des Répandra de M. Lindley comme l’espèce suivante. Mais elle est fort différente
du petit nombre de celles qui composent ce paragraphe. Ses fleurs purpurines
ont la grandeur de nos Orchis vulgaires. Son sépale supérieur concave
et en forme de casque se prolonge postérieurement en un éperon droit et trans*
versal ; ses pétales ou sépales internes sont presque carrés, obliques et ascendants,
tronqués carrément à leur sommet, rétrécis à leur base, largement mais
superficiellement émarginés à leur bord antérieur; le labelle est étroit, obtus
et sans dents ; le stigmate se prolonge en un appendice épais, charnu, linguiforme
et aigu.
DISA SCUTELL1FERA. A. Rich., in Ann. sc. nat. (2e série), XIV, 272,
t. XVIII, fig. 1.
(Tab. XCIV.)
D. caule folioso ; foliis radicalibus anguste lanceolatis, acutis basi
sensim attenuati^, caulinis laxe vaginantibus ellipticis acutis sensim
in bracteas abeuntìbus ; spica elongata bracteata sat densa ; floribus
majusculis grate purpuréis ; bracteis ovali lanceolatis acutis flores
æquantibus ; sepalo supremo concavo suborbiculáti maculis minimis
coloris magis intensi notato postice versus partem inferioremin
calcar teres gracile obtusum producto ; sepalis lateralibus externis
ovali-oblo'ngis obtusis divaricatis subconcavis ; internis (petalis) di-
midio brevioribus hinc et illinc antheræ adnatis obliquis rotundatis
obtusissimis, appendice lanceolata erecta lineari acuta in parte inferiore
et superiore auctis ; labello lanceolato tenui, acutissimo dependente
: cavitate stigmatica infra antheram et antice in glandulam
maximam convexam basi labelli continuam producta.
Crescit in monte Selleuda prope Adoua, mense Augusto florens
(Quartin Dillon).
Observation. — Ainsi que nous l’avons fait remarquer dans un autre ouvrage
[Ann. sc. nat., 2” série, XIV, p. 272), le genre Disa est du nombre de ceux dont
les caractères sont les moins bien définis. Notre espèce, par ses deux glandes
ou retinacles distincts et non par son stigmate formant un tubercule saillant
placé à la base d’un gynostème court et couché horizontalement, par ses sépales
planes et l’éperon de son sépale supérieur, nous paraît appartenir au genre
Risa tel qu’il a été limité et caractérisé par M. Lindley. Elle appartient à la seconde
section, celle dont les espèces ont l’anthère couchée. Dans cette section,
elle rentre dans le § 1" nommé Répandra par M. Lindley, et se distingue très-
aisément des trois espèces que ce savant y a réunies.
PTERYGODIUM. Swartz, in Act. Holm,., 1800, p. 217; Lindi.,
Gen. and sp., 366.
PTERYGODIUM BIFLORUM. Hochst., in pi. Schimp. Abyss., sect. ii, n" 570.
P. radice bituberosa; caule erecto 2-3-unciali monophyllo; folio
basi laxe vaginante, cordato suborbiculari, apice obtusissimo; floribus
binis breviter pedicellatis ad apicem caulis; bracteis foliaceis
ovalibus obtusis ovarium æquantibus ; galea valde convexa postice
obtusa, antice apice trifida ; sepalis lateralibus dependentibus obo-
valibus apice obtusis, obliquis, basi attenuatis ; labello obovali, un-
guiculato, integro, sepalis lateralibus æquilongo.
Crescit in monte Selleuda, prope Adoua, mense Augusto (Quartin
Dillon ), et in media regione montana inter Entchedkab et
Choata, mense Augusto (Schimper).
Observation. — Petite espèce parfaitement bien caractérisée par sa tige très-
courte portant une seule feuille presque orbiculaire, cordiforme et très-obtuse,
et deux fleurs légèrement pédicellées.