290 FLORA ABYSSINICA.
fleurs très-petites forment un épi dense et serré; le labelle est concave, entier,
ovale, obtus, au moins aussi large que long, avec un éperon à peu près de la
même longueur que lui, un peu arqué en avant et aigu à son sommet.
HABENÀRIA. Willd., Sp., TV, 44; Lindi., Gen. and sp., 366.
ORCHiDis Sp. auctorum.
* Sépala interiora nuda, exappendìculata.
«. Labelli lacinia exteriores indivisa.
HABENARIA VAGINATA. A. Rich., in Ann. se. nat. (2' série), XIV, 269r,
t. XVII, f. 2; Hochst., in pi. Schimp. Abyss., sect. n , n° 4350.
H. foliis radicalibus binis suboppositis, patulis, cordato-ovalibus,,
acutis, planis, membranaceis ; caule pedali et ultra vaginato, vaginis
laxis in folia 1-2 parvula acuta, oblonga convolutis, in parte superiore
caulis sensim in bracteas decrescentibus ; spica elongata brac-
teata ; bracteis laneeolatis acutissimis ovarium excedentibus ; sepalis
lateralibus externis patulis oblique ovali-acuminatis, valde inæqui-
lateris, subpunctato-glandulosis ; internis inappendiculatis obliquis
acutis cum supremo in galeam approximatis ; labello tripartito, sepalis
vix duplo longiore, laciniis angustis obtusis subæquilongis,
intermedia vix lateralibus divergentibus latiori; calcare gracili,
versus partem superiorem vix sensim inflato, ovarium duplo excedente.
Crescit in monte Selleuda, juxta Adoua, mense Septembre ; in
montosis inter Adoua et Memsah (Quartin Dillon) et in regione
media montium versus Choata, mense Julio (Schimper).
Observation. — C’est peut-être une des espèces les mieux caractérisées de ce
genre qui en renferme un à grand nombre. Ses deux larges feuilles sont superposées
et presque opposées à la base de la tige ; comme on peut l’observer aussi
dans une autre espèce abyssinienne de cette famille, le Satyrium bifolium dont
nous donnons la figure (pl. 89) ; elles sont ovales, arrondies ou même un peu cordiformes
à leur base, aiguës au sommet. La tige haute d’environ un pied, porte un
grand nombre de gaines se terminant chacune par une feuille rudimentaire ovale,
très-aiguë et roulée autour de la tige. Les fleurs sont assez petites, formant un
épi assez lèche, long de quatre à six pouces. L’éperon est très-long ; le labelle a
trois divisions profondes, étroites, obtuses, un peu charnues, à peu près égales
entre elles.
HABENARIA PERISTYLOIDES. A. Rich., in Ann. se. nat. (2* série), XIV,
270, t. XVII, f. 3.
Var. a : nana.
H. caule erecto pedali et ultra (in var, a, palmari), basi vaginato,
in medio folioso ; foliis ovali-lanceolatis acutis, basi laxe vaginanti-
bus; floribus pallidioribus ; spica elongata, laxiuscula, bracteis ovali-
lanceolatis acutissimis convolutis, flores æquantibus; sepalis ad-
scendentibus in galeam approximatis supremo ovali-lanceolato
acuto, concavo, lateralibus inæquilateris ovali-acutis falcatis ; internis
(petalis) inappendiculatis æquilongis ovalibus obtusis, labello
tripartito, basi subcordato, lacinia media oblonga angusta obtusa,-
lateralibus duplo longiori, latiorique ; calcare brevi obtuso ; antheræ
çruribus brevissimis, appendicibus stigmaticis obtusis superne ca-
naliculato-concavis.
Crescit in montosis et locis herbosis, juxta Adoua, in monte
Selleuda (Quartin Dillon). Var. a, in monte Semaiata prov. Chiré
(Quartin Dillon).
Observation. — La variété a m’a offert absolument tous les caractères de l’espèce
type, seulement sa tige dépasse à peine la longueur de la main. Elle a été
recueillie par le docteur Quartin Dillon sur le mont Semaiata dans le Chiré.
- Les différents genres établis dans la tribu des Ophrydées, avons-nous dit ailleurs
en parlant de celte espèce, et particulièrement ceux formés aux dépens
de 1 ancien genre Orchis, sont, en général,’ assez bien déterminés. Cependant
leurs caractères ne sont pas toujours tellement tranchés qu’on n’éprouve quelquefois
une certaine hésitation pour rapporter quelques espèces à un genre
plutôt qu’à un autre. Ainsi, par exemple, la plante que nous nommons ici
Habenaria peristyloïdes participe à la fois des caractères des deux genres Ha-
benaria et Peristylus. Comme ce dernier, elle a les sépales rapprochés et presque
en casque, le labelle épais et l’éperon court; mais elle présente les deux appendices
charnus qui naissent de la région stigmatique inférieure et qui constituent
le caractère diagnostique du genre Habenaria.
HABENARIA DISTANTIFLORA. Nob.
H. caule erecto sesquipedali ; foliis (saepius 2) basi vaginantibus
laneeolatis acutissimis ; spica elongata, gracili, distantiflora; bracteis
ovali-lanceolatis acutissimis semiconvolutis ovarium superantibus ;
floribus sessilibus parvulis viridulis; sepalo supremo ovali erecto,