Nomina vernacula: in lingua tigreensi Au le ; in lingua amharica :
Weyera vel Ouera.
Crescit frequens in diversis locis provinciæ Chiré, mense Julio
florens (Quartin Dillon) et in provincia Ouodgerate, mense Julio
fructifera (Ant. Petit) nec non in locis elatis provinciæ Agamé
(Schimper).
Observation. — UOuera ou l’olivier sauvage est commun dans presque toutes
les parties de l’Abyssinie. C’est un très-grand arbre, dont le tronc offre quelquefois
cinq ou six pieds de circonférence. On le plante dans les cimetières,
autour des églises. Ses fruits sont à peine charnus et ne fournissent pas d’huile.
On en fait des espèces de chapelets que les prêtres portent roulés autour de
leur poignet. Son bois est extrêmement dur. On l’emploie pour fabriquer des
massues.
Les échantillons recueillis en Abyssinie m’ont paru identiques avec ceux de
l’Ile de France et de Madagascar.
OLEA LAURIFOLIA. Lamkc., Illust., I, p. 29; Hochst., in pl. Schimp.
Abyss., sect. n, n° 871 ; DC., Prodr., VIII, p. 287.
o l e a u n d u l a t a . Jacq., Schoenbr., I, p. 1, t. I.
0. arbor excelsa ; ramis teretibus verrucosis, foliis oppositis petio-
latis coriaceis integris margine subundulatis, glabris apice acutis,
rarius obtusis, pallide viridibus, 3-4 uncias longis, 1 unciam aut
sesquiunciam latis ; floribus hermaphroditis albicantibus subsessi-
libus, paniculam terminalem trichotome ramosam efformantibus ;
calyce cupulæformi obsolète 4-dentato; corolla rotata, 4—partita,
lobis subconcavis, semiovalibus, acutis; drupis globosis.
Nomen vernaculum: O f Scholler (Schimper).
Crescit in monte Taber, supra Add'Silam, in provincia Semiène.
Observation.—Ce bel arbre croît au cap de Bonne-Espérance aussi bien qu’en
Abyssinie. On le cultive dans les jardins botaniques où ses feuilles deviennent
très-ondulées sur les bords. C’est d’après des échantillons cultivés et offrant ce
caractère des feuilles que Jacquin avait établi son Olea undulata, qui est la
même plante que celle déjà décrite par Lamarck sous le nom d’OZea laurifolia.
L’échantillon recueilli en Abyssinie par M. Schimper, que j’ai sous les yeux, a
quelques-unes de ses feuilles légèrement ondulées sur leurs bords.
MTHUSIA. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. i, n° 245; ibid.,
WÈGen. plant. Abyss., p. 15; Endlich, Gen. suppl., 2, p. 55; DC.,
I prodr., VIII, p. 281.
NÌ.THUSIA ALATA. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. i , n° 245;
sect. n, n° 640; DC., Prod., VIII, p. 281.
(Tab. LXVI1.)
N. foliis oppositis imparipinnatis, 5-foliolatis longe petiolatis ;
foliolis coriaceis glabris figura variis ; terminali majori, elliptico-lan-
ceolato, acuminato, basi sensim et longissime angustato, lateralibus
oppositis sessilibus elliptico-lanceolatis nec basi longe angustatis ;
petiolo communi, inter folioloruin paria alato : floribus luteis in
cyma terminali trichotoma pauciflora dispositis.
Crescit in regno Tigré prope Adoua et Arbateenseca (Quartin
Dillon, Schimper).
fMpbservatiàn. — Les nombreux échantillons de cette jolie plante que j ’ai eus à
m a disposition, ne m’ont jamais offert des fruits capsulaires, tels qu’ils ont été
décrits par MM. Hochstetter, de Candolie, etc. Il faut croire que les fruits que
j ’ai vus n’étaient pas complètement mûrs, car aucun ne m’a montré de traces
de déhiscence. Tous au contraire m’ont paru être de nature charnue. Mais, je
le répète, probablement leur maturité n’était pas complète.