
C ANNA F L A C C I D A .
Fam. des B a l i s i e r s . J u s s . — M o n a n d r i e m o n o g y n i e . Zjijv.
Canna flaccida. C. foliorum laminis angusto-lanceolatis utrinque brevibus,
corollæ limbo interiore quinquefido, laciniis flaccidis interioribus majoribus.
Salisb. ¿con. p. 3 . l. 2. ex Mart. Dict. Mill. n. 4.
Canna glauca 0. JVild. Spec. 1. p. 4.
B A L I S I E R F L A S Q U E .
D E S C R I P T I O N .
Le port de cette plante est si parfaitement semblable à celui du Balisier
glauque , qu’il est presque impossible de la distinguer lorsqu’elle n’est pas encore
en fleurs ; mais, à l’époque de la fleuraison, le Balisier flasque se distingue
a ses fleurs deux fois plus grandes , et dont le nombre est d’un à trois
seulement; à ses corolles, dont le tube est presque deux fois plus long que
le calice, et dont le limbe est plus grand, pâle, et d’une consistance faible et
délicate; enfin, à la forme et à l’inégalité de deux bractées qui entourent
chaque fleur.
Sa racine est composée de plusieurs fibres tubéreuses, vivaces, horizontales*
sa tige est droite, simple, herbacée, haute d’un mètre, glabre, pâle, cylindrique,
un peu anguleuse vers le sommet, presque entièrement cachée par
les gaines des feuilles : celles-ci sont très-glabres, d’un vert pâle et glauque,
rétréciesà leur base en une longue gaine, lancéolées, pointues, traversées par
une épaisse nervure, d’où partent de côté et d’autre des veines disposées parallèlement
entr’elles ; la base de chaque feuille s’écarte un peu de la tige, et forme
une espèce d’oreillette réfléchie ou étalée.
Les fleurs sont en très-petit nombre ( 1 à 3 ) , droites, grandes, sessiles, d’un
jaune pâle, et disposées en épi court; chacune d’elles est munie à sa base de
deux bractées; l’une inférieure, large, ovale, obtuse, longue d’un centimètre;
l’autre latérale, concave, étroite, étalée, et dont la longueur atteint 3 centim.
Le calice est adhérent avec l’ovaire ; son tube est ovoïde, presque triangulaire,
hérissé de petits tubercules; son limbe est persistant, à trois lanières
appliquées sur le tube de la corolle, oblongues, concaves, un peu pointues,
d’un vert pâle, membraneuses vers le sommet, et longues de 3 centimètres.
La corolle sort d’entre les lanières du calice, et est placée sur l’ovaire; son
tube est cylindrique, épais, fragile, d’un jaune tirant un peu sur le roux,
presque deux fois plus long que les lanières du calice ; son limbe est double;
1 extérieur est formé de trois lanières étalées, oblongues, pointues, concaves,
entières, longues de 4 à 5 centimètres, réfléchies surtout à la fin de la fleuraison;
l ’intérieur est à trois parties très-minces, ovales, obtuses, étalées,
rétrécies à leur base en onglet : entre ces parties de la corolle se trouve une
quatrième lanière pétaloïde qu’on peut regarder, soit comme un nectaire, soit
comme une étamine avortée; elle est très-grande, très-mince, rétrécie en onglet
, évasée en un limbe étalé, échancré ou fendu au sommet.