Crescit in locis montosis et herbosis provinciæ Chiré ( Quartìn
Dillon).
Observation. — C’est à côté de YHabenaria antennifera que cette espèce, qui
me paraît tout à fait nouvelle, doit prendre sa place. Ses feuilles1 sont plus
grandes et plus larges; les sépales intérieurs sont très-différents, ils sont allongés,
un peu obtus au sommet, couverts de glandes nombreuses et saillantes en
forme de petites épines sur la face interne et sur les bords, et l’appendice, qui
en naît est ovale, lancéolé, deux fois plus long et deux fois plus large que le
sépale, et arqué en forme de lame de couteau. Les trois divisions du labelle
sont planes, linéaires, celle du milieu deux fois plus longue que les deux latérales.
SATYRIUM. Swartz , Act. Holm,., 1800, p. 214; Lindi., Gen. and
sp., 335.
SATYRIUM CORIOPHOROIDES. A. Rich., in Ann. sc. nat. (2e sèrie), XIV.
274, t. XVIII, f. 3.
SATYRIUM macrostachyum. Hochst., in pi. Schimp. Abyss.,sect. in , n° 1606.
(Tab.LXXXIX.)
S. caule fiorifero erecto pedali aut sesquipedali ; foliis caulinis
vaginantibus parvulis ellipticis aut ad vaginam laxam acutam re-
ductis et sensim in bracteas abeuntibus ; foliis radicalibus distinctis
binis, juxta caulem floriferum: floribus laete purpureis, spicam
elongatam densam, bracteosam efformantibus ; bracteis lanceolatis
subimbricatis elliptico-lanceolatis acutis flores sequantibus, in parte
inferiore erectis, caeterum reflexis, foliaceis, viridibus; labello ga-
leato, obtuso, antice fere usque ad basin aperto, apice antice obtuse
apiculato ; calcaribus dependentibus, recurvis apice obtusis, ovarium
non aequantibus ; sepalis omnibus basi inter se coalitis, lateralibus
semi-obovalibus subarcuatis basi angustatis ; supremo lateralibus-
que aequilongis angustis linearibus obtusis, glabris; gynostemio
tereti, breviusculo ; stigmatis labio superiore lato erecto, subquadrato,
margine dissecto, obtuso; ovarii costis glanduloso-puben-
tibus.
Crescit in locis herbosis et siccis montis Selleuda, mense Augusto
florens, etprope Avar Semmaka, in provincia Chiré (Quartin Dillon),
et in montibus prope Tecli provincia Sanx, mense Augusto
(Schimper).
Observation. — Cette espèce, dont j’ai pu examiner un très-grand nombre
d’échantillons, présente beaucoup de variations dans la figure de ses feuilles
plus ou moins allongées, aiguës ou obtuses, dans la grandeur des gaînes foliaires
qui garnissent la tige florifère, dans celle des bractées accompagnant les fleurs.
Je me suis assuré que l’espèce que M. Hochstetter appelle Satyrium macrostachyum
n’est pas différente de mon Satyrium coriophoroïdes. Par le nom spécifique
que j’ai donné à cette espèce, j ’ai voulu rappeler la ressemblance de port
qu’elle présente avec l’Orchis coriophora de Linné. Les sépales intérieurs de
cette espèce sont linéaires, obtus et immédiatement soudés avec les sépales externes.
Cette espèce a quelque analogie avec le Satyrium Nepalense de Don ; mais
ses fleurs forment un épi très-serré ; ses sépales extérieurs sont inéquilatéraux,
semi-obovales, obtus avec une petite pointe latérale ; les côtes de l’ovaire sont
pubescentes et glandulaires.
SATYRIUM BRACHYPETALUM. Nob.
(T ab. XC.)
S. caule fiorifero pedali, vaginis foliaceis Iaxis acutis obtecto ;
spica dense bracteata, floribus purpureis ; bracteis flores æquantibus
aut superantibus, basi erectis, cæterum reflexis ; labello galeato
dorso carinato apice longe acuminato antice usque ad mediam partent
tantum aperto, inde sepalis externis internisque ex parte media
aperturæ labelli enatis, in margine ciliatis ; calcaribus ovarium
æquantibus apice acutis; sepalis lateralibus externis semiobovalibus
arcuatis, intermedio et internis angustis obtusissimis ; stigmatis
labio superiore erecto, emarginato; ovarii costis glanduloso-puben-
tibus.! ‘ :
Crèscit iu locis herbosis et montosis provinciæ Chiré ( Quartin
Dillon).
Observation. — Je considère cette espèce comme différente de la précédente,
quoiqu’elle ait le même port, ainsi que le montre la figure que nous donnons
ici de ces deux espèces. Dans le Satyrium brachypetalum, le labelle est aigu et
acuminé à son sommet. Il n’est ouvert que dans sa moitié supérieure et non
jusqu’à sa base comme dans la première espèce. Il résulte de cette disposition
que les cinq sépales extérieurs et intérieurs semblent partir du milieu'de la
hauteur du bord antérieur du labelle et non de sa base comme dans le Saty-
rium coriophoroïdes. De plus, ses sépales sont tous ciliés et glandulaires sur
leurs bords; les éperons sont plus longs et aigus.