CX. JUNCACEÆ.
JUNCUS. DC., Flor, fr., III, 162; Meyer, June, monogr. tíott.,
1819 ; Laharpe, Monogr., in Mém. soc. d’hist. nat, de Paris, III,
104; Endlich., Gen., n° 1049.
junci Sp. L.
§ I, Stamina tria.
JUNCOS SCHIMPERI. Hochst., in pl: Schimp. Abyss., sect. i , n° 56.
J. caudice horizontali subterráneo, repente ; caulibus 2-3-peda-
libus teretibus glabris, lævibusque, subaphyllis; foliis tereti-subu-
latis acutis, firmis, interne articulatis, glabris, lævibus ; panícula
terminali ramosa ; floribus in glomerulis pisiformibus congregatis ;
sepalis lanceolatis, ápice mucronatis, internis angustioribus, fere
æquilongis; staminibus 3, calÿce brevioribus”; capsula apiculata,
calycem non æquante.
Crescit in locís uliginosis provinciæ Chiré, mense Julio florens
(Quartin Dillon), et prope Adoua, mense Decembre(Schimper).
Nomen abyssinicum : Metsch’ekua-Réba.
Observation. — En cherchant a comparer celte espèce de jonc avec celles que
je possède dans mon herbier, j ’ai été frappé de la ressemblance exlraordinaire
qu’elle présente avec une espèce de l’Amérique du Nord, le .1 uncus polyce-
p h alus établi par mon père dans la flore de Michaux. Cette analogie est telle
que je me demande si l’espèce d’Abyssinie est véritablement distincte de l’espèce
américaine. C’est le même port, les mêmes feuilles, la même inflorescence, les
fleurs également réunies en petits glomérules. Les sépales sont également
étroits et lancéolés ; seulement, dans l’espèce américaine, les sépales extérieurs
offrent une nervure saillante sur le milieu de leur dos qui m’a paru moins visible
dans le Juncus Schimperi. Dans l’une et dans l’autre espèce, on ne compte
que trois étamines.
SU- Stamina 6.
* Foliis teretibus.
JUNCUS QUARTINIANÜS. Nob.
J. caulibus a basi ramosis erectis spithameis aut pedalibus ; foliis
caulinis basi vaginantibus, tereti-subulatis, acutis glabris, interne
articulatis ; floribus in glomerulo unico, laterali, sessili globoso,
congestis : sepalis subeastaneis lanceolatis acutissimis, glabris, iii-
ternis paulo longioribus ; staminibus 6, calyce triplo brevioribus ;
capsula pyramidata, triquetra apice apiculata, calycem superante,
glabra.
Crescit in locis inundatis provinciæ Chiré, mense Julio florens et
fructifer (Quartin Dillon).
Observation. — Cette espèce nous paraît complètement nouvelle. Parmi les
espèces à tige feuillée, à feuilles cylindriques, subulées et articulées à leur intérieur,
je n’en vois aucune dont les fleurs hexandres soient disposées en un glo-
mérule unique et latéral. Si l’on ajoute à ce caractère des sépales lancéolés, les
extérieurs plus courts que les intérieurs, des étamines deux fois plus courtes
que le calice et une capsule pyramidale et triangulaire apiculée au sommet
plus longue que les sépales, on aura un ensemble de caractères bien propres à
distinguer cette espèce.
** Foliis planis.
JUNCUS BUFONIUS. L., Sp., 466; Willd., Sp., II, 214; Laharpe, Monogr.
Junc., in Mém. soc. hist. nat. Par., t. III, p. 152 ; Roem. et Schult., Syst. |
VII, 226; Hochst., inpl.Schimp. Abyss., sect.n, n° 1088.
J, culmis diflusis, subunifoliatis ; foliis compresso-canaliculatis ;
panícula irregulari, subcorymbosa, laxa ; floribus secundis; calycis
foliolis lineari-lanceolatis , acutissimis ,^inæqualibus : exterioribus
longioribus, capsulam retusam superantibus ; staminibus 6 (La
Harpe, l. c.)
Crescit in paludibus prope Adoua, mense Novembre (Schimper).
Observation. C’est la pianteci commune dans tous les marais de l’Europe
et qu’on a signalée aussi en Barbarie, au cap de Bonne-Espérance, dans les deux
Amériques, etc.