sée à celle que présentent toutes les écailles ou paillettes des fleurs dans les
Graminées. Mais si on examine la fleur, cette anomalie disparait, la paillette
interne de la fleur est très-large, obtuse et simple. Mais à mesure que le fruit
grossit, cette paillette se fend, jusqu’à sa base, en deux parties qui se placent
de chaque côté du fruit. Mais ces deux écailles appartiennent à une seule et
même paillette qui était primitivement parfaitement simple.
AGROSTIS. Kunth, Ënum., 1, 217.
AGROSTIDIS Sp., L.
AGROSTIS STOLONIFERA. L., ed. Beiate, I, 175; Smith, An i., I , 80;
Kunth, Enum., I , 219 ; Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. n , n° 1345.
AGROSTis sh im per ia n a . Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. n , nis746
et 973.
AGROSTis s im en s is . Hochst., I. c., sect. n , n° 562,
A. culmo basi horizontal!, repente, ramoso, stolonifero, cæterum
ascendente sesquipedali ; foliis linearibus angustis margine subtus-
que scabris ; ligula membranacea elongata, integra aut apice fissa ;
vaginis glabris, striatis, asperulis ; panicula elongata, pallida, angusta,
ramis semiverticillatis ramosis, ramulis scabris ; spiculis lan-
ceolatis ; lepicenæ valvulis lanceolatis acutis, flore longioribus
carinatis hirtis, margine dorsoque ciliatis ; palea exteriore apice
tridentata, dorso aristata, glabra ; arista subulata, scabra, paleis
duplo longiore.
Crescit ad rupes madidas in montibus provinciæ Semiène, prope
Demeriti, mense Augusto (Schimper).
Observation. — Il n’est pas un botaniste qui ne sache combien sont variables,
dans leurs caractères, les espèces du genre Agrostis, et surtout celles qui se rapprochent
des Agrostis vulgaris, alba et stolonifera. La présence ou l’absence
d’une arête, qui est ordinairement un caractère important dans les autres genres
de la famille des Graminées, n’offre, dans le genre Agrostis, qu’un signe de peu
de valeur. La plante que M. Hochstetter nomme Agrostis stolonifera L. m’avait,
au premier abord, semblé différente de cette espèce, en la comparant aux nombreux
échantillons que j’en possède, recueillis dans des contrées variées de l’Europe.
Dans ces derniers, du moins dans tous ceux que j ’ai pu analyser, je n’ai
pas vu d’arête ; il en existe une, au contraire, très-manifeste dans les échantillons
d’Abyssinie. Cette différence m’avait d’abord frappé, et je pensais la plante
de M. Hochstetter tout à fait différente de celle de Linné. D’un autre côté, en
examinant avec soin l’espèce queM. Hochstetter appelle Agrostis Schimperiana,
je lui ai trouvé absolument le même port, les mêmes caractères qu’à son Agrostis
stolonifera. Seulement ici les fleurs sont privées d’arête. Mais en examinant
une longue suite d’échantillons appartenant certainement à la même plante,
soit dans les herbiers des docteurs Quartih Dillon et Petit, soit dans les collections
de Schimper, j’ai trouvé des échantillons à fleurs mutiques et d’autres à
fleurs arislées. Or, si l’absence de l’arête n’est pas un caractère constant dans
Y Agrostis Schimperio,na, on peut, et l’on doit raisonnablement admettre qu’elle
n’a pas plus d’importance dans Y Agrostis stolonifera. Dès lors, les échantillons
Abyssins, munis d’une arête, et que M. Hochstetter a rapportés à Y Agrostis stolonifera,
appartiennent, en effet, à cette espèce Linnéenne. Maintenant, Y Agrostis
Schimperiana diffère-t-il de Y Agrostis stolonifera P J’avoue que je ne vois
aucune différence sensible. Je suis donc porté à admettre que la première de
ces espèces doit être réunie à la seconde. J’en dis autant d’une seconde espèce
nommée par M. Hochstetter Agrostis simensis. C’est la même forme, les mêmes
caractères essentiels que dans les deux précédentes.
AGROSTIS VESTITA. Höchst., in pl. Schimp. Abyss., sect. iii, n° 4788.
A. culmo basi repente horizontali, cæterum erecto sesquipedali;
foliislanceolato-linearibus acutis, scabris ; ligula membranacea elongata,
dissecta; panicula effusa, ramosa, elongata, pyramidata; ramulis
scabris ; lepicenæ valvulis lanceolatis acutis dorso carinatis et
ciliato-scabris, exteriore pauio longiore ; paleis lanceolatis acutis le-
picena paulo brevioribus, muticis, pilis longis obtectis.
Crescit in montibus provinciæ Urahut mense Januario (Schimper).
Observation. — Extrêmement voisine de YAgrostis stolonifera, cette espèce
s’en distingue par sa panicule à rameaux inférieurs beaucoup plus longs, par
les longs poils mous qui recouvrent la paillette externe. Sont-ce là des caractères
suffisants pour constituer une espèce distincte ?
GASTRIDIUM. Pal. Beauv., Agrost., 21, t. Yl, f. 6; Kunth, Enum ,
1, 230.
GASTRIDIUM AUSTRALE. P. Beauv., I c.; Rcem. e t Schult., S y st., H ,
342; Kunth, I. c.; Hochst., in pi. Schimp. Abyss., Sect.i, n° 116.
m il iu m l e n d ig e r c m . L., Sp., 91 ; Screb., Gram., II, 14, XXIII, f , 3;
Willd., Sp., I, 359.
a g r o s t is a u s t r a l i s . L., Mant., I , 30.
G. annuum : culmo erecto gracili, spithameo; foliis linearibus an-
gustissimis, glabris, margine retrorsum scabris; ligula membranacea
oblonga denticulata ; vaginis glabris ; panicula spicata, tereti,
densa ; spiculis lanceolatis ; lepicense glumis erectis, florem multo