
a p p r o b a t i o n .
JJ"S^ j în ordre de Monfeigneur le G a r d e des S c e a u x , le Manufcrit
d’un Ouvrage qui a pour titre : Colleâion de Chenilles, Chryfalides & Papillons
qui'fe trouvent en Europe , peints d’après nature par M. E r n s t , graves par
Girardjn , & coloriés fous leur direâion, décrits par le R. P. E ngramelle ,
Religieux : je n’y ai rien trouvé qui pût empêcher l’imprefïïon de cet Ouvrage,
dont l’exécution ma paru auffi .agréable qu’intéreffante.
A Paris 3 ce 19 Janvier i j j ÿ . S A G E .
Le Privilège fera imprimé à la fin de l’Ouvrage.
M
A P A R I S . De l’Imprimerie de P. M. D elà g u e t t e ,
rue de la Vieille-Draperie.
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DISCOURS PRÉLIMINAIRE
S U R
L E S I NS E C T E S »
I J n E 110uvUle Defcriptlon des Infeâes, après ce qu’en ont die d’eecellens
Auteurs , pourroit paroître fuperflue, li de nouvelles recherches & des découvertes
intéreflantes n’étoient point un titre fuffifant,* pour piquer la curiofité de ceux
qui cherchent à s’inftruire des ouvrages du C r é a t e u r , toujours admirable
dans fes produaions. Elles.portent toutes ; quelques»petites quelles foient, le
fceau d’u'rie Sageffe infinie & d’une Puiffance fans bornes.,Une (impie Fourmi,
un Vermiffeau que nous méprifons, parce que nous ne le connoiffons pas ; fi
nous l’examinons avec quelqu’attention, nous ravit d’étonnement auffi-bien que
les Aftres qui roulent au-deflus de nos têtes, & tous les grands Phénomènes de
l’Univers. Une Mouche enfin, une Mite, un Ciron , dont l’organifation & les
mouvemens font li parfaits-, ne peuvent être que l’ouvrage de cette Intelligence
Suprême. Mais fi D ieu n’a pas. dédaigné de créer un nombre fi prodigieux de
petits Animaux, dont la plupart échappent àla vue, feroit-il indigne de 1 Homme,
qu’il a doué du double avantage de la Raifon & de l’Intelligence, de s en occuper?
Quelques4 foient les progrès des Connoilfances humaines, fur 1 article des
Infectes, on n’en connoît encore que l’extérieur, pour ainfi dire, d un certain
nombre; & tout prodigieux que foit déjà ce nombre connu, il eft certainement
âu-deffous de la réalité. C'eft la partie la .plus nombreufe êc la plus diverfifiée
des Êtres vivans de notre Globe : 1 efprit s y confond, lorfqu il eft queftion d en
faire la feule énumération ; à plus forte raifon, lorfqu’on veut pénétrer dans le
détail des caraRéres diftinttifs de chaque efpéce différente. Celui-là feul pourroit
les appeller par leurs noms particuliers, qui leur a donné 1 être & la vie.