Crescit inter saxa in montosis provinciæ Ouodgeratc (Ant/Petit)
et in pratis prope rivum Maitra, ad ecclesiam Dagaber occidentem
versus, mense Junio florens et in prato montano prope Entchedcab
(Sehimper).
Observation. —Petite espèce voisine du Thesium alpinum, en différant par ses
fleurs peu nombreuses, solitaires au sommet, de petits rameaux courts et accompagnés
à leur base de trois folioles en forme d’involucre.
OSYRIS. L., Gen., n° 1101; Decaisne, in Nov. ann. sc. nat., VI,
p. 65, t. VI; Endlich, Gen., p. 327.
OSYRIS ABYSSINICA. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. i; n° 281.
fu s a n u s a l t e r n if o l ia ? R. Brown, in Sait. voy. Abyss. app. (secund. clar.,
Hochst.).
0. caule lignoso, dumoso, ramis angulatis glabris; foliis altérais
breviter petiolatis ellipticis apice acutis aut submucronatis aut ellip-
tico-lanceolatis basi acutis, coriaceis glabris glaucis ; floribus sub-
dioicis parvulis viridi-luteis ; masculis numerosioribus, racemos ra-
mosos axillares folio longiores efformantibus ; foemineis subsolitariis
axillaribus breviter pedicellatis, majoribus : ealycis limbo 3-partito,
laciniis latis triangularibus acutis ; drupa ovoidea coronata parce
succosa.
Crescit in montosis et locis saxosis drc&Adoua, Arbate enseca,
in monte Selleuda et alibi (Quartin Dillon et Sehimper) et in pro-
vincia Ouodgerate (Ànt. Petit).
Nomen abyssinicum : Keraz.
Observation. — C’est un arbrisseau buissonneux, haut d’un mètre et davantage,
très-commun dans les lieux incultes et pierreux du Tigré. Il est complètement
distinct dé l’espèce si répandue dans les contrées méridionales de l’Europe.
Il varie extraordinairement dans la figure de ses feuilles quelquefois
ovales aiguës, d’autres fois elliptiques lancéolées.
J’ai observé une variété singulière ou plutôt une monstruosité sur tous les
échantillons recueillis dans YOuodgerate par le docteur Ant. Petit. Tous ces
échantillons sont mâles; quelques-unes des fleurs prennent un développement
considérable; le calice devient globuleux, et égale au moins un gros pois. Au
premier abord, j ’avais pris ces fleurs monstrueuses pour des fleurs femelles entremêlées
aux fleurs mâles; mais leur coupe longitudinale m’a montré que c’étaient,
en effet, des fleurs mâles contenant trois étamines, mais dont le calice était devenu
vésiculeux.
XCIV. ARISTOLOCHIACEÆ.
ARISTOLOCHIA, Tournef., Inst., t. LXXI; Lin., Gen., n° 1022,
Juss., Gen., 73; Endlich, Gen., n° 2162.
ARISTOLOCHIA KOTSCHYI. Hochst., in pl. Kotsch. Nub., 421.
A caule herbaceo erecto, ramoso glabro, striato costato ; foins
petiolatis, cordatis acutis glabris,^glaucis, margine erosis; floribus
axillaribus solitariis breviter pedunculatis, basi bractea lato-cor-
data obtusa suffultis ; calyce tuboloso, supra ovarium globoso inflato,
deinde angusto, et ligula obliqua basi latiori obtusa superne
atro-sanguinea et pilosa terminato ; capsula globosa extremitatem
digiti æquante.
Crescit in provincia Chiré (Quartin Dillon).
Observation. — La comparaison que j’ai faite de mes échantillons, avec ceux
qui ont été récoltés en Nubie par M. Kotschy, m’a montré leur parfaite identité.
Cette espèce est voisine de l’Aristolochia clematitis, mais ses fleurs sont solitaires
et d’une teinte purpurine foncée.