XCV. EUPHORBIACE2E.
Tribus I. EUPHORBIA.
Ovarii loculi uniovulati. Flores monocci apetali, inter involucrum commune
masculi cum foemineis.
EUPHORBIA. L., Gen., n°609; Ad. deJuss., Euphorb., 57, t.XVII;
Rceper, Enum. Euphorb., 4; Endlich, Gen., n° 5766.
§ I. Fruticosce.
* Aculeatas,
** Aphyllce.
EUPHORBIA TETRAGONA. Haw., in Philos, magaz. and Annals, aprii. 1827
p. 275; Hochst. in pi. Schimp. Abyss., sect, h i , n" 1790.
E. caule carnoso, ramoso, 5-pedali, 4-angulari, glabro, glauco;
angulis proeminentibus, tuberculatis, tuberculis lignoso-coriaceis
basi latis bispinosis, spinis brevibus, subulatis, rectis divaricatis ;
floribus in parte superiore ramulorum, cum tuberculis alternanti-
bus, ssepius 3, glomerulatis, lateralibus pedunculo crasso distincto,
brevi suffultis ; intermedio subsessili ; squamis carnosis transversis,
parte prominulis obtusissimis ; squamulis internis, faucem calycis
interni coronantibus, erectis fimbriato-dissectis; staminibus pau-
cioribus ; ovario sessili ; stylo ad medium trifido ; stigmatibus tribus
bifidis.
Crescit inter saxa in locis montosis prope vallem fluvii Tacazzé
(Quartin Dillon et Schimper).
Observation. — C’est une piante grasse, peu élevée, à tige de la grosseur du
pouce, quadrangulaire et glabre. Les échanlillons que nous possédons s’accordent
très-bien avec les caractères que M. Haworlh a donnés de YEuphorbia
tetragona.
EUPHORBIA ABYSSINICA. Rauesch.
ebphorbia officinarüm L. Var. P Kolquall, Willd., Sp., II, 884.
kol-quall. Bruce, Voy. Abyss. (édit. franç.), V, p. 55, t. X, XH.
E. caule arboreo erecto, ramosô, ramis carnosis cereiformibus,
sæpius tetragonis sub-quadrialatis angulis proeminentibus, aculeis
recurvis brevibus ; floribus subsessilibus in vertice ramorum obtuso
agglomeratis.
Crescit frequens circa Adoua et alibi in Abyssinia.
Nomina vernacula : Koïkoual, Koloukoual.
Observation. — Willdenow avait fait du Kolhoual une simple variété de YEu-
phorbia officinarüm, mais depuis lorsM. Rausch en a fait, avec raison, une
espèce distincte. H est extrêmement abondant dans les environs d’Adoua et
donne un caractère tout particulier au paysage de cette contrée. Je transcris ici
une note de mon ami Quartin Dillon. « Le bois des branches et du tronc, dit-il,
sert à la construction des maisons. Le suc n’est pas employé, comme le dit
Bruce, au tannage des peaux; mais quelquefois, après avoir pratiqué des incisions
au tronc, on recueille le suc, et après en avoir imprégné des chiffons, on
les roule pour en faire des torches. Quoique ce que Bruce a rapporté de la propriété
corrosive du suc de celte plante soit exagéré, il n’en est pas moins vrai
qu’il est excessivement nuisible. La moindre portion introduite dans l’oeil y
cause une inflammation excessivement vive et quelquefois même, mais cependant
très-rarement, amène la perte de la vue. »
Les échantillons qui font partie des collections de MM. Quartin Dillon et Antoine
Petit étaient dans un état défectueux de conservation qui ne m’a pas permis
d’en décrire, avec précision, les détails de la fleur.
** Apice foliosoe.
EUPHORBIA OBOVALIFOLIA. Nob.
E. caule erecto, carnoso, angulato, ramoso, angulis tuberculatis,
tuberculis bispinosis ; spinis subulatis uncinatis, robustis ; foliis in
angulis nascentibus solitariis, tuberculo impositis, obovali-spathu-
latis obtusissimis, tenui-membranaceis, margine ¡integris basi sen-
sim ac sensim attenuatis et quasi petiolatis, 2 ^-3 uncias longis,
unam unciam latis glabris.
Crescit in locis arenosis provinciarum Choho et Chirè (Quartin
Dillon).