Observation. — La tige de cette espèce, rampante à sa base, est quelquefois
très-robuste, haute d’au moins un mètre et de la grosseur d’une plume de
cygne. On la reconnaît facilement parmi les espèces abyssiniennes à ses épis
grêles, cylindriques, violacés, longs quelquefois de cinq à six pouces, et aux
caractères de ses écailles et de ses paillettes tels que nous les avons énoncés.
PENNISETÜM QUARTINIANÜM. Nob.
P. caule basi repente subterraneo, horizontali, culmis erectis
bipedalibus ; foliis caulinis linearibus rigidiusculis semiplicatis acutis
glabris, retrorsum margine scaberulis; ligula brevissima sericeo-
tomentosa, vaginis glabris, lævibusque ; spica gracili violacea
setosa 5-6 uncías longa ; spiculis solitariis subsessilibus ; involucri
spicula longioris setis inæqualibus uniserialibus, simpliciter denti-
culato-scabris nec plumosis ; lepicenæ squama exteriore vix conspicua
acuta ; interiore multo longiore acuta ; florum palea exteriore
apice acuminata, 5-nervia glabra, lsevi.
Crescitin montosis et locis siccis provinciæ Chiré (Quartin Dillon).
Observation. — La plus grande ressemblance existe entré cette espèce et le
Pennisetum macrostachyum. C’est le même port, la même couleur violacée de
l’épi. Mais le Pennisetum macrostachyum appartient à la division des vrais Pennisetum
à soies de l’involucre plumeuses, tandis que le Pennisetum Quartinia-
num, par ses soies simplement scabres, fait partie de la tribu des Gymnothrix.
Ajoutons que les feuilles de cette dernière espèce sont plus larges, plus roides,
et que ses épillets plus courts, sont à peu près sessiles et non assez longuement
pédicellés.
C. Involucri setis plumosis. — pennisetum.
PENNISETÜM CENCHROIDES. Rich., in Pers. Syn., I , 172; Kunth.,
Enum., 1,162.
c e n c h r d s ciLiAKis. L . , Mant. , 320; Willd., Sp., I , 318.
P. culmo basi prostrato, ramoso, ramis assurgentibus ; foliis anguste
lanceolatis acutissimis, facie interna pilis longis mollibus con-
spersis, margine retrorsum scaberulis ; ligula setoso-pilosa, brevi
vaginis pilosis ; spica cylindrica biunciali aut paulo longiori : spiculis
sessilibus sæpius 2-5, involucro dimidio brevioribus; involucri setis
pluriserialibus, externis subulatis denticulatis, internis longioribus
crassioribus, versus mediam inferiorem partem sublanato-ciliatis,
una latiore lanceolata squamæformi cibata : lepicenæ squamis
membranaceis, glumæ paleis dimidio brevioribus, exteriore late
ovali acuta, uninèrvia ; interiore paulo longiore, 3-nervia ; floris mas-
culi palea exteriore oblongo-lanceolata acuta, 5-nervia, glabra,
lævi ; floris hermaphroditi palea exteriore involvente acuta, florem
neutrum vix superante, glabra, 5-nervia.
Crescitin planitie mon tosa provinciæ Chiré, mense Octobre flo-
rens (Quartin Dillon).
Observation. — Les échantillons recueillis sur le plateau du Chiré s’accordent
parfaitement avec ceux du Cenchrus ciliaris L. que je possède dans mes herbiers,
et qui ont servi à mon père pour faire son Pappophorum cenchroides.
Cette espèce est remarquable par la réunion en un seul groupe de deux à cinq
épillets sessiles. Chacun d’eux est biflore; la fleur inférieure est mâle et se compose
de deux paillettes, l’extérieure a cinq nervures vertes et glabres; il est en
de même dans la fleur hermaphrodite.
PENNISETÜM LANUGINOSÜM. Hochst., in Plant. Kotsch. Ntib., n° 394;
ibïd., in pl. Schimp. Abyss., sect. n , n° 793.
P. culmo a basi ramoso, erecto, sesquipedali; foliis lanceolatis
acutissimis retrorsum scabris ad basin interne pilis quibusdam mollibus
conspersis ; ligula membranacea dissecta fimbriata brevi, vagina
glabralævique; spicaelongata apice acuta; spiculis sæpius tribus
breviter pedicellatis et involucro communi obtectis ; involucri setis
numerosis pluriserialibus, externis multo brevioribus, internis longioribus
setaceis; excepto apice, dense lanato-barbatis ; pedicello
spicularum longe lanato, florum palea exteriore ex apice bifido acuminata
5-nervia, nervis denticulato-asperis.
Crescit in provinciæ Chiré montosis, mense Octobre (Quartin
Dillon et Ant. Petit) et in latere sinistro montium ad ripam fluvii
Tacaszé, mense Octobre (Schimper).
Observation.— Cette espèce est voisine, mais bien distincte de la précédente.
Elle en diffère particulièrement par ses feuilles plus larges, ne portant des poils
longs et mous que vers sa base interne, par ses gaines glabres, par ses épillets
réunis au nombre de trois et portés chacun sur un pédicule court et couvert de
longs poils lanugineux, par la paillette externe de la glume à nervures moins
marquées, non vertes, et hérissées de petites pointes scabres.