Choata, nec non in regione inferiori septentrionali montis Selleuda,
mense Junio (Schimper).
Nomen abyssinicum : Tambohhe.
Observation. — Cet arbrisseau, comme me l’a démontré une analyse soignée
de sa fleur, appartient au genre Croton , ainsi que M. Hochstetter l’a reconnu
lui-même, et non au genre Rottlera, qui, entre autres différences, n’offre pas de
pétales dans ses fleurs mâles, tandis qu’ici il y en a cinq bien évidents.
Par ses feuilles ovales acuminées, longuement pétiolées, à dents excessivement
fines et peu marquées, par sa longue grappe presque simple, composée
presque tout entière de fleurs mâles très-nombreuses, parmi lesquelles en existent
un très-petit nombre de mâles; cette espèce fesl parfaitement distincte de celles
qu’on a réunies dans le même groupe.
CROZOPHORA. Neck, Elem., II, 27; Ad. de Juss., Euph., 27,
t. VII; Endlich., Gen., n° 5829.
CROZOPHORA PLICATA. Ad. de Juss,, Euph., p. 28; Spreng., Syst.,
I l i , 850.
c r o to n p l ic a t c m . Vahl, Symb., I , 78 ; Willd., Sp., IV, 538.
c r o t o n TiNCTORiuM. Burm., Ind., 304, t. LXII, f. 1 (n o nL.).
C. herbacea : caule a basi ramoso, ramis diffusis divaricatis fioccoso
et cinereo-tomentosis ; foliis longe petiolatis ovalibus obtusis,
nervoso-plicatis, subtus cinereo-floccosis, basi biglandulosis ; race-' ■
mis paucifloris in axillis foliorum supremorum ; capsula tricocca,
tomentosa, purpurascente.
Crescit in campis convallis fluvii Tacaszé (Quartin Dillon).
Observation. — La comparaison que j ’ai faite des échantillons recueillis sur
les bords du Tacazzé, par mon regrettable ami Quartin Dillon, avec ceux que
M. Delile a trouvés en Egypte, m’a montré leur parfaite identité.
Tribus IV. PHYLLANTHEÆ.
Ovarii loculi biovulati. Stamina centro floris inserta.
CLÜYTIA. Ait., Hort. Kew., 111, 419; Ad. de Juss., Euph., 25,
t. VI; Endlich., Gen., n° 5840.
CLUITIA. L.
CLÜYTIA LANCEOLATA. Vahl., Symh., II, 101 ; Willd., Sp., IV, 882.
c l u t ia l a n c e o l a t a . Forsk., fl. Ægypt. aràb., 170.
Var. a : glabra. ,
Var. p : pubescens..
Var. y : angustifolia.
C. ramülis nuiic glabris, nunc cinereo-tomentosis; foliis alternis
breviter petiolatis, obovali-oblongis obtusissiinis, basi sensim an—
gustatis, aut oblongo-lanceolatis utrinque pubentibus, apice obtusis
; floribus masculis in axilla foliorum aggregatis, numerosis, sub-
sessilibus; foemiiieis sæpius geminis pedicellatis ; calyce 5-partito
laciniis oblongis acutis ; petalis 5 spathulatis, persistentibus ; capsula
globosa pisiformi 6-sulcata.
Crescit in montosis juxta Tchélatchékanné et in monte Selleuda
(Quartin Dillon et Schimper) mense Junio.
Nomen abyssinicum : Bakojcot.
Observation. — Les trois variétés que nous avons observées dans cette plante
appartiennent-elles à une seule et même espèce? Doivent-elles, en effet, être
rapportées au Clutia lanceolata de Forskal? Je n’oserais répondre bien affirmativement
à ces deux questions. Je ne connais pas, ou du moins je n ai pas été à
même d’examiner d’échantillon authentique de la plante de Forskal, et le caractère
si court et si vague que ce botaniste en donne n’est pas de nature a bien
faire connaître l’espèce à laquelle il s’applique^ J’admets donc que M. Hochstetter
a eu de bonnes raisons pour se décider à rapporter la plante d’Abyssinie
â l’espèce trouvée en Arabie par Forskal.
Les trois f ormes que j ’ai reconnues dans les nombreux échantillons que j ai
eus en ma possession sont, au premier abord, fort distinctes ; mais, en les examinant
avec soin, on ne tarde pas à reconnaître qu’elles ne peuvent constituer
que des variétés.
1° La plus remarquable, sans contredit, est la variété a glabra : ses rameaux
et ses feuilles sont complètement glabres, de même que ses capsules et son ca