CXIV. PALMEÆ.
PHOENIX. L., Gen., n° 1224; Mart., Palm., t. CXX, CXX1Y,
CXXXYI, CLXIY.
PHOENIX DACTTLIFERA. L., Hort. Cliff., 482; Ibid., Sp„ 1658; Lamkc.,
lll., t. DCCCXCIII; Delile, Fl. d’Êgypt., t. LXII; Mart., Palm., 257,
t. CXX, t. X, f. 4 , t. z, f. A ; Kunth., Enum. pl., I I I , 255.
P. caudice elato; frondibus glaucescentibus. incomtis, pinnis
lanceolato-linearibus, acuminatissimis, valde complicatis, subte-
trastichis, anticis sæpe distichis, irregulariter et remote sparsis
aggregatisve, antrorsum stricte surrectis aut sursum conniventibus,
summis brevioribus subintegerrimis ; baccis cylindraceo-ellipticis,
varie coloratis, ultra pollicem longis. Martius.
Crescit in planitie montosa provinciæ Chiré, præsertim ad ripas
rivulorum et torrentium, fere per totum annum flores fructusque
nunquam maturos proferens (Quartin Dillon).
Observation.—Quoique je n’aie pas vu les feuilles de ce dattier, cependant il
me paraît se rapporter à l’espèce commune. Je crois devoir transcrire ici une
note du docteur Quartin Dillon qui, dans son herbier, accompagnait les échantillons
de cette plante.
Le dattier croît sur le bord du plateau de la province du Chiré. II est en fleurs
à peu près toute l’année et jamais ses fruits ne viennent à maturité. Il ne descend
guère au-dessous du plateau, c’est-à-dire qu’il se maintient à une hauteur
de cinq à six mille pieds au-dessus de la mer. C’est surtout sur le bord des ruisseaux
et des torrents qu’il habite de préférence. D’un autre côté, on le trouve
aussi à peu près à la moitié de la hauteur du Selleuda, près Adoua, à une hauteur
d’environ six mille pieds.
La hauteur qui paraît la plus convenable pour le développement le plus complet
du dattier en Abyssinie est le bord même du plateau ou le plateau lui-
même. Car, dans le Chiré, on rencontre des groupes de cet élégant palmier, dont
le stipe s’élève à trente ou trente-cinq pieds de hauteur. Plus bas, à une hauteur
moins considérable, ces arbres n’ont plus guère que dix à douze pieds. Leur
bois sert à fabriquer les xabias ou bois des lances; on l’emploie aussi comme
bois de charpente dans la construction des toitures de maisons.
Les individus mâles sont incomparablement moins nombreux que les femelles,
ces derniers étaient déjà en fruits quand les premiers commençaient à fleurir.
Ne serait-ce pas à celle différence remarquable dans l’époque de la floraison
des deux individus qu’on devrait attribuer le défaut de développement des
fruits de ce dattier qui, évidemment, ne sont pas fécondés.
HYPHÆNE. Gærtn., Fr„ II, 13, t. LXXXII; Mart., Palm., 131,
132, 133; Endlich., Gen., n° 1748.
cucifera. Delile.
HYPHÆNE THEBAICA. Maft., Palm., 226, t. CXXXI. CXXXIII; Kunth.,
Enum. plant., I I I, 227.
CORYPHA THEBAICA. L., Sp., 1657.
c u c i f e r a t h e b a i c a . Delile, Égypt., 57, t. I , II.
H. fructibus obovatis, sessilibus (Mart., I. c.),
Crescit inmontosisÀbyssiniæ, altitudine circiter 6000 pedes supra
mare, cirea Gondar, et in provincia Semiène (Quartin Dillon).,
Observation. — Les collections du docteur Quartin Dillon ne contiennent pas
d’échantillon de ce magnifique palmier. C’est d’après une note qui fait suite à
celle que nous venons de transcrire à l’article du dattier que l’on trouve sur le
Doum les détails suivants :
Le Doum ou une espèce analogue se trouve également à une hauteur considérable
aux environs de Gondar et dans le Semiène à une hauteur de cinq à
six mille pieds. La même note ajoute : « Enfin nous n’avons trouvé que dans la
vallée du Maréb, et seulement dans les vallées qui viennent déboucher sur ce
fleuve une troisième espèce de Palmier dépourvue de tige. » Serait-ce par hasard
le Chamerops humilis P
« Enfin, ajoute le docteur Quartin Dillon, on nous a dit que plus bas, en descendant
le fleuve, dans le pays des Changallas, existe une autre espèce qui reste
fort obscure pour nous. Ses fruits seraient gros comme le poing. Ils sont transparents
et fragiles comme du verre. On en fait des tabatières. II est fort difficile
de les recueillir, parce que, si on abat l’arbre, ils se brisent tous quand celui-ci
vient à tomber. Il nous a été impossible de nous procurer ce fruit, quelques
efforts que nous ayons faits. » Cette description étrange, si elle est vraie, ne
s’appliquerait à aucune des espèces connues de la famille des palmiers.