260 FLORA. ABYSSINICA.
cette espèce en èst distincte et constitue un type particulier. Elle est moins
grande; ses feuilles sont plus allongées, presque sessiles; ses fleurs sont monoïques
à la même aisselle des feuilles.
URTICA.^L., Gen., 1064; Endlich., Gen., n° 1879.
URTICA SIMENSIS. Hochst., in pi. Schimp. Abyss., se c t.H , n” 1283.
I). perennis, dioica : caule erecto, bipedali hispido; foliis oppo-
sitis longe petiolatis ovali-acutis, basi coriaceis, grosse et argute den-
tatis ; subrugosis, subtus in nervis urenti-hispidis ; floribus. spicatis
axillaribus, spicis solitariis petiolo brevioribus ; foemineis ovoideo-
oblongis ; calyce campanulato-compresso, echinato ; stigmate exserto
sessili.
Crescit ad pagos montium simensium circa 11 000 pedes supra
mare sitos, mense Martio ad pagum Dibill collegit clar. Schimper.
Nomen abyssinicum : Sama.
Observation. — Le Sama est une plante très-brûlante quand elle est fraîche.
Cependant les Abyssins la font cuire et la mangent comme légume. Elle ressemble
beaucoup à notre Urtica dioica L. d’Europe; mais elle en diffère par ses
feuilles moins acuminées et ses épis de fleurs plus gros, plus courts et dressés ;
par son calice femelle armé de gros poils en forme d’aiguillons.
URTICA URENS. L., Sp., 1396; Willd., Sp., IV, 352; Hochst., in pl.
Schimp. Abyss., sect. n , n° 843.
II. annua : caule erecto ramoso, hirto, urente; foliis oppositis
ovalibus acutis argute serratis, planis, hirtellis; floribus monoicis
axillaribus glomerulatis; pedunculis petiolo brevioribus.
Crescit in arvis cultis et ad domos pagi Tchemusa (Schimper).
Observation. — Identique avec l’espèce européenne.
URTICA HYPSELODENDRON. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. ii
n° 1136.
U. arborea; ramis crassis; foliis altemis petiolatis lato-ovalibus
acuminatis margine obsolete dentatis glabriusculis reticulato-veno-
sis ; stipula convoluta, oblonga acuta ramum amplexante, valde decidua
; floribus dioicis; masculis raceinosis axillaribus, racemis par-
vulis subramosis ; calyce quadripartito, laciniis ovali-acutis, staminibus
primum inflexis, postea exsertis; floribus foemineis racemosis
axillaribus, calyce 4-phyllo, inæquali; stigmate sessili, akenio ovoi-
deo-compresso calyce appresse obtecto.
Crescit in provincia Chiré (Quartin Dillon) et in provincia Semiène
infra Entchedkab versus Choada, mense Julio florens (Schimper;,
Observation. — Les échantillons recueillis par M. Schimper appartiennent à
l’individu mâle. Ceux qui font partie des collections de Quartin Dillon sont
femelles. En examinant la structure de ces fleurs, je n’ai pu y observer, ainsi
que le supposait M. Endlicher, le type d’un genre différent des Urtica.
URTICA SCHIMPERIANA. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. m ,
n°! 1726 et 1739.
U. ramis erectis herbaceis bipedalibus pilosissimis; foliis altérais
longe petiolatis ovalibus acuminatis dentatis, flaccidis petiolisque
pilosis; floribus foemineis racemosis; racemo axillari, pedunculato,
ramoso, piloso ; fructibus parvulis compressis apice oblique apicu-
latis.
Crescit circa Adoua et in provincia Chiré (Quartin Dillon), in
vallibus angustis provinciæ Meda, sub arborum umbra (Schimper).
Observation. — M. Hochstetter croit cette espèce une simple variété de l’Dr-
tica hirsuta de Vahl, dont elle est, en effet, très-voisine. Mais dans Y Urtica
Schimperiana les feuilles ne sont pas cordiformes à leur base, et les grappes peu
fournies de fleurs sont plus courtes que les feuilles.
URTICA LOMATOCARPA. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. m ,
n° 1471.
U. caule erecto, gracili, ramoso, glabriusculo, foliis altérais longe
petiolatis, ovalibus acuminatis dentato-serratis, tenuibus, pilis raris
conspersis ; floribus foemineis spicatis ; spicis axillaribus pedunculatis
glomerulis 3-4 distantibus compositis ; calyce trifido laterali, hir-
tello; fructu compresso óvoideo apice àcüto, stigmate paulo laterali
. Crescit in rupibus vallis Mai-Mezano, mense Septembre fructifera
(Schimper).
Observation. ** C’est d’après un échantillon des collections de M. Schimper
que j’ai tracé le caractère de cette espèce. Elle a plutôt le port d’une mercuriale
et surtout de la Mércurialis annua. Ce qui la distingue surtout des autres
espèces du genre Urtica, ce sont scs fleurs femelles formant de longs épis grêles