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Fam. des A s p h o d è l e s . J u s s . — H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
C a r . g e n . Flores terminales umbellati spathacei ; Perigonium ( calyx Juss. ;
corolla Lin. ) sexpartitum, saepius expansum; Stamina sex; filamenta nuno
omnia Simplicia, nunc alterna trifurcata; Ovarium liberüm; Stylus unicus;
Stigma simplex; Capsula triangularis, trivalvis, trilocularis; valvis medio
septiferis; loculis profundé bipartitis; receptáculo centrali post valvularum
dehiscentiam libero persistente et stylo coronato; Semina plurima, angulata.
A I L.
Ob s . Le genre des Aulx est tellement distinct, que, maigre' les tentatives
de quelques Botanistes pour le diviser en plusieurs genres, il a toujours été
conservé par la généralité des classificateurs comme un groupe prononcé dans
la vaste famille des Liliacées ; il tend à réunir en une seule famille l’ordre des
Asphodèles et celui des Narcisses ; les Aulx ressemblent aux premiers parleur
ovaire libre, et aux seconds par leurs fleurs en ombelle entourées d’une spatbe.
Mais si les caractères génériques de ce groupe sont prononcés et immuables,
il faut avouer qu il n en est pas de meme des sections établies dans ce genre ;
elles reposent sur des caractères inexacts ou peu importants : aussi, si on les
considère sous le point de vue de l’ordre naturel, on les voit séparer les espèces
voisines ; e t , si on ne les regarde que comme des moyens artificiels d’arriver
a la connaissance des espèces, on est forcé de convenir qu’en plusieurs cas elles
peuvent égarer le classificateur. En effet, le premier de ces caractères est celui
de la tige considérée comme nue ou comme feuillée ; mais la véritable tige
des Aulx, comme celle de toutes les plantes, porte toujours les feuilles ; tantôt
cette tige est très-courte,comme dans les bulbes arrondies, et alors les feuilles
paraissent naître de la racine ; tantôt elle s’alonge un peu davantage, comme dans
les bulbes oblongues; ailleurs elle s’alonge si subitement, que les feuilles sont
placées sur son prolongement, au lieu de naître toutes à sa base ; quelquefois
enfin cette tige est dans une position horizontale, et pousse des radicules par
l’une de ses extrémités, et des feuilles ou des pédoncules par l’extrémité opposée.
Ces quatre configurations, qui sont liées par plusieurs intermédiaires, se trouvent
dans diverses Liliacées, et sont en particulier toutes réunies dans le genre
des Aulx ; comment donc pourrait-on classer naturellement les espèces de ce
genre, d après la seule considération de la position des feuilles ? L e second caractère
employé par la plupart des Botanistes est la présence ou l’absence des
bulbes entre les pédicelles des fleurs ; mais ici n’a-t-on pas évidemment donné
une grande importance à un simple accident ? ne voit-on pas dans tous les Aulx
que le nombre de ces bulbes est variable, et dans quelques-uns que leu pre
sence même nest pas constante ? D’après ces considérations, je me hasarde à
proposer une nouvelle classification des espèces de ce genre ; elle est fondée
sur deux caractères constants et importants; savoir : i.° la forme des feuilles,
qui sont tantôt cylindriques et fistuleuses, tantôt planes ou concaves; 2.0 la