242 FLORA ABYSSINICA.
Observation. — Celte espèce présente deux formes bien dislinctes. L’une offre
une ombelle simple dont les rayons courts ne sont pas ramifiés ; la seconde a
une ombelle à cinq rayons allongés, une ou deux fois dichotomes.
Par sa forme générale, VEuphorbia depauperata se rapproche de l’E. Schim-
p e r ia n a ; mais ses feuilles sont plus grandes et plus larges ; ses rayons moins ramifiés,
ses feuilles florales plus courtes, ses écailles réniformes et non en croissant.
Sa' capsule, à en juger par l’ovaire, car le fruit mûr m’est inconnu, est
couverte de tubercules.
EUPHORBIA SCHIMPERIANA. Hochst., in pl. Schimp. A b y ss., sect. 11
n° 274; sect. h , n° 971.
E. annua, erecta, glabra, glaucescens; caule a basi ramoso, te-
reti ; foliis altérais sessilibus lanceolatis obtusiusculis et submucro-
natis, integris ; utnbella 3-5-radiata, radiis dichotomis ; foliis flora-
libus sessilibus lato-ovalibus acutis, basi truncatis ; squamis arcuatis
acutis; capsula ovoideo-tricostata, glabra, lævi.
Crescit in montosis provinciæ Chiré, mense Februario florens
(Quartin Dillop).
Nomen abyssinicum : Endorh-dorhen.
Observation. — C’est encore une espèce à laquelle les Abyssins donnent le
nom d’Endorh-dorhen. Les feuilles pulvérisées sont mélangées au Cosso , dont
elles assurent l’action vermifuge. C’est surtout chez les individus affectés de
syphilis qu’on l’emploie dans cette circonstance.
EÜPHOBBIA MONTICOLA. Hochst., in pl. Schimp. A b y s s ., sect. m,
n ° 1706.
E. annua, erecta, glabra, glaucescens; caule simpliciusculo, spi-
thameo ; foliis altérais estipulatis, lanceolatis acutis, integris ; um-
bella triradiata, pauciflora, radiis subsimplicibus ; foliis floralibus
maximis late cordatis sessilibus acutis integris; floribus solitariis;
squamis arcuato-semilunatis, utrinque acutis; capsulis...
CreScit in montibus propse Tchélatchérané, mense Augusto
florens (Schimper).
Observation. — Les échantillons de cette espèce que j’ai pu examiner et qui
font partie des collections de Schimper, sont dans un état de développement
assez incomplet. Ils n’ont que des fleurs sans capsules; mais, par l’inspection de
l’ovaire, les capsules me paraissent devoir être lisses et glabres.
Dans,le groupe auquel cette espèce appartient, elle se distingue surtout par
ses feuilles lancéolées aiguës et par ses feuilles florales très-grandes, cordi-
formes et entières.
EUPHORBIA LATHYRIS. L., Amoen., I I I ,-119; ibid,, Sp., 655; Roeper.
Enum. Euphorb., p. 67.
E. biennis ; caule erecto, basi simplici, tereti, glabro, glauco ; foliis
decifssatim oppositis, sessilibus, lanceolatis obtusis mucronatis,
integerrimis glabris, glaucisque; umbella 2-3etsæpius4-5-radiata;
radiis elongatis ramosis ; foliis floralibus lato-cordatis acutis integris ;
squamis lunatis bicornibus; capsula depressa obtuse tricostato-lo-
bata, subfungosa; glabra et lævi.
Colitur in regno Choa ubi collegit doctor Ant. Petit.
Observation. — Selon le docteur Petit, cette plante est cultivée dans le Choa.
Ses semences sont huileuses et très-purgatives. On les mélange quelquefois au
Cosso, comme on le fait pour d’autres espèces dans les diverses contrées de
l’Abyssiniç. On emploie alors plus particulièrement ce mélange pour guérir le
ver solitaire chez les individus affectés de syphilis.
** Floribus conglomeratis.
Foliis oppositis stipulatis.
EUPHORBIA HYPERICIFOLIA. L., Amoen., III, 113; ibid., Sp., 650;
Willd., Sp., II, 895 ; Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect, i l , n° 907.
Yar. p : pubescens.
E. annua; caule a basi ramoso, erecto, spithameo, glabro aut
pubente ; foliis oppositis brevissime petiolatis basi valde inæquila-
teris, oblongis obtusis in parte latiori omnino denticulatis, in parte
inæquaîi apice tantum denticulatis reticulato-venosis, glabris aut
pubentibus ; stipulis setaceis dissectis ; floribus parvulis in axilla
foliorüm glomerulatis; capsulis parvulis globoso-tricostatis, lævibus
glabris aut piloso-pubentibus.
Crescit in arvis provinciæ Chiré (Quartin Dillon, Schjmper).
Observation. — Cette espèce, si facile à distinguer, se présente sous deux
formes ou variétés principales. Tantôt elle est glabre dans toutes ses parties,
tantôt elle est pubescente, poilue et d’une couleur cendrée. Les deux variétés
ont été trouvées par le docteur Quartin Dillon dans les champs cultivés du
Chiré.