GOMPHOCARPUS PEDÜNCULATUS. Decaisne, in DC. Prodr., Vili,
p. 558.
a s c l e p i a s m a c h a n th a . Hochst., in pi. Schimp. Abyss.
G. radice tuberculata, fusiformi ; caule herbaceo aut basi quasi
sufifrutescente tereti, bifariam hirto, spithameo aut pedali ; foliis
lanceolato-linearibus acutis, basi brevissime petiolatis, glabriusculis
aut pilis raris, brevibus conspersis; pedunculo extraaxillari longis-
simo bifariam puberulo, apice paucifloro, pedicellis umbellulatis
longis; calycis foliolis ovali-oblongis acutis, margine subciliolatis;
corollæ laciniis ovali-oblongis acutis glabris; coronæ staminæ foliolis
tricarinatis, dorso in dentem brevem inflexum producto, mar-
ginibus denticulo ovato-lanceolato arrecto acutis, gynostegium
superantibus ; folliculis longissimis, angusto-fusiformibus apice
basique attenuatis acutissimis, glabris.
Nomen abyssinìcum : Enteltel in regno Tigré.
Crescit in ripis rivuli Feurfeura, mense Junio florens, in regno
Tigré. ( Quar tin Dillon ).
Observation. — Les caractères de cette petite espèce sont tellement tranchés,
son port est si différent des autres espèces du même genre, que nous ne croyons
pas devoir insister sur les différences qu’elle présente et qui la distinguent dès
la première vue. 11 paraît, d’après une note de M. le docteur Quakin Dillon ,
que dans le Tigré on mange la racine de cette plante connue sous le nom d’En-
teltel, en la dépouillant simplement de son écorce et sans la faire cuire.
GOMPHOCARPUS ROBUSTUS. A. R.
(T ab. LX X .)
G. caulibus herbaceis simplicibus, erectis rectisque teretibus
rufo-tomentosis, 2-pedalibus aut paulo ultra : foliis ellipticis aut
ovali-oblongis basi obtusissimis, brevissime petiolatis, apice mu-
cronato-acuminatis, 3-4pollices longis, pollicem aut sesquipollicem
latis, superne sed præsertim subtus rufo-pubentibus, subscabris;
floribus magnis pedunculatis umbellulatis, umbellula extraaxillari,
10-12-flora, breviter pedunculata; pedunculis pedicellisque rufo-
tomentosis, bracteis linearibus acutis hirsutis, pedicellis triplo bre-
vioribus : calycis laciniis lanceolatis acutis hirtis, corolla triplo bre-
vioribus ; corollæ laciniis ovali-oblongis acutis, externe pubentibus ;
coronæ stamineæ foliolis basi unguiculatis, erectis, semiinvolutis
apice longe acuminatis, acumine lineari inflexo, et lateraliter
bibrachiatis.
Crescit in locis humidis provinciæ Chiré, prope Tchélatchékanné,
et ad flumen Tacaszé (Quartin Dillon).
Observation. — Grande et belle espèce, à tiges simples complètement herbacées
, à feuilles ovales allongées, très-grandes, et à fleurs nombreuses et plus
grandes que les autres espèces du même genre que j ’ai eu occasion d’examiner.
Cette espèce appartient à la tribu § 2 , Acroglossum du genre Gomphocarpus,
par les folioles de ses appendices staminaux terminées en ligule à leur sommet
et sur leurs côtés. Mais elle est parfaitement distincte de la seule espèce (G.
chironioides Decaisne) qui compose cette tribu.
Tribus III. STAPELIÆ.
TYLOPHORA R. Brown, Wern. soc., i l 28; Decaisne, in DC.
Prodr., VIII, p. 606.
TYLOPHORA HETEROPHYLLA. Nob.
(T ab. LXXI.)
T. caule basi sufifrutescente, volubili, ramisvirgatis, teretibus, gra-
cilibus, tomentosis; foliis ovali-oblongis, aut ovali-lanceolatis acutis,
basi obtusis aut subcordatis, magnitudine maxime variis, superne
glabriusculis, subtus in nervis pilosis.; floribus parvulis atro-purpu-
reis, pedicellatis umbellulas laterales multifloras breviter peduncu-
latas efiformantibus ; pedunculo, pedicellisque lanato-tomentosis ;
calycis laciniis lanceolatis angustis, acutissimis externe pilis raris
conspersis ; corollæ laciniis oblongo-lanceolatis versus apicem bar-
batis ; coronæ stamineæ foliolis carnosis triangularibus gynostegio
dimidio brevioribus, semiadnatis ; folliculis longis subfusiformibus ,
apice sensim attenuatis acutis, pilosiuscutis.
Crescit in silvis montosis Goumassa, altitudine circiter 8000 pedes
supra mare, in provincia Ouodgerate, mense Julio florens et
fructífera (Ant’ Petit).
Observation. — Le genre Tylophora présente, dans la forme des folioles de
sa couronne staminale, des variations très-grandes d’après lesquelles ont été
établies les diverses tribus parmi les espèces assez nombreuses qui le constituent.
Notre espèce abyssinienne, par la forme triangulaire et aiguë de ses folioles
stammales de moitié plus courtes que le gynoslége, se rapproche un peu des