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 foliis  undique  ciliato-spinosis. 
 Pitcairnia  angustifolia.  P.  foliis  ciliato-spinosis,  pedunculis  gertninibusque  to-  
 mentosis. A it.  Kew.  1. ^..401. TVild.  Spec.  2. p.  l o.  Poir.  Dict.  enc.  5. p.  535. 
 P I T C A I R N I A   A  FEUILLE  ÉTROITE. 
 Les  feuilles  du  Pitcairnia  à  feuille  étroite  suffisent  pour  faire  reconnaître  
 cette  espèce; elles naissent en touffe de la  racine, mais sont plus droites,  moins  
 étalées,  plus  fermes,  plus  étroités  que  dans les  autres  espèces  du  genre;  leur  
 largeur  ne  dépasse  guère  un  centimètre même à  leur base,  ce  qui fait qu’elles  
 ■paraissent plutôt linéaires que lancéolées ;  leur  surface  supérieure  est concave ;  
 mais  ce  qui  les  caractérise,  c’est  qu’elles  sont  bordées  dans  toute  leur  longueur  
 de  dents  cornées,  épineuses,  brunes,  écartées,  droites  et  nullement  
 crochues. 
 La  tige  qui  s’élève  du  milieu  des  feuilles,  et qui  porte  elle-même quelques  
 feuilles  à  sa  base,  est  couverte  surtout dans  un  âge avancé de  la  même pellicule  
 cotonneuse  qu’on  observe  à  la face inférieure  des  feuilles ;  on la  retrouvé  
 Sur  la  face  inférieure  des  bractées ,  sur les pédicelles  et  sur  le  calice,  qui  est  
 de nature  analogue aux feuilles; la tige, lorsqu’elle est chargée de fleurs ,  s’élève  
 jusqu’à  6-8  décimètres,  et  dépasse  là  longueur  des  feuilles  plus  sensiblement  
 que dans le Pitcairnia  Faux-Ananas. La  grappe  de  fleurs  est plus  lâche, moins  
 garnie que dans l’espèce  suivante  :  elle  se  distingue  surtout à ses pédicelles et  à  
 ses bractées  beaucoup  plus  courts  que  la  longueur  du  calice,  et ence  qu’elle  
 est un peu rameuse à sa base, mais je n’oserais  affirmer que ce dernier caractère  
 soit constant.  Les  détails  de  la  fleur  ne m’ont  présenté  aucun  caractère digne  
 d’être  noté. 
 H I S T O I R E . 
 Cette  espèce  est  cultivée  dans  le  Jardin  du  Muséum  d’Histoire  naturelle,  
 où  elle  a  été  rapportée  par  le  zélé  et malheureux Riedley,  jardinier de  l’expédition  
 du  capitaine  Baudin ;  il l’avait  recueillie dans l’île  de Sainte-Croix, dont  
 elle  est  originaire. 
 On  la  cultive  dans  la  serre  chaude,  où  elle  fleurit  en  été.  2(. 
 E X P L I C A T I O N   D E   L A   P L A N C H E . 
 A.  La  partie  inférieure  de  la  plante,  savoir,  les  feuilles radicales  et  le bas  
 de  la  tige.  B.  La  partie  supérieure  de  la  tige. 
 .1,  Une  des  lanières  extérieures  de  la fleur pour  montrer  son  écaille.  2.  La  
 fleur dont on  a enlevé  la  corolle pour montrer le calice,  les étamines et le pistil. 
 3.  Le  pistil  dont  on  a  enlevé  le  calice  qui  lui  était  adhérent. 
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