LXVIII. EBENACEÆ.
DIOSPYROS. L., Gen., n° 1161 ; DC., Prodr., VIII, p. 222.
DIOSPYROS MESPIL1FORMIS. Hochst., in pi. Schimp. Abyss., sect. n,
ni! 655 et 1243.
D. arbor excelsa ; ramulis virgatis, apice rufo-sericeis ; foliis altérais,
approximatis brevissime petiolatis, elliptico-lanceolatisacutis,
integris, subcoriaceis, glabris ; floribus parvulis rufo-sericeis, race-
mum brevem pauciflorum, axillarem efformantibus ; calyce 5-fido
persistente, staminibus 16; drupa ovoideo-subglobosa (magnitudine
pruni minoris) glabra, ip siccis sub 5-costata, 5-loculari,
5-sperma.
Nomina vernacula : Ahié, Âjé vel Ajejeh.
Crescit in provincia Chiré, mense Julio fructifera (Quartin Dillon)
et prope Tchélachekanné Junio (Schimper). ;
Observation. — C’est un arbre très-élevé dont on mange les fruits quand ils
sont parfaitement mûrs. Son bois est très-dur et les Abyssins l’emploient à faire
des bois de fusil. J’ai compté seize étamines dans les boutons de fleurs que j’ai
ouverts. Cette espèce a quelque ressemblance avec le Viospyros anonæfolia DC.
de l’Ile de France. Elle s’en distingue surtout par son calice à 5 lobes bien marqués
et aigus, velu et non glabre, et parle nombre de ses étamines.
EUCLEA. L., Syst., XIII, p. 7 4 7 ; DC., Prodr., VIII, p. 215.
" EUCLEA KELLAU. Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. il n° 1078.
m a r s in e k e l l a u . Hochst., I. c., sect. I , n° 159.
I k e l l a u a s c h im p e r i. Alph. DC., Prodr., VIII, n° 289.
(T ab. L X V llf l:
E. arbuscula ; foliis sæpius oppositis , basi brevissime petiolatis,
elliptico-oblongis, apice sæpius obtusis, basi sensim attenuatis coria-
Bceis, glabris, margine subintegris ; floribus dioicis : masculis pedi-
Kcellatis racemos simplices axillares efformantibus ; corolla campa-
lÉnulata 4-loba : staminibus 12 erectis basi corollæ insertis, inclusis :
IMrupa globosa, pisiformi, crustacea, 1-locularimonosperma; semine
Sffoendulo, globoso.
Nomen vernaculum : Kellau.
1 Crescit in locis aridis et montosis regni Tigré (Quartin Dillon)
ftrope Àxum et in regno Choa (Ant. Petit) et prope Adoua. Junio ad
fflNovembrem (Schimper).
B Observation. ■— Cette plante a été diversement nommée et classée par les bo-
Banistes qui ont eu occasion de la voir et d’en parler. M. Hochstetter l’avait d'abord
rapportée au genre Myrsine, sous le nom de Myrsine kellau (Pl. Schimp. i,
n° 159). Plus lard il la plaça dans le genre Euelea. M. Alph. de Candolle, au contra
ire , en fit un genre nouveau Kellaua, qu’il crut devoir rapporter à la famille
des Oléacées. La seconde détermination de M. Hochstetter est la seule vraie.
Cette plante est bien une Ëbénacée et tous ses caractères semblent la placer
dans le genre Euelea. C’est ce que m’ont mis à même de confirmer les échantillons
de cette plante recueillis par MM. Quartin Dillon et Ant. Petit. Ces échantillons
appartiennent tous à l’individu mâle. Leur corolle gamopétale un peu
ircéolée, donnant attache à douze étamines incluses, dont les anthères sont lancéolées
jointes aux caractères du fruit et de la graine, ne laissent aujourd’hui
aucun doute sur la famille à laquelle appartient le Kellau des Abyssins.