<>2 I N S T R U C T I O N SUR LA CHAS S E
qui ne fe déjette point, comme coeur de noyer , poirier fauvage , épine
franche, cormier, ôcc ; en dreffer deux morceaux de droit f i l , d’un pouce
quarré , (fi Ion veut que la canne ait un pouce de diamètre) marquer le
milieu des quatre faces de chacun par des traits de tmj'tpu.m 3 refendre chaque
morceau le long de deux de ces traits correfpondans, jufqu a l'endroit indiqué
pour la charnière a. Fig. 11 , dont la coupe fe fait fur les deux autres
traits formant- équerre avec les premiers. On lui donne fix à fept pouces de
lo n g , & l’on en racheté les extrémités par des onglets, dont les entailles
s’ajuftent de maniéré que les parties de bois inutiles étant retranchées, les
deux moitiés de l’inftrument s’appliquent fi exaftement l’une fur l’autre ,
qu elles ne parodient former qu’un feul morceau, que l’on arrondit enfuite
au rabot, pour former la canne. *
Pour mieux comprendre ce qui vient d être d it , nous avons fait graver
la coupe de cette charnière-, en fa ce , Fig. 14 , & de profil, Fig. 1 y. Les
lignes ponâuées indiquent les parties & les épaifïeurs de bois qu’il faut ôter.
Dans la Figure 14 , le pivot ou centre du mouvement eft indiqué par le
point f , & dans la Figure 1 y . par une goupille g.
Comme les branches de cette canne pourroient fe disjoindre à caufe de
leur longueur, on les aflujettit en dedans par une grande broche en forme
d’épingle , Fig. 1 <> , de douze à quinze pouces, que l’on introduit dans
des petits pitons l. I. Fig. 1 1. qui fe correfpondent dans les deux branches.
Cette broche ou grande épingle fert encore à beaucoup d’ufages, entr’autres
a faire fortir ou à piquer des Infe&es qui font enfoncés dans des trous de
roches ou d’arbres , dans la terre , dans l’eau , dans des buiffons , &c.
I l faut que les fers des raquettes h. b. Fig. 1 1 . foient bien dreffés,
afin quils joignent aufli exaâement qu’il eft poflible étant rapprochés l’un
de 1 autre , pour que l'infecte ne puiffe pas échapper. Il faut encore que
les deux demi-viroles d. d. dans lefquelles les raquettes font arrêtées foient
fortes, folides & bien ajuftées au bout de leurs branches.
L e fil du bois étant tranché par la coupé des entailles qui forment
charnières, cette partie pourroit être confolidée par des plaques de cuivre
perdues dans l’épaiffeur du bois.
Enfin cet infiniment pourra fervir pour la chafle de toutes fortes de
Papillons, meme dans les circonftances qui exigent un filet fimple. Une
feule des raquettes b. remplira cet office.
Les Figures 17 .Sx. 18. repréfentent un autre filet (1). On le voit en
face dans la Figure 1 7 , & de profil dans la Figure 18. Le cercle qui entoure
le filet eft de cuivre. Il a neuf pouces de diamètre ; il eft brifé en deux
par le moyen d’une charnière a. Fig. 1 7 , entaillée dans le haut à demi-
épaifleur de chacun des demi-cercles qui fe touchent en cet endroit, Sx
d’une autre charnière b. dans le bas, fervant en même-temps de fupport
aux deux demi-cercles, à chacun defquels une moitié de la charnière elt
foudée , comme on le peut voir Fig. ' 15 , où. elle eft plus en grand.
Chacune de fes moitiés c. c, Fig. 1 $ , eft terminée en bas par une efpéce
'de queue d. d, qui enfemble s’introduifent entre deux pièces de cuivre ,
l ’une defquelles eft afliijettie au manche e. Fig. 1 7 & 18 , & l’autre
eft mobile , ôt n’eft contenue que par .une vis. Voyez le profil de ces deux
pièces Fig. 20 ; g. eft celle qui tient au manche par fon prolongement
h. perdu & goupillé dans l’épaifleur du manche. On y pratique un canal f .
pour recevoir le noeud de la charnière. L l. eft la pièce mobile fixée par la
vis i. m. Les deux prolongemens d. d. Fig. 1 $ , étant ferrés entre ces deux
pièces, la charnière ne peut vaciller. On perce quelques trous le long de la
partie par où elle eft foudée. au cercle, pour y pouvoir arrêter le filet , qui
fe fait de gaze, de marli, ou de filet noué.
On voit dans la Figure 2 1 ce cercle à demi-fermé. Le demi-cercle n. eft:
vu en face, & le demi-cercle 0. eft vu de profil.
Le manche de cet infiniment, d’environ deux pieds de long , peut être
de deux pièces, comme on le voit Fig. 17 . Sa partie depuis e. jufqu’à p >
eft un morceau, Sx celle depuis p. jufqu’à y. en eft un autre qu’on a repréfenté
Fig. 22.
Cet Infiniment fe pouvant porter dans, la poche, eft fort commode pour
le Chafieur. Deux filets de cette eonftruûion tiendraient lieu d’un filet
double.
( 1 ) N a. Il eft de l’Invention de MadHe„. Seumoy de Bruxelles, à qui les Auteurs de cet Ouvrage*
doivent beaucoup de reconnoiflance. Depuis, long-temps elle s’occupe d’éducations de Chenilles. Elle
peint toutes leurs métamorphofes, & faifit parfaitement la nature dans fes Portraits. Elle a eu la bon«?
de confier fon porte-feuille très-précieux, par les- richefies qu’il renferme en ee genres