font aufli
d’un-cendré-noirâtre dans la plus grande portion
de leur longueur , 6c d’un gris-cendré clair à leur
extrémité ; de chaque côté de la tête il y a une
tache noire y oblongue , dans le milieu de laquelle
l’oeil eft placé ; le bec eft noirâtre , droit, renflé 6c
ÔC un peu courbé à l’extrémité de la mandibule fu-
perieure ; les narrines font à demi-couvertes d’une
membrane épaiffe 6c molle : les pieds font d’un
gris-clair 6c non pas . noirâtres , comme le dit
M. Briffon, qui n’a probablement décrit cet oifeau
que fur un individu altéré par la liqueur employée
pour le conferver. On a vu à Paris cinq de cés
oifeaux à la fois vivans dans la ménagerie de
M. le prince de Soubife. J’en ai vu plulieurs* en
Hollande. Les mâles n’ont rien de particulier, ni
qui les diftingue des femelles. Ces oifeaux font
très-beaux , fort doux . 6c s’apprivoifent aifément.
J’en vis un à Bruxelles , qui jouiffoit d’autant de
liberté qu’on en donne ordinairement aux poules :
il n’en abufoit pas ; peut-être avoit-on pris la précaution
de lui couper les ailes. Il entroit, à l’heure
du repas , dans la falle à manger ; 6c quoiqu’il y
eût beaucoup de convives ôc de domeftiques, il
rôdoit autour de la table pour ramaïfer les. mies
de pain qui tomboient ou qu’on lui jettoit, fans
être effrayé par le mouvement qui fe faifoit. Malgré
leur cift&ère focial 6c leur peu d’éloignement
pour l’homme, ces oifeaux ne paroiffent pas, multiplier
dans l’état de domefticité ; ils n’ont produit,
c u J 659
ni à Paris, chez M. le Prince de Soubife, ni en Hollande
, où, par les foins qu’on fait prendre de beaucoup
d’oifeaux étrangers, on parvient à en avoir
des petits. M. Sonnerat, qui a vu de ces oifeaux
aux Moluques, affure qu’ils n’y multiplient pas
non plus, qu’ils n’en font point originaires, comme
on le croit communément, mais qu’on les y apporte
de la nouvelle Guinée , dont les habitans
lui en fournirent des peaux à fon paffage. Us le
nomment Goura. ( Voyage à la nouvelle Guinée ,
pag. idp. ) Il eft connu- aux Moluques fous le nom
de Crown-vogel.
, CRU , terme de fauconnerie. Milieu du buiffon
où fe retire l’animal qui eft pourfuivi.
CU1L (le).
Coucou tacheté de Malabar. Briss., tom. IV ,
pag. 136. .
Coucou de Malabar. Pl. enl. 2Ç4.
Il a onze pouces 6c demi environ du bout du
bec à celui de la queue : fes ailes pliées s’étendent
à-peu-près jufqu’au tiers de la longueur de
fa queue : la tête, la partie fupérieure du cou 6c
le deffus du corps font tachetés de blanc fur un
fond noirâtre ; il y a un tache blanche de chaque
côté des plumes de la tête, du cou, du dos, vers leur
extrémité, ainfi que fur les plumes fcapulaires , ÔC
fur celles qui couvrent les ailes en-deffus ; mais
les plumes du croupion 6c les couvertures du
i deffus de la queue n’ont qu’une tache blanche ,
; fituée à leur extrémité : la gorge , le devant du
f cou 6c le deffous du corps font variés de taches
: tranfverfales cendrées , fur un fond d’un brun-noirâtre.
Les ailes font cendrées , rayées tranfverfa-
lement de blanc ; la queue eft noirâtre 6c rayée
de blanc ; elle eft fortement étagée du centre à
l’extérieur ; l’iris eft d’un orangé - clair : le bec ,
les pieds, les ongles font d’un cendré très - peu
foncé. On trouve ce coucou fur la côte de Ma-r
labar, où les habitans le nomment cuil. Genre L•
CUJELIER.
PL enl. 660 , fig. 2± .
Alouette de bois ou cujelier. BRISS. tom. 1111
pag. 340 , genre XXXIX.
Alauda arborea , en Latin :
■ Tottovilla 3 en Italien ;
Pironot , dans quelques cantons de la Bourgogne
;
JVood-lark, en Anglois ;
Suivant M. de Salerne , cochelivicr, flulutoire ,
fluteur , turlut 3 lutheux , mufette, en Sologne ;
coutriaux en Saintonge ; Alouette calandre 3 par
corruption afcalandre à Nantes.
Le cujelier eft beaucoup plus petit que l’alouette
ordinaire, 6c fa manière de vivre eft fort différente.
Il n’a que fix pouces, du bout du bec à
celui de la queue, neuf pouces de vol , 6c fes
ailes pliées s’étendent à-peu-près à la moitié de
la longueur de fa queue. La tête,, le derrière du
cou 6c le dos font variés de brun 6c de roux-jaunâtre
; cette dernière couleur borde chaque plume ,
Ooooi j