leur bien faible. Ici, en effet, nous trouvons tout à fait le port et l’inflorescence
des Kyllingia, avec les caractères de la tribu desPicreus, dans le genre Cyperus,
cest-à-dire des épis composés de 4 à 5 fleurs, avec deux stigmates et un akène
comprimé devant en arrière.
KYLLINGIA TRICEPS. Rottb., Gram., 14, t. IV, f. 6 ; Vahl, Enum., II ,
381 ; Kunth, Enum., II, 433.
K. culmo erecto, gracili, triquetro, 6-8 uncias alto ; foliis linearibus
angustis, margine dentato-scabris, culmum subæquantibus ;
involucri foliis sæpius 3, horizontalibus inæquilongis ; capitulo e tribus
capitulis aggregati», pisiformibus formato ; squamis oblongis,
carinatis acutis, dorso marginibusque nervosis, carina viridi, late-
ribus pallidioribus ; akenio oblongo obtuso apice apiculato, obtuse
compresso, apprime punctato, squama paulo breviore.
Crescit in locis herbosis montis Selleuda, mense Augusto (Schim-
per).
Observation. Tous lés échantillons de cette plante que j ’ai actuellement
sous les yeux se rapportent parfaitement a la description donnée du Kyllingia
triceps. Tous ont le capitule composé de trois capitules pisiformes réunis en un
seul ; à écailles lancéolées, aiguës, offrant un grand nombre de nervures ; celle
qui représente la carène est verte, les autres plus pâles; l’akène est obovoïde,
comprimé, à côtés obtus, tout pointillé.
KYLLINGIA VIRIDULA. Hoehst., in pl. Schimp. Abyss., sect. i l , n° 4644.
K. culmo simplici, spithameo aut pedali, gracili, triquetro, glabro,
basi vaginis Iaxis cum foliis vestito ; foliis linearibus angustis,
acutis, glabris, margine retrorsum s cabris, culmo brevioribus involucri
foliis sæpius tribus patulis, inæquilongis ; capitulo pisiformi,
sessili, simplici ; spicis confertis pallide viridibus oblongis, elliptids,
compressis, apice subacuto, dorso carinatis, nervosis, tenuissime
punctulatis ; akenio obovali-compresso, glabro.
Crescit in montibus prope Tchélatchékanné, mense Augusto
(Schimper).
Observation. — Cette espèce a tout à fait le port et l’aspect de la Kyllingia
alba. Elle s’en distingue surtout par ses écailles comprimées, marquées de nervures
longitudinales, sans crête sur la carène, et simplement marquées de
ponctuations très-fines. Elle se rapproche aussi du Kyllingia triceps Vahl ; mais
son capitule est simple; ses écailles sont moins allongées et ses akènes non
pointillés.
KYLLINGIA CHLOROTRÔPIS. Steudel, in’ pl. Schimp. Abyss., sect. n ,
nis 573 et 1377.
K. minima, gracilis : culmo 1-4-unciali, erecto, triquetro, glabro,
basi incrassato ; foliis linearibus, angustissimis acutis glabris, culmo
sæpius brevioribus, involucralibus sæpius 3, basilatis; capitulo simplici
aut composito, minimo, spicis bifloris compressis, squamis
fructiferis carinatis, apice acuminatis, striatis, carina viridi, lateri-
bus purpurascentibus ; akeniis oblongis lenticularibus, pallidis apice
apiculatis.
Crescit circa Memsah, in regno Tigré, mense Septembre (Quartin
Dillon ) in prato montano prope Entchedkab, in provincia Semiène,
mense Augusto et in regione media lateris montium versus Ckoata,
mense Augusto (Schimper).
Observation. M Espèce tout à fait naine, à capitule à peine gros comme un
pois, composé d’épis très-comprimés, dont les écailles sont courtement acumi-
nées au sommet, carénées et vertes sur le dos, striées et purpurines dans le reste
de leur étendue; ses akènes sont allongés, comprimés et lisses.
KYLLINGIA CRISTATA. Kunth, Enum., II, 436.
kyllingia dentata. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. iii, n‘s 4457 et
4733.
K. annua ; culmis foliisque cæspitosis ; culmo erecto simplici
4-8 uncias alto, triquetro ; foliis linearibus acutis, culmum duplo
superantibus, margine denticulato-scabris ; involucralibus 3-4 in-
æqualibus longissimis; capitulo simplici, sessili; spicis valde compressis
ovali-acutis; squamis carinatis plicatis, in carina crista pro-
funde dentata notatis ; akenio lenticulari, orbiculari.
Crescit in locis humidis provinciæ Chiré (Quartin Dillon), et in
valle fluvii Tacazzé, prope Tchélatchékanné, mensibus Augusto et
Septembre (Schimper).
Observation. — C’est l’espèce la mieux caractérisée de ce genre, par ses épis
très-comprimés, dont la carène est relevée d’une crête saillante, profondément
dentée. Les caractères de la plante d’Abyssinie s’accordent parfaitement avec
ceux que le professeur Kunth a signalés dans la plante du Cap.