
E X P L I C A T IO N
D E L A
P L A N C H E T R O I S I È M E .
L A Figure 2 3 repréfente un Chafleur avec un filet double d’une conftru£tion
différente de ceux décrits ci-defïiis (i). L ’expofé que nous avons fait des
autres fuffira pour faire comprendre celui-ci.
Ce filet ou pince Fig. 23 , quoique très-bon pour la chaffe, n’eft pas fi
Commode que les précédées ; il eft fort lourd, & ne peut fe porter dans la
poche. Il eft par conféquent plus embarraffant à la promenade : à cela près ,
i l réunit tous les avantages des autres, & fon exécution eft moins coûteufe.
Son manche eft compofé de deux morceaux de bois d’environ trois pieds
de long , coudés depuis la charnière a. jufqu’en bas, pour que les mains du
Chafleur ne fe touchent pas en fermant le filet : fes raquettes de gaze ou
de marli de treize pouces fur onze, fbnt entourées d’un fort fil de fer
d’une ligne au moins de diamètre, & fortement arrêtées au bout de chaque
branche. Pour qu’elles ne fe renverfent pas en fermant l ’inftrument, on les
affujettit avec deux areboutans faits du même fil de fer qui font deux demi-
cercles en dehors,, comme on le voit dans cette Figure.
Les Figures 2 4 & 2 3 repréfentent des planchettes deftinées au développement
des Papillons. Il faut qu elles foient de bois très-doux, afin que les
aiguilles ou les épingles qui fervent à cet ufage , puiffent y être piquées
avec facilité. Le meilleur bois feroit le tilleul ; à fon défaut on peut employer
du tremble, du fâpin fans noeuds, de l’aune , &c.
On fait de ces planchettes de différentes longueurs & largeurs, fuivant la
groffeur du corps & 1 étendue des ailes des Papillons. La longueur la plus
ordinaire eft depuis un pied jufqua dix-huit pouces , & leur largeur depuis
trois pouces jufqu’à dix.
( 1 ) N at C’eft le plus ancien de ceux inventés pour cette ch&ffe,
Au
♦
Au milieu de ces planchettes, on fait faire une rainure avec le bouvet »
de deux lignes au moins de profondeur , fur 2 , 3 , 4-, J , 6 , & même dix
lignes de largeur; cette rainure étant deftinée à recevoir le corps du Papillon,
doit être proportionnée à fa groffeur pour ne pas le gâter ; elle eft repréfentéa
Fig. 24. ƒ. ƒ. & Fig. 23. g. g. Comme ces deux planchettes font vues en
perfpective, on en a gravé le profil : celui de la figure 2 4 eft repréfenté figura
i2 6 , & celui de la figure 23 fe voit figure 2 7.
Sur ces planchettes, on fait en travers' de diftance en diftance des traits a
l’équerre pour guider la direciion des mies dans le développement des
Papillons. On peut remarquer ces traits ponâués fous tous les Papillons qui
font ici repréfentés.
L a Figure 28. fait voir une aiguille à laquelle on fait une tête avec da
la cire d’Efpagne. On s’en fert pour piquer le corcelet des Papillons.
La Figure 23). repréfente une épingle avec une tête de cire molle , & la
pointe coudée. Elle fert à affujettir les ailes des Papillons lorfqu elles font
étendues, en faifànt entrer la pointe dans la planchette au-deffous du bord
extérieur de l’aile inférieure, & collant la tête de cire au-deffus du bord
extérieur de l’aile fupérieure.
La. Figure 30. eft une longue aiguille droite emmanchée pour fervir 'a.
’étendre les ailes des Papillons.
L a Figure 3 1. eft une aiguille coudée auffi emmanchée. Elle fert à relevec
le corps , les antennes & les ailes des Papillons pendant le développement-
La Figure 32. eft un morceau de carte pour contenir les ailes des
Papillons que l’on développe, comme on le voit dans la Figure 2 3 , Pap. d.
L a Figure 3 3, eft ce même morceau de carte un peu bombé, afin que fa
partie convexe étant appliquée fur 1 aile du Papillon, la comprime de façon
à l’empêcher de varier.
Après une explication auffi détaillée des Inftrumens ^ il fera facile de failit
l’application que nous allons en faire.
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