
, Sous leur Premiere r° b e , elles font brunes ou noirâtres luifantes. Dans cet
5ge tendre, elles filent & fe raffemblent fous leurs tapis de foie où elles fe
préfervent du froid par leur chaleur mutuelle : moins fufceptibles fous leur fécondé
peau, elles fe difperfent & ne penfent plus à filer ; leur couleur eft alors comme
on les voit ici fous le trôifiéme 6c dernier habit.
Armées d épines comme les précédentes, elles en ont fix fur le premier,
anneau ; les fuivans en ont chacun fept ; l’avant dernier fix , & quelquefois quatre,
M. de Reaumur affure tome i , page ^ 7 , quelles ont haït épines fur chaaue
anneau du milieu du corps. Cette affertion de la part d’un Obfervateur auffi
exa£t, prouvé que le nombre de leurs épines varie comme leur couleur.
S E C O N D É T A T .
L a Figure 4. d. fait voir la Chryfalide, dont la couleur eft auffi d’un gris
rougeâtre ou de couleur d’ocre : les taches d’or dont elles font ornées, varient
beaucoup pour le nombre & pour la Figure.
É T A T P A R F A I T .
L a Figure 4- | repréfente le mâle en deffus, & celle 4. ƒ le même mâle
en defïbus. Quoiqu’il ait beaucoup de reffemblance avec le Papillon du n°
dont il ne paroît différer au premier coup d’oeil que par la grandeur, il a cependant
des carafleres fuffifans pour conftituer une efpéce différente. Outre fon genre
particulier de nourriture dans l’état de Chenille, il n’a point de franges comme
l’autre au bord des ailes fupérieures. On remarque d’ailleurs vers l’extrémité de
fes ailes fupérieures, une tache blanche dont on ne trouve aucun veftige dans
la Grande Tortue. Ces caractères étant confiants, fuffifent affurément pour en
faire deux efpéces diftinaes, & non une fimple variété. Quant aux couleurs-
fauves des ailes, elles font fujettes aux mêmes altérations que dans la Grande
Tortue : ces couleurs trop'légeres pour foutenir le grand air ou les rayons du
foleÜ, fe paffent aifément. C ’eft par cette raifon que dans les Co lle rons des
Cuneux, on en voit peu où ces taches fauves ne foient devenues blanchâtres,
La Figure 4. g. fait voir la femelle en deffus ; elle eft femblable au mâle
quant aux couleurs, excepté cependant que les taches fauves, de fes ailes font
p us claires, & que les petites taches noires des ailes fupérieures font quelquefois
prefqu’imperceptibles,
On voit le deflous de la femelle dans la Figure 4. h.: il y en a dont la bande
claire qui traverfe l’aile inférieure, eft auffi pâle que celle de l’aile fupérieure.
Ce Papillon eft attaché a fon-lieu natal; il s’écarte peu de la plante où il
a vécu fous , la forme de Chenille. Son vol eft femblable à celui de la Grande
Tortue ; on le rencontre.également dans les Forêts, les Prairies, les promenades,
& il eft répandu dans toute l’Europe. Ceux qui proviennent de la dernière couvée
des Chenilles, paffent l’hiver dans quelques trous; ils reparoiffent en quantité,
dès les premiers beaux jours de Février ou au commencement de Mars,
Il a été décrit par :
Geoffroy, Hiff ab. des Inf. tome 2 , n°. 4 , p. 38, La Petite Tortue.
Éfper, t. 1. tab, X I I I. f s . , page tyç. Le Petit Renard.
Muller, Syjl. de la nat. t. V. p, 6oÿ , fp. i6 j . Urtiçæ,
Fuerli en Suiffe, Inf. n. 5y4. P. Urticæ.
Petiver, Oper. tom. I l P ap. britam, Tab. IV . fig. 3 . 4. pap. teftudinarius
minor.
Muf. n. 3 i G. common on lerrer Tortoire Shell.
Seba Thefaur. t. IV . tab. I. C fig. 1. 3. Aurélia minor. de Kleine aurelia,
■ Lmn. Syjl, nat, ed, 12 , T. I, P. II. p . yyy , n, l Gy, P ; X . Urticæ,
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