GOMPHOCARPUS ABYSSINICUS. Decaisne, in DC. Prodr., p. 557.
G. caule basi suffrutescente, ramis virgatis teretibus, hirsutis,
sæpius in parte superiore bifariam setosis ; foliis anguste lanceolatis
apice acutiusculis, basi sensim attenuatis et quasi petiolatis, margine
sæpius revolutis, glabriusculis, subtus pallidioribus et in nervis
puberulis; pedunculis extraaxillaribus folio brevioribus lanato-
hirsutis, pedicellis 1-floris umbellulatis hirsutis ; calycis laciniis
lanceolatis acutissimis externe hirsutis ; corollæ lobis ellipticis acutis
margine dense ciliatis ; coronæ stamineæ foliolis truncatis angulis
lateraliter in dentem recurvatum elongatis, folliculis ovoideis obtusis,
pedicello reflexo arrectis dense echinatis.
Crescit in monte Selleuda, non procul ab urbe Adoua (Quartin
Dillon).
Observation. — On ne peut se dissimuler la ressemblance qui existe entre
cette espèce et la précédente. C’est le même p o rt, le même ensemble de caractères,
seulement dans le Gomphocarpus abyssiniens les feuilles sont terminées
en pointe brusque au sommet, tandis que dans le G. fruticosus les feuilles se
rétrécissent insensiblement vers leur partie supérieure où elles sont très-aiguës.
Le fruit, que je n’ai pas vu, est, d’après M. Decaisne, le meilleur caractère
pour distinguer ces deux espèces. Dans le G. fruticosus il est aminci en une longue
pointe à son sommet, tandis que dans le G. abyssiniens il est ovoïde et
obtus.
GOMPHOCAlRPUS PÜRPURASCENS. A. R.
(Tab. LXIX.)
G. caule erecto, ramoso, basi suffrutescente tereti, purpura-
scenti, pulverulento-pubenti; foliis linearibus apice acutis, basi
sensim attenuatis, margine revolutis, superne glabris, subtus in
nervo medio pubentibus ; floribus purpurascentibus pedicellatis,
umbellulam lateralem pedunculatam, sæpius multifloram effor-
mantibus ; pedunculo, pedicellisque sericeo-pubentibus ; calycis
laciniis lanceolatis acutis ; corollæ patulæ laciniis ellipticis acutis,
externe purpureis, interne pallide viridibus ; coronæ staminæ folio-
lis oblongo-saccatis basi truncato-obtusis, apice apertis truncatis,
lateraliter hinc et illinc appendice oblongo linguæformi donatis,
gynostegium vix superantibus ; folliculis ovoideo-oblongis, inflatis,
apice sensim attenuatis setoso-ecbinatis, junioribus albido-gossy-
pinis.
Nomen abyssinicum : Demaitâ.
Crescit in provincia Tchélikote, mensibus Aprili et Maio florifer
et fructifer (Ant. Petit).
Observation. — L’espèce que nous décrivons et que nous figurons ici sous le
nom de Gomphocarpus purpurascens ne saurait être éloignée du Gomph. abyssiniens.
Cependant elle présente un aspect qui la fait distinguer facilement. Ses
tiges sont toujours de couleur purpurine et non d’un vert clair comme dans les
G. abyssiniens et G. fruticosus •. ses feuilles sont plus étroites et plus roides ;
ses fleurs plus grandes, également de couleur purpurine; enfin ses fruits sont
renflés, terminés en pointe et non obtus à leur sommet, et les soies roides qui
les recouvrent sont incomparablement plus nombreuses.
GOMPHOCARPUS SEMILUNATUS. A. R.
G. caule herbaceo, erecto simplici? tereti bipedali et ultra, glauco,
sæpius, præsertim in parte superiore, bifariam et appresse
hirto ; foliis lanceolatis, apice acutis et sæpius breviter mucrona-
tis, basi abrupte rotundatis, brevissime petiolatis superne et præsertim
subtus puberulis ; pedunculis extraaxillaribus, pedicellisque
umbellulatis lanatis ; calycis laciniis ovali-lanceolatis acutissimis
externe lanatis ; corollæ luteolæ laciniis ovalibus glabris ; coronæ
stamineæ foliolis concavis cucullatis, obverse galeatis, hinc et
illinc dente brevi acuminato terminatis ; folliculis maximis inflatis
setoso-ecbinatis, semilunatis, apice obtusis, basi gibbosis ; semini-
bus brunneis tuberculatis.
Crescit in locis humidis regni Tigré, mense Julio flórens et fructifer
(Quartin Dillon).
Observation. — J’ai hésité quelque temps avant de faire de cette plante une
espèce nouvelle, parce qu’elle me paraissait avoir de bien grands rapports avec
le Gomphocarpus physocarpus de M. E. Meyer que je ne connais que par la
description donnée par M. Decaisne dans le YHI* volume du Prodrome. Mais,
néanmoins, la plante abyssinienne m’a offert des caractères qui m’ont déterminé
à la séparer de l’espèce du Cap. Dans notre espèce, en effet, la tige m’a
paru complètement herbacée et simple, ainsi que j’ai pu le reconnaître sur des
échantillons entiers munis de leur racine fibreuse ; elle présente deux bandes
de poils courts et blanchâtres; les feuilles sont obtuses à la base et non amincies
insensiblement. Le fruit surtout est fort différent. Dans le G. physocarpus,
on le décrit comme renflé et globuleux; dans l’espèce d’Abyssinie, il est également
renflé, mais offre seulement la forme d’une demi-sphère, c’est-à-dire que
son côté interne est droit et court, et l’externe convexe et arrondi. C’est de
celte forme du fruit que j ’ai tiré le nom de G. semilunatus que j ’ai donné à cette
espèce.