C. CONIFERACEÆ.
PODOCARPUS. L’Hérit.; Rich., Gonif., 124, t. I et XXIX;
Endlich., Gen., n° 1801.
PODOCARPUS ELONGATA. Willd,, Enum. pl. hort. berol., II, 99t.
t a x u s e l o n g a t a . Ait., Kew., III, p . 514; Willd., Sp., IX, 857.
P. arborea, maxima, ramosissima ; foliis lineari-lanceolatis acutis
integris subcoriaceis glauco-viridibus glabris.
Crescit prope Kouaieta, altitudine circiter 7,000 pedum supra
mare et in provincia Godjam (Quartin Dillon).
Observation. — Quoique les échantillons de la collection du docteur Quartin
Dillon soient privés de fleurs et de fruits, cependant je n’ai aucun doute sur
leur idéalité avec ie Podocarpus elongata Willd,, espèce originaire du cap de
Bonne-Espérance. C’est ce que m’a démontré l’examen comparatif que j’ai fait
des échantillons d’Abyssinie avec ceux du Cap.
JUNIPERUS. L., Gen., n° 1134; L. C. Rieh., Conif., 137, t. V, VI;
Endlich., Gen., n°1789.
JUNIPERUS PROCERA. Höchst., in pl. Schimp. Abyss., sect. ri, nis 537
et 919.
J. arborea, perexcelsa; foliis minimis crasso-camosis quaternato-
imbricatis, saepius semiovalibus acutis, aut elongato-linearibus acutis;
fructibus lateralibus ovoideis, pisiformibus carnosis glabris
glaucis.
Nomina abyssinica: in lingua tigreensi Zeddi, vel Zeheddi; in
lingua amharica Zadd, vel Zagd, vel Ttheda.
Crescit inter saxa prope Tchélatchékanné; in regione Choho et in
provincia Ouodgerate (Quartin Dillon et Ant. Petit), et ad ecclesiam
Adda-Mariam, prope Listchedcab, in provincia Semiène, mense
Julio (Schimper).
Observation. — Le Zadd ou Théda est un des plus grands arbres de l’Abyssinie.
Son bois, dur et résistant, est très-recherché pour les constructions civiles.
Cet arbre constitue-t-il une espèce nouvelle et distincte comme le pense
M. Hochstetler, ou bien rentre-t-il dans une des espèces déjà connues? C’est un
point encore douteux pour moi. La comparaison que j’ai faite de l’arbre d’Abys-
sinie avec les autres espèces de ce genre, m’a démontré qu’aucun autre groupe
n’aurait autant besoin d’une révision monographique que les genévriers. La difficulté
de la détermination rigoureuse des espèces de ce genre tient, en grande
partie, aux variations que présentent les feuilles dans leur forme et leur longueur
quand on les examine sur différentes parties d’un même arbre. C’est ce
que j ’ai observé également dans les nombreux échantillons du Zadd que j’ai
sous les yeux. Je ne vois entre cette espèce et le Juniperm phoenicea, que j’ai
recueilli abondamment sur les côtes de la Méditerranée, en Provence, aucune
différence qui puisse servir à les distinguer. Je suis donc porté à croire que l’arbre
d’Abyssinie, malgré sa haute taille, doit être réuni à cette dernière espèce,
qui n’est en France qu’un simple arbrisseau.